Me voici au port pour une sortie pêche, il est 6h, on prends la mer, le temps est calme, le soleil se lève sur l’île.
La mer semble calme, pas de vent, cependant la baisse des températures des dernières semaines maintient l’attente des chaleurs qui redonnent l’activité à l’océan indien.
Le Marion Dufresne est à quai. (Voir poste suivant)
Le matériel est mis en place, c’est partit pour la pêche à la traîne.
Les écarteurs de ligne sont sortis.
La taille des leurres et des hameçons me surprennent toujours, déjà que je trouvais les hameçons a carpes gros !
Apres une heure de navigation, on aperçois des oiseaux qui chassent et des sauts de bonites, on vire en direction de cette zone d’activité, et ça paye !
On fait deux départs de bonites, l’une est de belle taille, l’autre est assez petite.
A peine ramenée au bateau, le capitaine les monte en « catalina » afin de s’en servir de vif.
Une aiguille est passée de part et d’autre de sa tête, ce qui permet de faire passer un petit bout de tresse qui sera raccordé à l’hameçon.
De cette façon, la bonite reste vivante et est « guidée » par derrière le bateau.
Un joli vif pour la recherche des grosses caranges, thon banane, et pourquoi pas un marlin !
Apres quelques dizaines de minutes de pêche en catalina à 2 nœuds, la bonite semble être inactive, on n’a pas enregistré de départ, le capitaine décide de ramener la bonite pour juger de son état.
Et la, surprise ! La bonite à subit une cure d’amaigrissement forcé, elle est littéralement coupée deux, son corps est comme lacéré par un cutter, le thon banne a frappé !
Ces thons banane sont appelés les « flèches d’argent » par les plongeurs, pour la bonne raison qu’ils sont tellement rapide que l’on ne les voit pas partir !!
La deuxième bonite subie le même sort quelques instant après, il ne reste que la tête et un bout de son corps, ça fait deux thons banane de loupés ! C’est la pêche, chacun sa chance.
Lors de la navigation on a traversé un banc de dauphins, estimé à plus de 200 individus, ils jouent à tour de rôle avec la proue du bateau, le spectacle est magnifique, un instant magique !
En prends la direction d’un haut plateau, 60 m de profondeur en plein océan, le sondeur indique de bons échos, il y a de la vie la dessous !
On utilise le « reste » d’une bonite pour pêcher au fond, un gros plomb et hop direction le fond !
Les minutes passent, soudain le moulin hurle, ça prend du fil ! Ça s’arrête net, et ça repart de plus belle, il faut ferrer !
Le capitaine met gaz en grand, et bloque le frein a fond de façon violente, la canne se plie, le poisson est ferré !
C’est parti pour le combat, je met le baudrier et prends la canne en main, c’est lourd mais ça ne bouge pas, je prends du fil quand même en pompant très fortement, c’est décidément très lourd, inerte, ça n’a pas l’air décidé à montrer le bout de son nez !!
Pas de coups de tête, pas de départ violent pendant le combat, ça sent le requin qui déguste la bonite !!
D’un coup alors que j’avais pris pas mal de fil, plus rien !
Je remonte l’appât, le spectacle n’est pas joli, il ne reste que la tête de la bonite, le reste du corps a été broyé, déchiqueté, l’hameçon est mélangé à la chair, le bas de ligne est complètement hors d’usage, il est lui aussi déchiqueté !
On remet la deuxième bonite au fond, et après un peu d’attente, de nouveau combat avec un requin, même sort, même punition, un peu de combat physique mais les requins ne nous laissent aucune chance.
Une fois de plus, deux requins de loupé !
Le temps a changé durant la matinée, les vagues sont formées, le vent souffle et le ciel est couvert, malgré plusieurs techniques dont celle du ballon en guise de flotteur, nous ne ferons par d’autres départs.
On rentre au port, il est 15h, soit une sortie de 9 heures !
Je suis épuisé, direction la maison, un repas et une sieste avec encore de merveilleux souvenirs.