Mon article en 1st page de Brestunt.com
http://www.brestunt.com/Parallèlement au Stunt Bike show et à l’initiative de Christophe Léopold de Duke acrobaties, avait lieu une réunion regroupant une grande partie des teams de stunt amateurs français.
Etaient présents d’un coté quelques teams professionnels comme Duke acrobatie, Cyril et Reno de Brestunt, mais aussi de grands noms comme le jeune retraité Virgile Lacroix, Freddy Prieto, et même Jason Britton, le californien tête d’affiche du show du lendemain.
Duke, instigateur de cette réunion a souhaité profiter de cet évènement pour rencontrer en face à face une grande partie des teams amateur, pour leur faire part de son inquiétude sur la position et l’avenir du stunt en France, suite logique à l’appel qu’il avait lancé sur son site. (http://www.duke-acrobatie.com/welcome/index.php)
Christophe, alias Duke, part d’un constat simple : le stunt est en danger, et ce pour plusieurs raisons :
- Les accidents se multiplient lors de show amateurs
- Certains shows se déroulent encore sans autorisation préfectorales
- Certains teams ou stunters amateurs acceptent de rouler dans des conditions inacceptables en termes de sécurité
- Les stunters sont de plus en plus mal vus auprès des autorités, le ministère de l’intérieur surveillant de près les incidents relatifs au stunt.
Aujourd’hui une les spectacles en France se chiffrent aux alentours des 250 spectacles par an.
Si l’avenir suit le chemin qui s’écrit en ce moment, le nombre de show est appelé à se réduire comme neige au soleil, emmenant avec lui les teams professionnels comme amateurs.
Reprenant l’exemple des courses de mobylette organisées il y a 15 ans avec de simples bottes de paille un peu partout en France, Duke a souhaité rappeler que si la répression se met en marche suite a des accidents,. Les spectacles ne recevront bientôt plus d’autorisations que dans le cadre de structures FFM, soit une douzaine de circuits en France, géographiquement très mal répartis qui plus est.
Professionnel depuis 2001, Duke a indiqué que faire un spectacle, c’était prendre des risques, et en faire courir avant tout, et que si l’on voulait être considérés auprès des autorités, on se devait, en tant que rider responsable, de refuser de rouler dans des conditions qui ne garantissent pas la sécurité des spectateurs, en terme de double barrierage notamment, mais aussi en terme de corps médical présent ou non, qualité de bitume, longueur…
Tant que des amateurs rouleront dans des endroits inadaptés et pour des organisateurs incompétents ou tout aussi inconscients, le stunt perdra une crédibilité auprès des préfectures.
De même, peu de riders ont conscience qu’aucune assurance ne couvrira les dégâts physiques pouvant être occasionnés aux tiers lors d’un show car aujourd’hui seuls les professionnels sont assurés lors des shows.
Les teams pros sont des sociétés assujetties, qui paient une assurance spécifique à leur activité, et qui de fait, ne peuvent pas offrir de prestations à de « bas » tarifs.
Et sur ce point, certains jugent que si un rider amateur se place en concurrence avec eux sans fournir les mêmes assurances en terme de sécurité, comme en terme d’égalité fiscale, alors ce que l’on peut nommer comme un « syndicat » de professionnels sera contraint de poursuivre en justice pour « concurrence déloyale ».
Il n’est désormais ignoré par personne qu’une association n’a pas les mêmes obligations ni droit qu’une entreprise, et qu’à ce titre, il ne peut être versé de salaire à un gérant de l’association, et que tout doit être réinvesti dans l’association et son fonctionnement. Ce qui n’empêche pas il est vrai de faire des spectacles au tarif choisi, à condition que cette activité soit bien sans ses statuts.
L’assurance est aujourd’hui le cœur du problème du stunt en France.
Les autorités reprochent aux stunters de rouler sur des lieux publics, les riders demandent des pistes fermées, mais les préfectures demandent aux stunters d’être couverts par une assurance, et la Fédération Française de Moto ne souhaite pas créer de section stunt !
Le serpent se mord la queue, et les choses stagnent tristement.
Heureusement il existe encore des passionnés, têtus car fiers de leur sport, pour se battre et faire avancer les choses.
Exemple, Régis, des Riviera Stunt Riders, un des teams amateurs les plus renommés en France fait partie de ceux là.
