Moto GP...

Elias et De Angelis chez Honda Gresini


Le team Honda Gresini vient d'annoncer le nom de ses deux pilotes pour l'année à venir. Alex De Angelis reste au sein du team, Fausto Gresini l'avait annoncé [le mois dernier. L'incertitude du second pilote était plus importante, avec un Shinya Nakano qui n'avait toujours pas de confirmation pour un guidon en 2009 malgré de bons résultats en course. Et ça ne va pas s'arranger puisque le Japonais ne fait pas partie des plans de Gresini. Il sera remplacé par Toni Elias. Il ne pilotera donc pas la Kawasaki ZX-RR du team d'Aspar Martinez. En revanche, la troisième Honda RC212V d'usine (celle dont bénéficie Nakano depuis quelques courses) lui sera confiée. Elias fait donc son retour chez Gresini, pour qui il avait déjà couru en 2006 et 2007.

GP Moto 125 à Philip Island : Di Meglio au sommet !

Deux pole positions, quatre victoires et un titre mondial : 2008 a été l'année de Mike di Meglio en 125. En Mondial depuis cinq ans, le Toulousain avait décroché sa première victoire en Turquie sur une machine privée en 2004. Et l'intégration de la structure Ajo Motorsport et Derbi lui a permis cette année de révéler son potentiel.
La démonstration de Phillip Island a été claire, si besoin était : un peu englué lors du départ, Mike di Meglio a rapidement pris le commandement de la course, creusant rapidement un écart sur ses poursuivants qui se comptait en poignées de secondes. Brièvement en tête, Bradley Smith a chuté. Loin derrière, le groupe de poursuivants était composé de Gabor Talmacsi, Champion 2007 qui remonte bien au classement sur la fin de saison, et de l'autre prodige de l'année, le jeune Allemand Stefan Bradl. Andrea Iannone termine à un doigt du podium.
Les bons résultats successifs de ces deux hommes menacent désormais celui qui a été longtemps le challenger de di Meglio, Simone Corsi. L'Italien ne termine pas mieux que neuvième, et cède la seconde place au championnat à Bradl. L'Italien doit maintenant sentir sur sa nuque le souffle chaud du Hongrois Talmacsi, qui a bien l'intention de lui ravir la troisième place au championnat.
Si la course en tête a été rapidement réglée, le spectacle a été assuré pour la cinquième place avec un groupe de cinq pilotes se battant comme des chiffonniers, Pol Espargaro, Marc Marquez, Esteve Rabat, Sandro Cortese et Simone Corsi.


Champion du Monde ? "J'y repenserai ce soir..."


"Ça a été une course parfaite" a déclaré Mike di Meglio à l'arrivée, "ça s'est toujours bien passé pendant les qualifications et la moto s'est parfaitement comportée durant la course. J'ai encore du mal à réaliser que je suis Champion du Monde, mais j'y repenserai ce soir et je verrai peut-être ce que ça fait !" À 20 ans, Mike di Meglio apporte ainsi un nouveau titre de champion du monde 125 cm3, six ans après celui d'Arnaud Vincent. Le Français n'a pas encore détaillé ses plans pour l'an prochain, mais des rumeurs font état de son entrée chez KTM en 250.

GP d'Australie à Phillip Island
Résultats de la course (24 tours) :


1. Mike di Meglio (FR, Derbi), 37'55''589
2. Stefan Bradl (GER, Aprilia), à 10''255
3. Gabor Talmacsi (HUN, Aprilia), à 13''106
4. Andrea Iannone (ITA, Aprilia), à 13''149
5. Pol Espargaro (SPA, Aprilia), à 26''796
6. Sandro Cortese (GER, Aprilia), à 27''123
7. Esteve Rabat (SPA, KTM), à 27''181
8. Marc Marquez (SPA, KTM), à 27''287
9. Simone Corsi (ITA, Aprilia), à 27''871
10. Scott Redding (GB, Aprilia), à 35''087
11. Efren Vasquez (SPA, Aprilia), à 57''392
12. Lorenzo Zanetti (ITA, KTM), à 57''413
13. Pablo Nieto (SPA, KTM), à 57''451
14. Joan Olive (SPA, Derbi), à 57''539
15. Robin Lasser (GER, Aprilia), à 1'06''318
18. Cyril Carillo (FR, Honda), à 1'42''455


Positions au championnat du monde GP 125 2008 :


1. Mike di Meglio, 237 pts
2. Stefan Bradl, 187 pts
3. Simone Corsi, 183 pts
4. Gabor Talmacsi, 181 pts
5. Nicolas Terol, 149 pts
6. Joan Olive, 133 pts
7. Bradley Smith, 117 pts
8. Sandro Cortese, 117 pts
9. Pol Espargaro, 114 pts
10. Scott Redding, 97 pts
11. Andrea Iannone, 90 pts
12. Sergio Gadea, 79 pts
13. Marc Marquez, 64 pts
14. Steve Bonsey, 46 pts
15. Esteve Rabat, 43 pts
30. Alexis Masbou, 2 pts

GP Moto 250 à Philip Island : Simoncelli gagne, mais devra attendre encore un peu

Remake de la course de Motegi à Phillip Island : les deux hommes forts ont été Marco Simoncelli, poleman, et Alvaro Bautista, dans sa roue d'un bout à l'autre, ou presque, alors que c'est l'étonnant Hiroshi Aoyama qui avait viré en tête au premier virage. Seulement, voilà : l'Italien a été un peu plus fort (juste un peu, de 0,223 seconde !), et une attaque un peu limite de Bautista dans le dernier virage du dernier tour (avec les motos qui se touchent, d'ailleurs), ne lui a pas permis de prendre l'avantage final. Simoncelli file donc vers le titre, mais il faudra attendre encore un peu, très probablement dans deux semaines en Malaisie. Mika Kallio est encore en course pour le titre, mais ça devient vraiment théorique : il a fait son OJ dans le dernier tour et monte sur le podium en passant la KTM privée de Julian Simon à l'aspiration sous le drapeau à damiers.
Comme en 125, on a assisté à un spectacle intense pour la cinquième place, avec Alex Debon, Roberto Locatelli et Yuki Takahashi, tandis que Ratthapark Wilairot signe une belle neuvième place finale.



GP d'Australie à Phillip Island
Résultats de la course (24 tours) :


1. Marco Simoncelli (ITA, Gilera), 39'02''553
2. Alvaro Bautista (ITA, Aprilie), à 0''223
3. Mika Kallio (FIN, KTM), à 14''450
4. Julian Simon (SPA, KTM), à 14''478
5. Alex Debon (SPA, Aprilia), à 26''226
6. Roberto Locatelli (ITA, Gilera), à 26''392
7. Yuki Takahashi (JAP, Honda), à 26''434
8. Aleix Espargaro (SPA, Aprilia), à 40''546
9. Ratthapark Wilairot (THA, Honda), à 1'00''219
10. Fabrizio Lai (ITA, Gilera), à 1'20''825
11. Karel Abraham (CZ, Aprilia), à 1'22''802
12. Alex Baldolini (ITA, Aprilia), à 1'22''864
13. Imre Toth (CZ, Aprilia), à 1'23''995
14. Lukas Pesek (CZ, Aprilia), à 1'39''740
15. Simone Grotzkyj (ITA, Gilera), à 1 tour


Positions au championnat du monde GP 250 2008 :


1. Marco Simoncelli, 240 pts
2. Alvaro Bautista, 203 pts
3. Mika Kallio, 191 pts
4. Alex Debon, 166 pts
5. Hector Barbera, 142 pts
6. Yuki Takahashi, 134 pts
7. Mattia Pasini, 125 pts
8. Julian Simon, 109 pts
9. Hiroshi Aoyama, 108 pts
10. Thomas Luthi, 95 pts
11. Roberto Locatelli, 88 pts
12. Aleix Espargaro, 72 pts
13. Ratthapark Wilairot, 57 pts
14. Hector Faubel, 54 pts
15. Lukas Pesek, 37 pts

Stoner facile à domicile

On a retrouvé le Stoner des grands jours, impérial en essai, partant en tête au premier virage et montrant sa roue arrière aux autres en début de course, avant de s'envoler vers la victoire. Après une intro comme ça, vous devez vous dire que la course était soporifique, mais ça a été tout le contraire. Maintenant, si vous étiez sous la couette de bonne heure ce matin, ce qui peut se comprendre, ou bien dans le Kangoo sur la D946 entre Grandpré et Varennes-en-Argonne, pour aller acheter des croissants à votre douce, voici ce que vous avez raté !


