Moto GP...

GP 125 : Cluzel et Masbou rouleront sur une moto chinoise

Nouvelle année, nouvelle moto, nouvelle équipe, nouvelle catégorie, 2008 est l'année du changement pour Jules Cluzel. Le pilote auvergnat nous en dit plus : "Pour moi, la 125 est une catégorie différente de la 250 mais ne constitue en aucun cas une 'descente' par rapport à l'année dernière. Les motos sont moins puissantes mais plus légères, et le niveau est trés élevé. Une 125 est dans l'ensemble plus facile à régler qu'une 250, ce qui facilitera la mise au point et les ajustements pour chaque course. Ce changement n'est pas un frein, ni une déconvenue, et c'est avec la même motivation que j'aborde cette saison."



Fabricant chinois de motos, quads et scooters, Loncin a pris contact avec Jules Cluzel à la fin de la saison 2007 pour deux jours d'essais sur leur moto pour qu'il valide leur moto auprès de l'IRTA (International Race Teams Association) dès la fin du Grand Prix de Valence. Quelques membres de ce nouveau team ont travaillé pour Malaguti à l'époque où Jules roulait pour la marque italienne. Il retrouvera d'ailleurs Christian Boudinot (mécanique) et Olivier Liégois (préparation moteur) avec qui il travaillait déjà l'an passé. Loncin ayant choisi d'aligner deux motos, c'est certain Alexis Masbou qui complétera une équipe finalement très française.
De retour d'Espagne après 4 jours d'essais privés à Calafat (à côté de Barcelone, ndlr) et Valence, Jules Cluzel semble confiant. "Ces premiers essais sont trés encourageants. Nous allons avoir tout le long de la saison des évolutions et des pièces au niveau de la moto, comme pour ces trois jours. En ce qui me concerne, j'ai du travail au niveau du pilotage, j'ai une vitesse de passage en virage un peu faible. Nous avons vu sur la télémétrie que je gardes un peu trop les freins avant d'entrer en virage, une habitude gardée de la catégorie 250 cm3. Alexis et moi avons hâte de nous remettre au travail trés bientôt pour confirmer le début trés satisfaisant de cette moto Loncin." Il y aura fort à faire avant de venir disputer la pole à Aprilia et KTM mais le team Loncin sera tout de même à suivre de près quand on connaît la détermination des écuries chinoises, comme le team Zongshen, champion du monde d'Endurance en 2002, même si c'était sur des Suzuki.

photos de la suzuki

L'équipe Rizla Suzuki a dévoilé les premières images de sa dernière GSV-R, le prototype avec lequel elle abordera le championnat du monde MotoGP 2008. S'appuyant sur les informations de l'équipe de course et des pilotes essayeurs, les ingénieurs du constructeur japonais ont développé cette machine – au nom de code XRG1 – avec un objectif clair : en améliorer l'accélération tout en soignant l'aérodynamique et l'électronique. Ils ont beaucoup travaillé sur l'élément moteur et comptent sur le package V4- ECU Mitsubishi pour booster les performances de la moto. Le châssis n'a évidemment pas été oublié, l'usine l'ayant affiné pour améliorer le comportement de la machine, notamment dans les changements de direction. « La nouvelle moto est belle et déjà bien plus agréable à piloter que la précédente », commentait Chris Vermeulen. « Elle paraît plus rapide et j'arrive mieux à mettre les gaz en sortie virages. Suzuki a travaillé vraiment dur sur cette moto et a écouté ce que nous voulions. Elle n'est pas encore tout à fait terminée mais je suis sûr qu'elle le sera quasiment au début de la saison ! » Nouvellement recruté par Paul Denning, Loris Capirossi se montrait lui aussi très positif. « Je suis chez Suzuki depuis peu mais ils sont très concentrés et font le maximum pour que la moto soit la meilleure possible. J'ai toujours l'impression d'avoir un nouveau jouet ! », confiait l'Italien. « Suzuki nous écoute beaucoup. Nous avons demandé des changements après chaque séance d'essais et ils ont toujours été faits. »

Moto GP: Les nouvelles couleurs Gresini

Essais IRTA Moto GP 125, jour 3 : Bradley Smith, jeune prodige



Le jeune pilote anglais Bradley Smith s'impose à Jerez, alors que Mike di Meglio se place quatrième. Les Loncin sont à la peine...