Lui et ses acolytes sont venus à Paris depuis Nice spécialement pour cette réunion, avec sous le bras un dossier solide, bétonné, construit et structuré pour l’ouverture d’un complexe moto groupant piste moto école et stunt. Pourtant les RSR sont des privilégiés en France, car eux ont la chance d’avoir un parking pour s’entraîner, avec l’accord du propriétaire des lieux, et le bon vouloir des autorités qui connaissent leur sérieux, mais la passion et l’envie les ont poussé à monter ce dossier.
Aujourd’hui, un seul et unique point bloque….l’assurance !
Le seul moyen d’obtenir une assurance est d’être reconnu comme un sport et d’adhérer à une fédération. La FFM devrait statuer sous peu, le 18 juin, sur l’avenir d’une éventuelle section stunt, mais l’horizon parait bien noir.
Seule chance alors ? Créer une fédération parallèle, ce qui aujourd’hui est bonne voie, via la FMS, Fédération Mécanique Show.
Mais pour aujourd’hui pouvoir être crédible auprès des décideurs, il faudra s’assurer du bon respect d’un certain nombre de règles que les amateurs devront se fixer eux-mêmes sous l’égide de cette fédération.
La création de cette charte, de cette norme de sécurité et d’éthique de la pratique du stunt sera sans doute la base de la crédibilité des riders.
A la manière des normes ISO, cette charte pourrait être la seule garante auprès des puissants de la réalisation de show sous de bonnes conditions.
De même, si la reconnaissance du sérieux des stunters amateurs est acquise, alors et seulement alors, des assurances suivront, et logiquement les pistes viendront.
Les projets sont nombreux, en normandie, dans le centre, en PACA, mais tous butent car les stunters ne sont pas bien considérés, et le stunt reste plus un risque qu’une attraction, par la faute de quelques indisciplinés et une tendance à l’assimilation avec les courses sauvages..
Auto-gérons, structurons, créons cette charte de qualité, et ce pour préserver un sport en devenir : Duke a été jugé comme le 3ème meilleur stunter mondial, en Hongrie lors des récents championnats du monde. Des riders amateurs, comme les RSR qui ont récolté le soutien d’une grande marque de moto via son importateur monégasque, des français comme Manu de Nice inventent des figures que les américains, pourtant précurseurs du style, nous envient…
Nous avons un potentiel au meilleur niveau mondial, le stunt bike show a vu des jeunes encore mineurs aller en finale sans même encore avoir le permis !!
Aujourd’hui la discipline est menacée par la faute de brebis galeuses qui au nom de l’esprit free-ride revendiquent le droit d’être en dehors de toute structure et de ne subir la loi de personne.
La société est telle que cela demeure désormais une utopie de croire que le stunt, discipline strictement illégale sur route ouverte, a les moyens de vivre sans un minimum d’organisation.
Un accident grave de plus, et le stunt peut devenir un sport aussi pratiqué que la langue grecque au Danemark !
Alors les riders, stoppons les spectacles sur un parking où le public est protégé par un seul pauvre ruban, sur du bitume gravillonné, sans autorisation préfectorale, stop les associations gérées trop vite, fédérons nous, créons ensemble une charte pour le bien de notre passion à tous et surtout pour assurer son avenir.
Votre ambition est de devenir pro ? Christophe l’a rappelé, il y a de la place pour les meilleurs, et surtout les plus sérieux.
Votre ambition est d’obtenir le droit de rouler tranquillement ? Respectons NOS règles, notre éthique. Prouvons aux médisants que ceux qui passent en roue arrière à 150 devant un collège ne sont pas des stunters et n’ont pas à être assimilés aux réels passionnés que vous êtes…
Le stunt est en danger, on le sait, reste deux options :
- se bouger et faire avancer, s’engager pour faire les réformes nécessaires.
- Pester contre des obligations, rester dans son coin et assister à la mort d’une pourtant jeune pratique…
"avec l'aimable autorisation de emoto.com"
Article rédigé par yanik
Sujet: Compte rendu réunion stunt du 16 juin au SBS 
Mer 20 Juin - 17:05
...c'est des minots de 15 ans qui se donnent de l'existence deriere un PC et qui essaient de faire la loi. Cyril a raison d'en virer certains.