1. La cabane sur le chien


Premier tour, Dani Pedrosa met la cabane sur le chien en s'envolant dans le second virage. "Les Bridgestone marchaient vraiment bien en qualifications, mais je n'ai pas pu les exploiter à leur maximum " a déclaré Dani avant la course et d'ajouter : "Demain, il sera important de prendre un bon départ, les premiers tours seront cruciaux". Les premiers virages aussi, Dani... Du coup, Lorenzo, très régulier ces temps-ci, commence à devenir menaçant pour la troisième place au championnat. Dans le même virage au même moment, belle sortie simultanée de Vermeulen et Guintoli ; les deux hommes repartiront en même temps, se tireront la bourre toute la course et le Français prendra même l'avantage sur le pilote Suzuki (étonnant, c'était sa course à la maison). Et avec deux tours de plus, Guintoli se mangeait les deux Kawasaki !


2. James l'effronté


Le jour de son anniversaire (28 ans), (re-parenthèse : au passage, on remarque la naïveté de certains commentateurs télé qui sont persuadés qu'un pilote en mondial va en donner encore plus le jour de son anniversaire ; une variante de "sa course nationale"), James Toseland a réalisé une course absolument fantastique, que ne laisse pas supposer sa sixième place finale. Parce que l'Anglais a non seulement été en troisième place pendant la première partie de la course, donnant même du fil à retordre à Valentino Rossi himself, qui a mis plusieurs tours à trouver l'ouverture. Et quand bien même, Toseland s'est appliqué deux fois à lui repasser devant, notamment une fois au huitième tour, dans une manoeuvre qui devrait être publiée dans les livres de pilotage, lorsque JT fait les freins à Rossi en bout de ligne droite. Vous en connaissez beaucoup, vous, des types qui font les freins à Rossi à plus de 300 km/h, au moment où la longue ligne droite des stands redescend vers la mer, quand les mouettes envahissent l'horizon, quant les embruns viennent chatouiller les narines et dans le grand droit qui se présente à une vitesse d'environ 240 km/h ??? James, il est comme ça.


3. Repose ton coeur


Ça d'ailleurs, on l'a raté, et pour cause. Dès le cinquième tour, les trois Yamaha de Toseland, Lorenzo et Rossi sont roue dans roue (belle remontée de Rossi, d'ailleurs, mais on y vient). L'action promet d'être belle, notamment en bout de ligne droite. Mais à ce moment, Eurosport se souvient qu'ils sont aussi partenaires du Ministère de la Santé, et que dans le cadre du programme inter-ministériel de lutte contre les maladies cardio-vasculaires (un fléau qui dézingue annuellement vingt à trente fois plus de personnes que les accidents de la route, quand même), on nous passe donc un aimable documentaire tentant de nous faire croire que des gros rugbymen néo-zélandais adorent aller faire des courses dans des gros camions noirs (alors qu'on se demande pourquoi ils rouleraient pas en Hummer et en Porsche Cayenne, comme tout le monde). Du coup, la pression artérielle descend, c'était le but de l'opération. Et me demandez pas comment Rossi a passé Lorenzo. Mais il est passé, c'est sûr. Tiens, et si on faisait une pétition pour mettre de la pub pendant les matches de foot, même quand il y a des buts ?


4. Et onze de mieux


Trois fois dans sa carrière, Valentino Rossi a remporté la victoire en partant de la onzième place sur la grille de départ. Là, la logique arithmétique est respectée : il part de la douzième place, suite à une bonne gamelle lors des essais hier, et finit deuxième. On insiste quand même sur la détermination du gars, une semaine après son huitième titre. Huitième au second tour, cinquième trois tours plus tard, Rossi passe en troisième position au douzième tour, après avoir butté sur Toseland pendant cinq tours... Il a alors quatre secondes de retard sur Nicky Hayden, second en solitaire, mais il va cravacher pour le passer dans le dernier tour. Petit coup de blues dans le Kentucky, donc, mais Hayden n'a pas démérité et monte ses Michelin sur le podium ; une image vouée à disparaître.

5. La relève est là


C'est sûr, à voir les bastons de Lorenzo et Dovizioso, dans le groupe de chasse qui a fait le spectacle en fin de course, la relève est assurée. Ah, au fait, Melandri termine dernier, à 1'11 de son équipier. Bon courage à Kawasaki pour l'an prochain.

GP d'Australie à Phillip Island
Résultats de la course (27 tours)


1. Casey Stoner (AUS, Ducati), 40'56''643
2. Valentino Rossi (ITA, Yamaha), à 6''504
3. Nicky Hayden (USA, Honda), à 7''205
4. Jorge Lorenzo (SPA, Yamaha), à 11''500
5. Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), à 11''914
6. James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), à 12''243
7. Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), à 12''780
8. Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), à 25''920
9. Randy de Puniet (FR, Honda-LCR), à 26''037
10. Loris Capirossi (ITA, Suzuki), à 26''799
11. Toni Elias (SPA, Ducati-Alice), à 27'027
12. Anthony West (AUS, Kawasaki), à 47''808
13. John Hopkins (USA, Kawasaki), à 48''333
14. Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), à 48'899
15. Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), à 49''935
16. Marco Melandri (ITA, Ducati), à 1'11''767

Positions au championnat du monde MotoGP 2008

1. Valentino Rossi, 332 pts
2. Casey Stoner, 245 pts
3. Dani Pedrosa, 209 pts
4. Jorge Lorenzo, 182 pts
5. Andrea Dovizioso, 145 pts
6. Nicky Hayden, 131 pts
7. Colin Edwards, 126 pts
8. Chris Vermeulen, 118 pts
9. Shinya Nakano, 106 pts
10. Loris Capirossi, 102 pts
11. James Toseland, 100 pts
12. Toni Elias, 91 pts
13. Sylvain Guintoli, 60 pts
14. Alex de Angelis, 55 pts
15. Randy de Puniet, 54 pts
16. Marco Melandri, 51 pts
17. John Hopkins, 50 pts
18. Anthony West, 46 pts
19. Ben Spies, 20 pts
20. Jamie Hacking, 5 pts
21. Tadayuki Okada, 2 pts

Après quelques secondes d'incertitude, à l'arrivée du Grand Prix d'Australie, Mike di Meglio a eu la joie d'être déclaré champion du monde 125cc pour l'année 2008.

« Quand j'ai passé l'arrivée, je ne savais pas si j'avais gagné le titre, ou non. C'est quand un fan m'a donné un drapeau tricolore que j'ai réalisé que je l'avais fait – j'ai vu ‘World Champion' sur l'écran géant et je n'arrivais pas à y croire », confiait le Français.

Ce titre est venu couronner une saison exemplaire du pilote tricolore. S'il avait tendance à chuter, par le passé, Di Meglio a abandonné cette fâcheuse habitude, cette année, et a pu engranger de gros points à chaque course.

Vainqueur de quatre Grand Prix, dont celui de France, Mike est monté sur le podium à quatre autres reprises. Des résultats qui lui assurent le championnat du monde à deux courses de la fin – il compte 50 points d'avance sur Stefan Bradl et totalise plus de deuxièmes places que l'Allemand.

Mike doit une partie de son succès à l'équipe Ajo Motorsport – qui a révélé Mika Kallio – et à une Derbi particulièrement performante. « C'est vraiment une sensation incroyable de devenir champion du monde. Nous y sommes arrivés parce que nous avons travaillé comme une équipe, avec le team et Derbi », indiquait-il.

Succédant au palmarès à Gabor Talmacsi, Di Meglio n'est que le deuxième Français à coiffer la couronne 125cc, après Arnaud Vincent en 2002. L'exploit ne s'arrête pas là pour le Toulousain, plus jeune des champions du monde français.