Il a fait forte impression l'an dernier avec ses taches de rousseur et son allure de pré-ado. Bradley Smith, le plus jeune pilote anglais a être jamais monté sur un podium en GP (au GP du Mans), s'adapte bien à sa nouvelle Aprilia (il roulait sur une Honda l'an passé). Celui-ci a en effet été le plus rapide lors des essais à Jerez en début d'année et a décroché le second chrono à Valencia une semaine plus tard. Cette fois-ci, il devance le second de presque une demi-seconde. Smith devance l'espagnol Terol et l'italien di Rosa, qui était le plus rapide sur sa KTM lors des deux premières journées. Mike di Meglio se place quatrième. Ses compatriotes s'en sortent moins bien : les motos chinoises du duo Mabou et Cluzel arrivent toujours en fin de classement. Le jeune Louis Rossi est dernier sur sa Honda.

Les chronos, essais IRTA GP 125, troisième journée :

1. Bradley Smith (GB, Aprilia), 1'47''820
2. Nicolas Terol (SPA, Aprilia), 1'48''332
3. Raffaele di Rosa (ITA, KTM), 1'48''356
4. Mike di Meglio (FR, Derbi), 1'48''548
5. Sandro Cortese (GER, Aprilia), 1'48''571
28. Alexis Masbou (FR, Loncin), 1'51''236
29. Jules Cluzel (FR, Loncin), 1'51''320
31. Louis Rossi (FR, Honda), 1'54''108

Tech 3 attend le moteur Yamaha 2008

Le team Tech 3 d'Hervé Poncharal a commencé la saison 2008 avec le moteur 2007, équipé d'un système de rappele de soupapes conventionnel (à ressorts) quand le team officiel bénéficie d'un moteur à rappel de soupapes penumatique, permettant une meilleure vitesse de pointe. Lors du GP du Qatar qui a ouvert la saison, Rossi et Lorenzo affichaient des vitesses maximales supérieures de 10 à 20 km/h à Edwards et Toseland, ce qui ne les a toutefois pas empêché de finir à tout juste une longueur d'un Valentino Rossi surpassé par son jeune coéquipier Jorge Lorenzo.

Rappel de soupapes à ressorts ou pneumatique : La valse des moteurs


James Toseland lui-même semblait ne pas revenir de sa 6ème place à l'arrivée etse déclarait très heureux d'avoir terminé juste derrière le septuple Champion du Monde. On le serait à moins, surtout avec une moto techniquement moins performante. Dès la 3ème course de la saison, Toseland et son coéquipier Edwards vont pouvoir se battre à armes égales puisque Tech 3 prendra livraison du moteur à rappel de soupapes pneumatiques. james Toseland est impatient de rouler avec la dernière évolution du moteur Yamaha dès le mois d'avril : "Yamaha avait été très clair, nous devions avoir ce moteur pour Estoril (13 avril 2008, ndlr) au plus tard. Je suis content de savoir que je peux finir dans le Top 6 alors qu'il nous reste tant d'améliorations techniques possibles pour gagner des places. Au Qatar, Jorge (Lorenzo), Valentino (Rossi) et Casey (Stoner) m'ont tous dépassé en profitant de l'aspiration et de la puissance de leur moteur. On savait qu'il serait difficile de lutter tout le week-end avec une telle différence de vitesse, on essaye de donner le meilleur de nous en attendant le nouveau moteur."
L'épreuve de Jerez signera donc la fin du moteur conventionnel pour Yamaha. Plus qu'un week-end pour l'équipe de Poncharal à se battre avec un moteur inférieur avant que les pilotes ne doivent s'habituer Souhaitons à Tech 3 plus de réussite que Honda qui a longuement hésité sur le moteur à utiliser. À ce sujet, Jerez sera également l'occasion pour le HRC de courir avec le moteur 2008. Les séances d'essai entre fin mars et début avril seront donc très importantes pour la sutie du Championnat du Monde, même si Toseland pour Yamaha et Doviziso pour Honda ont amplement prouvé que les moteurs conventionnels n'étaient pas synonymes de contre-performance.