Après une année 2007 peu satisfaisante, Mike n'en apprécie que mieux le succès rencontré cette saison.

« Ce qui a fait la différence, cette année, c'est probablement les gens qui m'entourent.
Je me sens bien et à l'aise, dès que j'arrive sur un circuit, et, en dehors des courses, j'ai vraiment pris le temps de me détendre et de passer du temps à la maison. Avant ce week-end, je ne ressentais aucune pression », expliquait-il. « J'étais un peu stressé, avant le départ, parce que je savais que je pouvais faire une bonne course, et je ne voulais pas faire d'erreur. »

Malgré les bons résultats engrangés tout au long de la saison, Mike di Meglio n'a toujours aucune certitude pour l'année prochaine. « Rien n'est encore certain. La situation devrait s'éclaircir, maintenant. »

Di Meglio a fait ses débuts en championnat du monde en 2003. Il a accroché sa première victoire en 2005, à l'occasion du tout premier Grand Prix de Turquie, et aura du attendre 2008 pour en ajouter quatre autres à son palmarès.

Jusque-là, son meilleur résultat au classement général était une onzième place en 2005.

GP moto 250 : KTM arrête !




Coup de tonnerre dans les paddocks ! La grille de départ en catégorie GP moto 250 va prochainement se réduire de quelques motos. Le constructeur autrichien vient d'annoncer son retrait de la compétition en 250 cm3 dès... 2009 ! La raison invoquée est simple : d'après le responsable compétition de KTM "l'avenir de la 250 est menacé à court terme". Voici donc la première victime de la décision de la Dorna de remplacer les 250 cm3 2T par des 600 cm3 4T à partir de 2011. Cette décision n'avait pas provoqué ques cris de joie dans les teams, loin s'en faut. En 2009, les paddocks se limiteraient donc presque exclusivement à des machines italiennes (Aprilia et Gilera) tandis que les efforts de KTM se reporteront sur les 125 cm3, la marque ayant clairement annoncé qu'elle ne s'engagerait pas dans la future catégorie devant remplacer des 250 cm3 vouées à disparaître.
Mis à part Mika Kallio – attendu chez Ducati au sein du team Alice – on ne sait pour le moment rien du devenir des pilotes KTM Hiroshi Aoyama et Julian Simon. Quelques teams privés ayant déjà laissé entendre que leur présence ne serait pas garantie l'an prochain, faut-il s'attendre à voir une catégorie GP moto 250 devenir moribonde bien avant son remplacement ? C'est à craindre, et à déplorer tant les courses y sont animées.

Grand Prix : Sepang

GP Moto 125 : Talmacsi intraitable à Sepang

Le titre ayant été décidé lors de la dernière course il y a deux semaines en Australie, l'enjeu des deux dernières épreuves concerne les places d'honneur : finir vice-champion reste une position enviée par de nombreux pilotes. Étaient encore en lice, Stefan Bradl, Simone Corsi et Gabor Talmacsi. Au vu des intempéries qui se sont abattues sur le circuit de Sepang samedi, c'est la séance d'essais qualificatifs de vendredi qui a déterminé l'ordre sur la grille de départ. L'Italien Andrea Iannone signait la première pole position de sa carrière, devançant sur la première ligne Gabor Talmacsi, Danny Webb et Pol Espargaro, tandis que Mike di Meglio devait se contenter d'un départ de la neuvième place.

Talmacsi fait parler l'expérience


Le Champion du Monde 2007 a fait parler son expérience aujourd'hui à Sepang. Ayant signé les meilleurs chronos lors du warm-up du matin, Gabor Tamalcsi a rapidement pris la tête de la course, il n'a pas vraiment été menacé et a décroché une victoire implacable, lui qui s'était déjà imposé sur le circuit malais l'an dernier. Le poleman Andrea Iannone a pu rester dans sa roue pendant six tours, avant de décrocher. Derrière, ça n'a pas amusé le terrain. Bradley Smith termine second en étant parti de la treizième place, et décroche son quatrième podium de la saison. Smith roulera l'an prochain sur la moto de Talmacsi dans le team MVA d'Aspar Martinez. La lutte pour la dernière place du podium a impliqué Simone Corsi, Mike di Meglio et Sandro Cortese, qui se sont battus comme des chiffonniers. Stefan Bradl aurait aussi du jouer avec eux, mais l'Allemand, malchanceux, a du abandonner sur problème mécanique à huit tours de la fin.
Le Hongrois réalise la bonne opération du week-end : cette victoire lui permet de remonter de deux rangs au championnat, et de déloger Stefan Bradl de cette place provisoire de vice-champion. La dernière course à Valence la semaine prochaine devrait être de toute beauté, puisque Corsi reste à six points derrière, tandis que les chances de Bradl deviennent ténues.
Par Gabriel Lecouvreur
GP de Malaisie à Sepang :
Résultats de la course GP 125 (19 tours)


1. Gabor Talmacsi (HUN, Aprilia), 43'00"716
2. Bradley Smith (GB, Aprilia), à 3"416
3. Simone Corsi (ITA, Aprilia), à 6"896
4. Sandro Cortese (GER, Aprilia), à 6"925
5. Mike di Meglio (FR, Derbi), à 7"115
6. Pol Espargaro (SPA, Derbi), à 15"122
7. Joan Olive (SPA, Derbi), à 21"805
8. Dominique Aegerter (CH, Derbi), à 21"869
9. Nicolas Terol (SPA, Aprilia), à 21"958
10. Andrea Iannone (ITA, Aprilia), à 23"615
11. Tomoyoshi Koyama (JAP, KTM), à 23"651
12. Sergio Gadea (SPA, Aprilia), à 32"124
13. Lorenzo Zanetti (ITA, KTM), à 40"502
14. Pablo Nieto (SPA, KTM), à 51"404
15. Adrian Martin (SPA, Aprilia), à 55"726
16. Jules Cluzel (FR, Loncin), à 56"537


Positions au championnat du monde GP 125 :


1. Mike di Meglio, 248 pts
2. Gabor Talmacsi, 206 pts
3. Simone Corsi, 200 pts
4. Stefan Bradl, 187 pts
5. Nicolas Terol, 156 pts
6. Joan Olive, 142 pts
7. Bradley Smith, 137 pts
8. Sandro Cortese, 130 pts
9. Pol Espargaro, 124 pts
10. Scott Redding, 97 pts
11. Andrea Iannone, 96 pts
12. Sergio Gadea, 83 pts
13. Marc Marquez, 63 pts
14. Steve Bonsey, 46 pts
15. Dominique Aegerter, 45 pts
30. Alexis Masbou, 2 pts

GP Moto 250 Malaisie : Podium et titre pour Simoncelli

L'équation était simple : pour ne pas être titré aujourd'hui à Sepang, Marco Simoncelli devait terminer au-delà de la cinquième place si son grand rival au championnat, Alvaro Bautista remportait la course. L'Espagnol a d'ailleurs décroché une nouvelle victoire ici, mais l'Italien grimpe sur le podium, ce qui lui laisse assez d'écart pour être titré Champion du Monde 2008 sur sa 250 Gilera, alors qu'il reste encore une course à courir. Le tout dans des conditions difficiles, puisque l'on a enregistré 42° C dans l'air sur la fin de la course ; ce qui n'a pas empêché Alvaro Bautista de battre le record de la piste (jusque-là, détenu par Dani Pedrosa depuis 2005), dans l'avant-dernier tour !