Moto GP de Losail : Stoner, impérial


Rien ni personne n'a pu empêcher Casey Stoner de gagner le premier GP de la saison au Qatar. Lorenzo, Dovizioso et Toseland ont fait forte impression pour leur premier GP et Valentino Rossi ne termine que cinquième.

Rien à dire là-dessus : Casey Stoner est fort, très fort. Il a su partir en douceur, prendre le temps de jauger ses adversaires, puis les passer un par un dans un laps de temps réduit pour ensuite creuser l'écart en tête. Il nous a en plus gratifié d'un dépassement d'anthologie sur Pedrosa et Lorenzo en bout de ligne droite. Rien à dire, donc : Stoner est très fort.
On avait pourtant cru qu'il aurait un peu de résistance lors de ce premier GP.Classé 4ème sur la ligne de départ, ce qui est un mauvais résultat pour lui, l'Australien réalisait un départ moyen et pointait à la 6ème place. C'est Pedrosa, pourtant 8ème sur la grille, qui jaillissait tel un diable hors de sa boîte et s'emparait du commandement, suivi des deux Yamaha-Tech 3 de Edwards et Toseland. Au second tour, Lorenzo passe les deux Yamaha satellites d'un coup, mais Toseland le tasse d'une manière peu courtoise deux virages plus loin. À ce stade, on est impressionné par la fougue des deux rookies, et l'on voit que Casey Stoner a bien du mal à passer Lorenzo.

Rossi contre la tornade rouge


Le leadership de Pedrosa ne durera pas longtemps. Rossi se rapproche et va prendre le commandement au cinquième tour. Pedrosa ne résiste pas ; on ne l'a d'ailleurs jamais vu résister à Rossi depuis qu'il est en catégorie reine. Randy de Puniet ne profite pas de ses belles qualifications et pointe alors 13ème. Rossi, cependant, ne peut s'échapper. Les cinq premiers pilotes se tiennent alors dans un mouchoir de poche. Stoner trouve l'ouverture au huitième tour, et mène alors devant Rossi, Lorenzo, Pedrosa, Dovizioso, Toseland et Edwards. "Les premiers tours étaient vraiment chauds, il y avait des carénages qui se frottaient et ça m'a rappelé mes années de 125 mais j'ai essayé de rester un peu à l'écart. Ensuite j'ai attendu que mes pneus soient vraiment à température et j'ai pu rouler à mon rythme, mais ce n'était pas une course facile et Lorenzo a vraiment très bien roulé", a déclaré le vainqueur.
Plutot irrévérencieux (mais cela, on le savait), Lorenzo passe son chef de file. Il va tenter de suivre Stoner pendant quelques tours, mais finira par lâcher du terrain. Les positions vont rester figées pendant de nombreux tours ; Pedrosa finira par passer Rossi au 14ème tour, et les deux derniers tours resteront marqués par les attaques de Dovizioso sur Rossi. Le jeune italien finira par s'imposer, et termine 4ème de son premier MotoGP. James Toseland terminant 6ème.