La révélation de l'année


Marco Simoncelli a été la révélation de l'année en GP 250. Commençant par deux résultats blancs, se faisant ensuite remarquer par un comportement un peu douteux en piste vis-à-vis de ses adversaires, il monte en puissance et comptait, à un moment, jusque 49 points de retard sur le leader d'alors au championnat, Mika Kallio. Course après course, Marco remonte ce retard à la force du poignet, commet moins d'erreurs, apprend à gérer et finit par être sacré à une course de la fin !
Ce titre, il a tout de même dû aller le chercher aujourd'hui à Sepang. Car la première partie de la course a été disputée, avec le holeshot d'Aleix Espargaro, les attaques de Julian Simon et d'Hiroshi Aoyama, et la remontée d'Alvaro Bautista, mal parti puisque pointant septième en début de course. Et une fois n'est pas coutume, c'est Simoncelli qui a dû subir nombre de dépassements un peu musclés de ses coreligionnaires. À mi-course, Bautista prend le commandement pour ne plus le lâcher ensuite. Ayoama est second et l'impétueux Julian Simon va être victime d'un problème mécanique sur sa KTM ; un mal dont a souffert Mika Kallio quelques tours plus tôt. L'horizon va alors s'éclaircir pour Marco Simoncelli, qui pourra à la fois baisser un peu de rythme et conserver sa troisième place, synonyme de titre mondial. Derrière, on assiste à une belle bataille pour la quatrième place entre le héros du début de course, Aleix Espargaro, son chef de file Alex Debon et Yuki Takahashi sur sa Honda. C'est le Japonais qui terminera le plus près du podium. Il n'y aura pas d'enjeu majeur dans la catégorie pour la dernière course à Valence, les places d'honneur étant déjà attribuées, avec Bautista assuré de son titre de vice-champion de la catégorie.
Par Gabriel Lecouvreur

GP de Malaisie à Sepang
Résultats de la course GP 250 (20 tours) :


1. Alvaro Bautista (SPA, Aprilia), 42'56"428
2. Hiroshi Aoyama (JAP, KTM), à 2"586
3. Marco Simoncelli (ITA, Gilera), à 8"343
4. Yuki Takahashi (JAP, Honda), à 11"032
5. Aleix Espargaro (SPA, Aprilia), à 13"846
6. Alex Debon (SPA, Aprilia), à 14"274
7. Roberto Locatelli (ITA, Gilera), à 15"101
8. Ratthapark Wilairot (THA, Honda), à 16"987
9. Thomas Luthi (CH, Aprilia), à 25"356
10. Lukas Pesek (CZ, Aprilia), à 26"846
11. Fabrizio Lai (ITA, Gilera), à 49"907
12. Karel Abraham (CZ, Aprilia), à 50"088
13. Alex Baldolini (ITA, Aprilia), à 1'05"816
14. Simone Grotzkyj (ITA, Aprilia), à 1'15"544
15. Imre Toth (CZ, Aprilia), à 1'19"905


Positions au championnat du monde GP 250 :


1. Marco Simoncelli, 256 pts
2. Alvaro Bautista, 228 pts
3. Mika Kallio, 191 pts
4. Alex Debon, 176 pts
5. Yuki Takahashi, 147 pts
6. Hector Barbera, 142 pts
7. Hiroshi Aoyama, 128 pts
8. Mattia Pasini, 125 pts
9. Julian Simon, 109 pts
10. Thomas Luthi, 102 pts
11. Roberto Locatelli, 97 pts
12. Aleix Espargaro, 83 pts
13. Ratthapark Wilairot, 65 pts
14. Hector Faubel, 54 pts
15. Lukas Pesek, 43 pts

Moto GP Malaisie : Nouvelle victoire de Rossi

Nouvelle victoire de Valentino Rossi ! Le nouveau Champion du Monde a semblé survoler ce GP avec facilité. Certes, Dani Pedrosa avait décroché la pole position avec ses nouveaux Bridgestone, et s'est envolé en tête au premier virage. Dans la roue de l'Espagnol, on trouvait Andrea Dovizioso, Valentino Rossi, Nicky Hayden, Casey Stoner, l'étonnant Shinya Nakano parti de la quinzième place, et Jorge Lorenzo. Rossi prend la seconde place avant la fin du premier tour, et on part pour une vingtaine de minutes sans grand intérêt, puisque les positions resteront figées. Certes, Rossi a rapidement comblé un gap d'environ 0,6 secondes, pour revenir littéralement dans la roue de Pedrosa. Mais derrière, on ne voit pas de dépassements, avec Andrea Dovizioso solidement attaché à sa troisième place, devant Nicky Hayden, tandis que Shinya Nakano, sixième, ne parvient pas à se faire Casey Stoner. Plus loin derrière, on ouvre une demi-paupière molle à l'annonce du dépassement de Sylvain Guintoli sur Marco Melandri, au septième tour, tandis que Randy de Puniet profite d'une petite erreur de Chris Vermeulen pour lui subtiliser la dixième place, au neuvième tour.
Bref, on s'ennuie un peu, et c'est pas bon pour l'audience et donc les rentrées pub. Aussi, Rossi vient au secours de la discipline en passant Pedrosa à mi-course ; au même moment, Jorge Lorenzo passe Nakano, mais va perdre l'avant un virage plus loin... Dani Pedrosa ne pourra pas suivre le rythme de l'Italien, et finira à plus de quatre secondes.

Quelques gouttes de pluie... et du gros gaz


Au quinzième tour, les drapeaux blancs s'agitent : quelques gouttes de pluie ont été aperçues dans le virage numéro huit. La situation devient plus difficile pour Rossi, car c'est lui qui va faire figure de pilote d'essai pour le reste du plateau. Mais la météo ne s'aggrave pas, et, enfin, les pilotes nous offrent des derniers tours de toute beauté. On pense à Shinya Nakano, qui parvient enfin à prendre le meilleur sur un Casey Stoner qui a réalisé une course anonyme, lui qui s'était imposé ici l'an dernier ; mais surtout à Andrea Dovizioso et Nicky Hayden, qui se sont livrés à un mano a mano de toute beauté, notamment au dix-septième tour, avec pas moins de cinq changements de position en cinq virages. L'Italien s'offre son premier podium de la saison, en montrant une nouvelle fois qu'il était capable de ne rien lâcher en piste, face à un Nicky Hayden qui était lui aussi dans un grand jour. Avec sa sixième place, Casey Stoner est assuré d'une place de vice-champion du monde cette saison.
Par Gabriel Lecouvreur

GP de Malaisie à Sepang
Résultats de la course MotoGP (21 tours) :


1. Valentino Rossi (ITA, Yamaha), 43'06"007
2. Dani Pedrosa (SPA, Honda), à 4"008
3. Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), à 8"536
4. Nicky Hayden (USA, Honda), à 8"858
5. Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), à 10"583
6. Casey Stoner (AUS, Ducati), à 13"640
7. Loris Capirossi (ITA, Suzuki), à 15"936
8. Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), à 18"802
9. Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), à 23"174
10. Randy de Puniet (FR, Honda-LCR), à 25"516
11. John Hopkins (USA, Kawasaki), à 27"609
12. Anthony West (AUS, Kawasaki), à 41"399
13. Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), à 45"617
14. Alex de Angelis (RSM, Honda-Gresini), à 49"003
15. Toni Elias (SPA, Ducati-Alice), à 59"139
16. Marco Melandri (ITA, Ducati), à 1'03"328
17. Nobuatsu Aoki (JAP, Suzuki), à 1'48"363


Positions au championnat du monde MotoGP :


1. Valentino Rossi, 357 pts
2. Casey Stoner, 255 pts
3. Dani Pedrosa, 229 pts
4. Jorge Lorenzo, 182 pts
5. Andrea Dovizioso, 161 pts
6. Nicky Hayden, 144 pts
7. Colin Edwards, 134 pts
8. Chris Vermeulen, 125 pts
9. Shinya Nakano, 117 pts
10. Loris Capirossi, 111 pts
11. James Toseland, 100 pts
12. Toni Elias, 92 pts
13. Sylvain Guintoli, 63 pts
14. Randy de Puniet, 60 pts
15. Alex de Angelis, 57 pts
16. John Hopkins, 55 pts
17. Marco Melandri, 51 pts
18. Anthony West, 50 pts
19. Ben Spies, 20 pts
20. Jamie Hacking, 5 pts
21. Tadayuki Okada, 2 pts

UNE BELLE 10EME PLACE POUR RANDY


Après s'être élancé depuis la troisième ligne de la grille de départ, Randy de Puniet, le pilote du LCR Honda MotoGP Team, a réalisé une course positive et courageuse sur les 5,548 km du circuit de Sepang pour s'emparer de la dixième place finale.

L'avant-dernière épreuve de cette saison 2008 s'est déroulée sous une chaleur étouffante sur le tracé malais où la température ambiante a atteint les 39°C alors que celle de l'asphalte avoisinait les 42°C.

Le Français avait signé le dixième chrono du warm-up matinal au guidon de sa Honda RC212V chaussée de pneus Michelin et s'avouait alors plutôt serein pour les 21 tours que comptait la course, mais Randy a bouclé le premier passage en 13ème position après un départ moyen.

Malgré des conditions tropicales éprouvantes et une douleur tenace au poignet droit, le pilote de 27 ans aura tout de même conclu le dix-septième Grand Prix de l'année dans le Top 10.

“À l'extinction des feux rouges, j'ai relâché mon embrayage un peu trop tôt et la moto est partie en wheelie, ce qui m'a coûté plusieurs places. À la fin du premier tour, j'ai commencé à imprimer mon rythme et je me sentais vraiment à l'aise, même sous cette grosse chaleur », commentait-il. « J'ai pris énormément de plaisir à me battre avec Toseland car, lorsqu'il m'a passé à deux reprises, j'ai répliqué instantanément et il a fini par partir à la faute.
Je suis ensuite revenu sur Hopkins pour le doubler dans le cinquième tour en donnant le maximum pour essayer de ramarrer le premier groupe. Ma cadence était vraiment rapide et satisfaisante, mais j'ai pris un gros risque dans le dernier virage, à quatre tours de l'arrivée et j'ai préféré rendre la main à ce moment-là. À mi-course, ma douleur au poignet s'est réveillée et j'ai vraiment commencé à souffrir. Ça devenait même difficile dans les changements de trajectoire et surtout sur les gros freinages.”

L'équipe LCR va maintenant s'envoler vers l'Espagne pour l'ultime épreuve de la saison qui se déroulera le week-end prochain sur le circuit Ricardo Tormo de Valence.

Une Ducati pour Gibernau

Après les annonces un peu prématurées de l'Espagnol et les démentis cinglants de l'usine, peu de gens s'attendaient à une participation de Sete Gibernau au championnat 2009 de Moto GP. D'autant que Gibernau avait déclaré en juillet dernier "Je ne sais pas si j'aurais le niveau, et je dois en rester conscient. Si je revenais dans la compétition, peut-être que mes objectifs n'iraient pas jusqu'à gagner des courses." Il faut croire que ses objectifs ont changé puisque, au lieu de supplanter Melandri au sein du team officiel, Sete Gibernau sera le seul pilote d'un nouveau team : Onde 2000. Créé par Angel, Gelete et Pablo Nieto. Ces deux derniers seront les team managers d'une équipe appartenant à Francisco Hernando.


Moto GP 2009 : 19 motos dont 5 Ducati


Avec cette 5ème Ducati en piste, l'usine italienne fournit un quart des motos du championnat et offre surtout la possibilité de voir arriver un nouveau team privé. Faut-il s'attendre à voir le team Onde 2000 pointer aux avant-postes ? La Desmosedici a prouvé qu'elle pouvait le faire, avec Stoner ou avec Elias qui a signé deux podiums pour le team Pramac, et Sete Gibernau a réussi de bons chronos lors de ses essais pour Ducati cette année. Mais qu'en sera-t-il quand le chronomètre ne sera plus le seul juge de paix et qu'il faudra résister aux attaques des autres pilotes ? Car si Gibernau a déjà dû se battre avec Rossi, Capirossi, Edwards ou Hayden, il devra également affronter les derniers arrivés dans la discipline, à l'image de Dovizioso qui vient de signer au HRC ou Kallio et Canepa, également promus chez Ducati.
On peut espérer qu'avec 19 motos à chaque départ, les courses gagneront en intérêt et que le jeu des éliminations n'offrira plus des points à ceux qui se "contentent" de finir l'épreuve. Gibernau en Moto GP, retour gagnant ? On le saura dès le 12 avril, date de la première manche duchampionnat 2009 Moto GP.

GP moto 125 de Valencia : Simone Corsi vice-champion du monde

La liste, déjà longue, des duettistes célèbres, vient de s'enrichir d'une nouvelle paire. À Igor et Grichka, David et Jonathan, Joe Dassin et Jeane Manson (dans "les petits pains au chocolat") et d'autres viennent désormais s'ajouter Mike di Meglio et Simone Corsi. Car les deux hommes nous ont livré un spectacle de toute beauté pendant la plus grande partie du dernier GP de la saison. C'est de bon augure pour l'an prochain, car on devrait les retrouver, normalement, tous les deux en GP 250.
En attendant, c'est le champion 2007 Gabor Talmacsi qui avait décroché la pole position, et qui en a profité pour virer en tête au premier virage. Suivaient alors Sergio Gadea, Nicolas Terol, Simone Corsi et Mike di Meglio, auteur d'un bon départ. Très rapidement, ce sont les deux Aprilia du team Jack & Jones WRB qui se retrouvent en tête de la course, avec plus d'une seconde d'avance sur les poursuivants. Mais au cinquième tour, Mike di Meglio attaque une de ses spécialités : la remontée fantastique. Auteur d'un intérieur chirurgical sur Sandro Cortese, il prend la troisième place et malgré le retard, décide de remonter sur les hommes de tête. En cinq tours, le français aura réalisé la jonction et passe second, en s'offrant Nicolas Terol, au neuvième tour. Et à ce moment-là, vous n'aviez plus aucune excuse pour ne pas être devant votre téléviseur.


Dix tours de folie


Dans la longue ligne droite (876 mètres), au passage du 12ème tour, Mike di Meglio prend l'avantage sur Simone Corsi. Un petit coup d'aspi, une petite dose d'intox sur les freins et le tour est joué. Pendant plus de dix tours, les positions ne cesseront de changer, et pas seulement au bout de la ligne droite. Trois tours plus tard, les deux hommes de tête sont rejoints par Nicolas Terol, Sandro Cortese et Bradley Smith, laissant augurer d'un final d'une insoutenable intensité. Mais di Meglio et Corsi ne s'en laissent pas conter. Continuant à échanger leurs places à la moindre opportunité (mais avec des dépassements qui sont toujours restés dans les limites du fair-play, ce qui n'était pas gagné d'avance concernant Corsi), les deux hommes nous livrent un véritable festival. Au 19ème tour, une attaque un peu foireuse de Terol sur Cortese a pour conséquence d'offrir la 3ème place à Bradley Smith. Le final annoncé tient ses promesses : Nicolas Terol reprend sa troisième place à trois tours de la fin tandis que Mike di Meglio se fait une belle frayeur en perdant l'avant (et pas une petite glisse de canard en plastique dans la baignoire, non, une belle glisse d'homme qui vous colle les amygdales au fond des narines !) qui le contraint à laisser la seconde place à Terol. L'écart était trop important à combler et à moins d'une attaque suicide de Terol sur son coéquipier, di Meglio ne pouvait alors espérer mieux que la troisième place.
En plus de cette victoire, Simone Corsi termine la saison en beauté ; l'abandon de ses deux principaux rivaux au championnat (Stefan Bradl, out sur crash au troisième tour, et Gabor Talmacsi, au huitième, sur problème mécanique), lui permet de décrocher la place de vice-champion de la catégorie. À noter qu'Alexis Masbou entre à nouveau dans les points avec une 14ème place sur sa Loncin. Son coéquipier Jules Cluzel termine 19ème , tandis que Louis Rossi, rappelé par l'Équipe de France qui l'avait élégamment jeté il y a quelques semaines, termine à la 23ème place.


GP moto 125 de Valencia
Résultats de la course (24 tours)


1. Simone Corsi (ITA, Aprilia), 40'45"715
2. Nicolas Terol (ESP, Aprilia), à 0"106
3. Mike di Meglio (FR, Derbi), à 0"223
4. Bradley Smith (GB, Aprilia), à 0"776
5. Sandro Cortese (ALL, Aprilia), à 1"333
6. Andrea Iannone (ITA, Aprilia), à 21"578
7. Tomoyoshi Koyama (JAP, KTM), à 29"387
8. Scott Redding (GB, Aprilia), à 29"419
9. Pablo Nieto (ESP, Aprilia), à 38"059
10. Esteve Rabat (ESP, KTM), à 38"481
11. Lorenzo Zanetti (ITA, KTM), à 38"941
12. Efren Vasquez (ESP, Aprilia), à 48"466
13. Luca Savadori (ITA, Aprilia), à 48"802
14. Alexis Masbou (FR, Loncin), à 50"340
15. Esteban Jerez (ESP, KTM), 50"575
19. Jules Cluzel (FR, Loncin), à 55"546
23. Louis Rossi (FR, Honda), à 1'26"407
Classement final du championnat du monde GP moto 125


1. Mike di Meglio, 264 pts
2. Simone Corsi, 225 pts
3. Gabor Talmacsi, 206 pts
4. Stefan Bradl, 187 pts
5. Nicolas Terol, 176 pts
6. Bradley Smith, 150 pts
7. Joan Olive, 142 pts
8. Sandro Cortese, 141 pts
9. Pol Espargaro, 124 pts
10. Andrea Iannone, 106 pts
11. Scott Redding, 105 pts
12. Sergio Gadea, 83 pts
13. Marc Marquez, 63 pts
14. Esteve Rabat, 49 pts
15. Steve Bonsey, 46 pts
28. Alexis Masbou, 4 pts

GP moto 250 de Valencia : Fin de saison en beauté pour Simoncelli

Mika Kallio avait fort à jouer ce dimanche sur le circuit Ricardo Tormo de Valence : le Finlandais pouvait encore, mathématiquement, jouer la place de vice-champion du monde et offrir un dernier coup de gloire à KTM, qui a annoncé son retrait de la catégorie. Kallio est une sorte de spécialiste de Valence : il y a décroché la victoire en 2005 en 125 cm3, a terminé second l'année d'après toujours en 125, et y a décroché une nouvelle victoire en 250 l'an dernier. Aussi, c'était sans grande surprise que le Finlandais se retrouvait rapidement aux avant-postes, virant en tête au premier virage en dépit de la pole position de Marco Simoncelli. Le pilote KTM allait lutter pendant six tours avec une autre KTM, celle, privée, du pilote espagnol Julian Simon. Derrière eux, on trouvait dans les premiers tours l'étonnant Roberto Locatelli, puis quelques hommes forts de la catégorie comme Alex Debon, Alvaro Bautista et évidemment Marco Simoncelli. Le début de course est ainsi marqué par de nombreux changements de place en tête de la course, avec ces deux KTM.


Kallio craque


Au neuvième tour, cependant, Marco Simoncelli parvient à se porter en tête ; Julian Simon lâche un peu de terrain tandis que Yuki Takahashi est remonté fort sur sa Honda. Dès le douzième tour, l'ordre en tête semble figé : Simoncelli mène devant Kallio et Takahashi et il en sera ainsi jusque dans le dernier tour. On note cependant l'abandon sur problème technique de Julian Simon, au vingtième tour, et le crash d'Alex Debon un tour plus tard.
Dans le dernier tour, Mika Kallio a sensiblement réduit l'écart sur Simoncelli, même si la victoire paraît toujours hors de portée. Et le Finlandais perd l'avant à quelques virages de la fin, parvenant toutefois à passer le drapeau à damiers en 11ème position ; une course à oublier, donc, mais ce ne devrait pas être trop dur puisqu'il fera ses premiers tours de roue sur sa Ducati de MotoGP dès demain. Avec Kallio dans les graviers, c'est Yuki Takahashi qui hérite ainsi de la seconde place, et Alvaro Bautista de la troisième. Nouvelle belle performance de Ratthapark Wilairot, qui place sa Honda en huitième position.

GP moto 250 de Valencia
Résultats de la course (27 tours)


1. Marco Simoncelli (ITA, Gilera)
2. Yuki Takahashi (JAP, Honda), à 5"164
3. Alvaro Bautista (ESP, Aprilia), à 8"648
4. Roberto Locatelli (ITA, Gilera), à 15"605
5. Hiroshi Aoyama (JAP, KTM), à 20"991
6. Hector Faubel (ESP, Aprilia), à 22"212
7. Pol Espargaro (ESP, Aprilia), à 23"199
8. Ratthapark Wilairot (THA, Honda), à 23"321
9. Mattia Pasini (ITA, Aprilia), à 37"434
10. Thomas Luthi (CH, Aprilia), à 38"887
11. Mika Kallio (FIN, KTM), à 44"605
12. Alex Baldolini (ITA, Aprilia), à 1'10"999
13. Imre Toth (CZ, Aprilia), à 1'31"950
14. Daniel Arcas (ESP, Aprilia), à 1'39"110
15. Simone Grotzkyj (ITA, Aprilia), à 1'41"209

Classement final du championnat du monde GP moto 250


1. Marco Simoncelli, 281 pts
2. Alvaro Bautista, 244 pts
3. Mika Kallio, 196 pts
4. Alex Debon, 176 pts
5. Yuki Takahashi, 167 pts
6. Hector Barbera, 142 pts
7. Hiroshi Aoyama, 139 pts
8. Mattia Pasini, 132 pts
9. Roberto Locatelli, 110 pts
10. Julian Simon, 109 pts
11. Thomas Luthi, 108 pts
12. Aleix Espargaro, 92 pts
13. Ratthapark Wilairot, 73 pts
14. Hector Faubel, 64 pts
15. Lukas Pesek, 43 pts

Moto GP de Valencia : La dernière pour Stoner


Casey Stoner nous a ressorti un de ces week-ends dont il a le secret. Auteur de la pole position, l'Australien est passé en tête dès le second virage (en doublant Dani Pedrosa, auteur du holeshot), et s'est ensuite envolé vers la victoire. Dani Pedrosa a réussi à conserver cette seconde place, tandis que Valentino Rossi, parti de la dixième place, monte sur la troisième place du podium.

Stoner en solitaire


Personne n'a pu donc inquiéter Casey Stoner. En terminant à plus de trois secondes de Dani Pedrosa, et à plus de douze secondes de Valentino Rossi, l'Australien a empoché une victoire tranquille, la 6ème de la saison et la 16ème de sa carrière. Pour les spectateurs, l'attention se portait alors sur Valentino Rossi. L'Italien, mal qualifié, pointait aux alentours de la 7ème place dans les premiers tours ; l'opposé de Randy de Puniet, qualifié en seconde ligne, mais qui ratait son départ pour pointer dernier.
Rossi est revenu rapidement sur le devant de la scène : un dépassement sur Capirossi au troisième tour, un autre sur Dovizioso le tour suivant, deux autres sur Edwards et Hayden dans la foulée, et l'Italien pointait ainsi en troisième place au septième tour. Malheureusement, Stoner et Pedrosa s'étaient déjà détachés et resteront injoignables. Question spectacle, il fallait alors suivre Marco Melandri : l'Italien, après une saison catastrophique, semblait être dans une journée de grâce en remontant aux environs de la dixième place après de nombreux dépassements incisifs, lui qui s'était qualifié dernier. Mais, on ne chasse pas le naturel comme cela : un tout droit dans l'avant-dernier tour le relègue à nouveau hors des points. Il essayera la Kawasaki demain : espérons qu'il ait un bon feeling dessus, lui qui ne s'est jamais senti à l'aise sur la Ducati. Lorenzo nous a aussi offert quelques belles actions, tandis que la lutte pour la 11ème place, mêlant de Angelis, Toseland, Guintoli, Vermeulen et Hopkins, nous a offert un peu de suspense. Derrière, Anthony West a été égal à lui-même, tandis qu'après les deux podiums qui lui ont permis de signer pour 2009, Toni Elias est à nouveau inexistant, tout comme en Malaisie.
Bref, un GP qui ne restera pas dans les annales ; n'empêche : Stoner, Pedrosa et Rossi, un podium qui ne représentait pas moins de douze titres mondiaux !



Moto GP de Valencia
Résultats de la course (30 tours)


1. Casey Stoner (AUS, Ducati), 46'46"114
2. Dani Pedrosa (ESP, Honda), à 3"390
3. Valentino Rossi (ITA, Yamaha), à 12"194
4. Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), à 24"159
5. Nicky Hayden (USA, Honda), à 26"232
6. Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), à 32"209
7. Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), à 34"571
8. Jorge Lorenzo (ESP, Yamaha), à 35"661
9. Loris Capirossi (ITA, Suzuki), à 38"228
10. Alex de Angelis (RSM, Honda-Gresini), à 47"583
11. James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), à 52"107
12. Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), à 52"350
13. Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), à 52"883
14. John Hopkins (USA, Kawasaki), à 53"227
15. Randy de Puniet (FR, Honda-LCR), à 53"411
16. Marco Melandri (ITA, Ducati), à 1'08"387
17. Anthony West (AUS, Kawasaki), à 1'11"181
18. Toni Elias (ESP, Ducati-Alice), à 1'37"055
Classement final du championnat du monde Moto GP


1. Valentino Rossi, 373 pts
2. Casey Stoner, 280 pts
3. Dani Pedrosa, 249 pts
4. Jorge Lorenzo, 190 pts
5. Andrea Dovizioso, 174 pts
6. Nicky Hayden, 155 pts
7. Colin Edwards, 144 pts
8. Chris Vermeulen, 128 pts
9. Shinya Nakano, 126 pts
10. Loris Capirossi, 118 pts
11. James Toseland, 105 pts
12. Toni Elias, 92 pts
13. Sylvain Guintoli, 67 pts
14. Alex de Angelis, 63 pts
15. Randy de Puniet, 61 pts
16. John Hopkins, 57 pts
17. Marco Melandri, 51 pts
18. Anthony West, 50 pts
19. Ben Spies, 20 pts
20. Jamie Hacking, 5 pts
21. Tadayuki Okada, 2 pts

NOUVEAU calendrier de la saison 2009

Peu de nouveauté dans le calendrier 2009 de MotoGP dévoilé par la Fédération internationale de motocyclisme. Le principal changement concerne le Grand Prix de Chine, qui a disparu au profit d'une nouvelle épreuve, en Hongrie, près du lac Balaton le 20 septembre. La saison commencera un mois plus tard que cette année (12 avril contre 9 mars) et se terminera quinze jours plus tard (8 novembre contre 26 octobre). A noter également que le GP du Japon, qui s'était disputé en fin de saison, sera le deuxième l'an prochain, et que celui du Portugal fait le chemin inverse.

Le calendrier 2009 :
12 avril : GP du Qatar à Losail (en nocturne)
26 avril : GP du Japon à Motegi
3 mai : GP d'Espagne à Jerez de la Frontera
17 mai : GP de France au Mans
31 mai : GP d'Italie au Mugello
14 juin : GP de Catalogne à Barcelone
27 juin : GP des Pays-Bas à Assen
5 juillet : GP des Etats-Unis à Laguna Seca (uniquement pour la catégorie Moto GP)
19 juillet : GP d'Allemagne au Sachsenring
26 juillet : GP de Grande-Bretagne à Donington Park
16 août : GP de la République tchèque à Brno
30 août : GP d'Indianapolis (USA)
6 septembre : GP de Saint-Marin et Riviera di Rimini à Misano (Italie)
20 septembre : GP de Hongrie au Lac Balaton
4 octobre : GP du Portugal à Estoril
18 octobre : GP d'Australie à Phillip Island
25 octobre : GP de Malaisie à Sepang
8 novembre : GP de Valence (Espagne)

Mike di Meglio aux côtés de Bautista

Le contrat sera signé lundi 24 novembre 2008 mais le quotidien L'Équipe a confirmé ce matin l'information selon laquelle Mike di Meglio serait en 2009 le coéquipier d'Alvaro Bautista au sein du team Aspar Martinez. "Recommandé" par Carmelo Ezpeleta et la Dorna – promoteur des Moto GP – Mike di Meglio aura donc droit à la Aprilia LE qui a permis à Marco Simoncelli (sous des couleurs Gilera) de décrocher le titre en 2008. Et c'est sans doute ce détail qui chagrinera les supporters du pilote français. Alors que Alvaro Baustista disposera de la Aprilia officielle 2009, Mike di Meglio pilotera le modèle 2008. Une différence de traitement qui n'entame pas la motivation du Toulousain : "Je suis vraiment content, il me tarde de piloter la moto. Faire équipe avec Bautista me permettra de profiter de son expérience."
On souhaite effectivement à Mike de rapidement s'adapter à la catégorie. Evoluer au sein d'un team de pointe pour son entrée en 250 cm3 est de bon augure ; à Mike de mettre toutes les chances de son côté pour espérer ensuite atteindre le titre et – qui sait ? – la catégorie supérieure.

Photos des 1ers essais

Voici les remplaçantes des GP 250

La FIM vient de dévoiler le règlement de la future catégorie qui remplacera les GP moto 250 dès 2011. Dénommée Moto2, cette catégorie regroupera des motos de moins de 600 cm3 à moteur 4-temps dont le nombre de cylindres pourra varier de 2 à 4. Astreintes à de nombreuses limitations techniques, ces motos se devront tout de même d'être de véritables prototypes. Cela suffira-t-il à les différencier des Supersport aux yeux du public ? C'est à Barcelone que cette nouvelle catégorie est officiellement née, en la présence de Carmelo Ezpeleta (Président de la Dorna), Claude Danis (FIM), Hervé Poncharal (IRTA) et Takanao Tsubouchi (MSMA). Moteur, partie cycle, tout ce qui sera autorisé et interdit est à présent connu. Suivez le guide.



Des moteurs sans électronique et très contrôlés

Le contraire aurait été très étonnant, seuls les moteurs à 4 temps (sans turbo ou compresseur) sont autorisés, les 2-temps n'étant plus en odeur de sainteté auprès de la fédération. Si le nombre de cylindres est laissé au choix de chaque constructeur (2, 3 ou 4), ce dernier influera forcément sur le régime maximal autorisé. Les 4 cylindres auront droit à 16 000 tr/min, les 3 cylindres à 500 tr/min de moins et ainsi de suite pour des twins autorisés à plafonner eux à 15 000 tr/min (!). Le rappel de soupapes devra être mécanique, le coûteux système pneumatique restant donc réservé aux MotoGP. Au chapitre des obligations diverses, citons la lubrification par carter humide et des poids minimaux pour les moteurs (53 kg pour les 4 cylindres, 50 kg pour les 3 cylindres et 47 kg pour les bicylindres). Les systèmes de conduits d'admission de longueur variable ne sont pas autorisés, alors qu'on les trouve déjà, par exemple, sur la Yamaha R6 inscrite en WSS. De même, l'injection directe de carburant dans la chambre de combustion est proscrite. Ceux qui n'envisagent pas une moto de compétition sans un bruit assourdissant seront rassurés en apprenant que le niveau sonore sera limité à 120 dB, même si la sonorité sera bien différentes des 2-temps de 250 cm3. Pour finir avec le moteur, les boîtes de vitesses ne pourront comporter plus de 6 rapports.
Chaque moto sera équipée d'unités de contrôle fournies par l'organisateur du Championnat, comprenant le transpondeur de chronométrage, le contrôle de rotations du moteur et les systèmes d'enregistrement de données. Aucun autre système de contrôle électronique ou de connexion de données n'est autorisé sur la moto. Contrairement à la catégorie des 800 cm3, en Moto2 toute aide électronique est bannie.



Une partie cycle de prototype

Si l'innovation technique sur les moteurs est restreinte, ce n'est pas le cas de la partie cycle. "Le cadre, le bras oscillant, le réservoir d'essence, la selle et le carénage ne peuvent provenir d'une machine non prototype telle qu'une moto routière de production" stipule le règlement. Les disques de frein en carbone restent toutefois interdits. Le rapport poids/puissance devrait être proche de 1, avec un poids minimal autorisé de 125 à 135 kg selon le nombre de cylindres (et un 4 cylindres – de série – développe environ 130 ch.) Toujours désireuse de réduire les coûts (quid des performances ?), la FIM a décidé d'interdire les roues en carbone tandis que pour le moteur, seul l'aluminium est autorisé pour les carters, la culasse et les pistons. De même, les composants suivants doivent être produits en alliage de fer : ressorts de soupapes, arbres à cames, vilebrequins, bielles, axes de pistons, disques de frein.
On ne devrait donc pas assister à une course à l'armement et à une débauche de technologie en catégorie Moto 2. La restriction des coûts et l'uniformisation des teams semblent avoir été au cœur des tractations puisque chaque pilote ne disposera que d'une moto et de deux moteurs par week-end de course. Le dernier article du règlement est assez étonnant puisqu'il y est précisé que "le moteur (à l'exception de l'échappement, les instruments de carburation et l'ECU) utilisé en course est disponible à l'achat par un autre concurrent de la même course pour un prix fixé à 20 000 €." Toute équipe qui refuserait de vendre son moteur sera purement et simplement disqualifiée. Doit-on en déduire que la catégorie Moto2 finira par passer sous le régime du fournisseur de moteur unique afin d'éviter les fuites de technologie ? Pour le savoir, il faudra attendre de connaître les noms des constructeurs intéressés, en se souvenant que pour le moment, KTM et Aprilia ont déclaré ne pas donner suite.

La liste des pilotes 2009
46. Valentino Rossi (Fiat Yamaha)
99. Jorge Lorenzo (Fiat Yamaha)
27. Casey Stoner (Ducati Marlboro)
69. Nicky Hayden (Ducati Marlboro)
3. Dani Pedrosa (Repsol Honda)
4. Andrea Dovizioso (Repsol Honda)
5. Colin Edwards (Tech 3 Yamaha)
52. James Toseland (Tech 3 Yamaha)
7. Chris Vermeulen (Rizla Suzuki)
65. Loris Capirossi (Rizla Suzuki)
21. John Hopkins (Kawasaki Racing)
33. Marco Melandri (Kawasaki Racing)
36. Mika Kallio (Pramac Racing Ducati)
88. Niccolo Canepa (Pramac Racing Ducati)
24. Toni Elias (San Carlo Gresini)
15. Alex De Angelis (San Carlo Gresini)
14. Randy De Puniet (LCR Honda)
59. Sete Gibernau (Grupo Francisco Hernando Ducati)
72. Yuki Takahashi (Scot Racing)

MotoGP : Réunion de crise

Avec la confirmation du retrait de Kawasaki, la planète MotoGP vacille. La grille 2009 serait réduite à 17 participants, une limite fatidique qui pourrait remettre en cause la tenue même du Championnat 2009. La Dorna tente de réunir les constructeurs pour sortir de la crise.


La date du 7 janvier est avancée par le site italien GPone.com. Mercredi prochain, Carmelo Ezpeleta, le patron de la Dorna, tentera de réunir au Japon les constructeurs - y compris Kawasaki - pour péréniser la catégorie reine du sport moto. La réduction des coûts sera évidemment au centre des débats. Les idées fusent déjà : depuis le plafonnement du salaire des pilotes jusqu'au retour aux accords financiers qui liaient les usines et les teams satellites dans les années 80. A cette époque, celle des motos "compétition-client", les constructeurs fabriquaient des prototypes qu'ils vendaient ensuite aux clients plutôt que d'avoir recours à la location au profit de quelques écuries, comme aujourd'hui. L'objectif est de standardiser le matériel et de répartir les coûts de développement sur un plus grand nombre d'utilisateurs. Une option proche de celle qui prévaut en SBK. En effet, vendre des Ducati 1198 R, des Aprilia RSV4 Factory et autres BMW S1000R en concession permet, en partie, d'amortir les coûts de R&D des machines du Championnat du Monde Superbike.

MotoGP vs SBK

Sauf que les frères Flamini - qui gèrent le SBK - ont accord d'exclusivité avec la Fédération Internationale de Motocyclisme (FIM) pour l'organisation d'un championnat du Monde de motos de production. Il n'est pas certains qu'ils voient d'un très bon oeil une démarche concurrente de la part de la Dorna, en charge du MotoGP. Reste que brouiller les cartes entre les deux championnats pourraient conduire à de longues et coûteuses batailles de procédures et se révéler totalement contre-productif pour toutes les parties. Trouver la bonne formule ne sera donc pas chose facile et cette réunion pourrait fort bien en appeler d'autres avant le début de la saison 2009. Le feuilleton ne fait que commencer...

Moto GP et Superbike : La roue tourne

Après deux séances d'essais hivernaux, les Verts feraient finalement l'impasse sur la totalité de la saison 2009 de MotoGP. Avec les 16ème et 18ème places au classement général de John Hopkins et d'Anthony West, les managers d'Akhashi et les sponsors ont dû trouver l'addition de la saison 2008 un peu lourde à digérer en ces temps de restriction budgétaire. Après avoir remercié Randy De Puniet, les membres du Team Kawasaki MotoGP ont enchaîné les déboires et n'ont pas dû démontrer un retour sur investissement justifiant le programme de développement de la 800 cm3 pour 2009.
La trêve des confiseurs battant son plein, nous ne sommes pas encore parvenus à obtenir d'information officielle concernant la présence des bolides verts dans les paddocks des GP en 2009. Quoi qu'il en soit, l'annonce d'un retrait du MotoGP par l'un acteur majeur du monde de la moto ne serait pas de très bon augure pour la catégorie.



2009, l'année du Superbike

Le malheur des uns faisant souvent le bonheur des autres, le Championnat du Monde Superbike 2009 pourrait bien tirer parti de la situation. Le Mondial SBK promet en effet d'être des plus animé la saison prochaine. Une partie du budget dévolu au GP pourrait bien tomber dans l'escarcelle du team officiel Kawasaki et faire le bonheur de Makato Tamada et Broc Parkes. De plus, deux marques européennes ont choisi ce championnat pour faire leur retour en compétition au plus haut niveau. Si BMW ambitionne de tenir la dragée haute aux usines japonaise avec la S 1000 RR dotée d'un quatre-cylindres en ligne, Aprilia compte sur son très compact V4 pour marquer des points et asseoir la domination italienne dans cette catégorie. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, règlement oblige, ses pistardes passeront de la piste à la route à l'intersaison. A se demander si nous ne serions pas les grands gagnants de l'histoire. A suivre... sur Moto-Station, évidemment !

L'avenir de Hopkins et de Melandri en question


La saison écoulée a été bien terne pour l'écurie nippone : le pilote John Hopkins] (Photo AFP) n'a ainsi terminé le Championnat du monde qu'à la 16e place avec 57 points, juste derrière le Français Randy de Puniet. L'ancien pilote Ducati, Marco Melandri(17e), qui devait relancer sa carrière chez Kawasaki, pourrait donc lui aussi se retrouver sans guidon l'an prochain et a fait part de ses inquiétudes : «Je dois attendre et écouter car pour le moment je n'entends rien. Mais si c'est vrai, je n'aurai plus qu'à espérer que, lorsque je me réveillerai le 1er janvier, ce ne soit finalement qu'un cauchemar.»

Peu de chances de voir Melandri chez Gresini

La décision de Kawasaki a surpris beaucoup de monde, y compris Alberto Vergani le manager de Marco Melandri : «Personne ne l'attendait ( ...) Marco se sentait même traité comme un roi, a-t-il confié dans l'édition de mercredi La Gazzetta dello Sport. Il semblerait que la décision a été prise le 24 décembre au Japon... Cependant, J'ai proposé Marco gratuitement à Gresini, si bien sûr ils veulent de lui.» Les chances de voir l'Italien changer d'écurie semblent toutefois bien minces, Fausto Gresini lui-même ayant affirmé : «Marco et son manager ont pris leur décision à Brno quand ils ont refusé mon offre. Je ne suis pas un marchand de tapis !»

Aucune Kawasaki ne s'est imposée lors d'une course depuis les débuts du constructeur en 2003 (Olivier Jacque en 2005, Shinya Nakano en 2006 et Randy de Puniet en 2007 avaient obtenu une 2e place). Il ne devrait donc plus y avoir que quatre constructeurs l'an prochain : Yamaha, Honda, Suzuki et Ducati.