Moto GP de Losail : Résultats de la course (22 tours)


1. Casey Stoner (AUS, Ducati), 42'36"587
2. Jorge Lorenzo (ESP, Yamaha), 42'41"910
3. Dani Pedrosa (ESP, Honda), 42'47"187
4. Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), 42'49"875
5. Valentino Rossi (ITA, Yamaha), 42'49"892
6. James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), 42'50"627
7. Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), 42'51"737
8. Loris Capirossi (ITA, Suzuki), 43'09"092
9. Randy de Puniet (FR, Honda-LCR), 43'09"590
10. Nicky Hayden (USA, Honda), 43'14"941
11. Marco Melandri (ITA, Ducati), 43'20"871
12. John Hopkins (USA, Kawasaki), 43'26"444
13. Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), 43'26"548
14. Toni Elias (ESP, Ducati-Alice), 43'35"119
15. Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), 43'35"517
16. Anthony West (AUS, Kawasaki), 43'42"230
17. Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), à 1 tour

GP moto 250 de Losail : 1ère course et 1ère victoire pour Pasini




C'est à la fin d'une course disputée sur le circuit de Losail au Qatar que Mattia Pasini décroche sa première victoire en GP moto 250, pour sa première participation. Chapeau !

Septième sur la grille de départ, Thomas Luthi s'empare de la tête de la course. Mais une telle remontée est presque trop belle pour être vraie et le Suisse sera ensuite pénalisé pour départ volé. Il terminera 15ème après un passage par la voie des stands. Derrière lui, on trouve Mika Kallio, Alvaro Bautista, Alex Debon, Hector Barbera, Yuki Takahashi et Mattia Pasini, en huitième position. Bautista s'emparera de la tête de la course au troisième tour, il sera rapidement rejoint par Hector Barbera et les deux hommes creuseront une avance de deux secondes sur le groupe de poursuivants. Les deux leaders vont s'expliquer pendant plusieurs tours ; pendant ce temps, Pasini remonte à la 4ème, puis à la 3ème place. Et pendant que Bautista perd un peu de terrain, Alex Debon en gagne. Pasini bat le record du tour au quinzième tour.
L'intensité monte d'un cran avec quatre pilotes en lice pour la gagne. Mais alors que Debon et Barbera se livrent à une joute soutenue pour le leadership, une manœuvre un peu optimiste de Barbera laisse le champ libre à Pasini, qui impose aux deux hommes un intérieur implacable. Il n'aura plus qu'à se laisser conduire à la victoire. Pas mal pour une première course !
GP 250 de Losail : Résultats de la course (20 tours)


1. Mattia Pasini (ITA, Aprilia), 40'16"202
2. Hector Barbera (ESP, Aprilia), 40'16"759
3. Mika Kallio (FIN, KTM), 40'17"231
4. Alex Debon (ESP, Aprilia), 40'17"620
5. Yuki Takahashi (JAP, Honda), 40'29"146
6. Alvaro Bautista (ESP, Aprilia), 40'30"682
7. Karel Abraham (TCH, Aprilia), 40'32"923
8. Roberto Locatelli (ITA, Gilera), 40'35"189
9. Aleix Espargaro (ESP, Aprilia), 40'48"434
10. Hector Faubel (ESP, Aprilia), 40'57"304
11. Julian Simon (ESP, KTM), 40'57"659
12. Fabrizio Lai (ITA, Gilera), 40'57"896
13. Ratthapark Wilairot (THA, Honda), 40'59"394
14. Manuel Poggiali (ITA, Gilera), 41'00"430
15. Thomas Luthi (CH, Aprilia), 41'04"692

GP moto 125 de Losail : La première pour Gadea




À l'issue d'une course riche en rebondissements, Sergio Gadea remporte la première victoire de l'année. Mike di Meglio a eu le podium en mire et des favoris comme Bradley Smith et Gabor Talmacsi ont été victimes de soucis mécaniques.



Hyper favori lors des essais, Bradley Smith vire en tête au premier virage, suivi par Talmacsi, di Meglio et Rabat. Ce dernier va chuter dans le premier tour. Quatrième en qualifications, le jeune pilote anglais Scott Redding (15 ans à peine) est 8ème. Rien n'est jamais écrit dans le monde de la course : victime de soucis mécaniques, Smith perd rapidement son leadership. Le Champion du Monde en titre Gabor Talmacsi prend alors la tête de la course, menant un groupe de chasse composé de Di Meglio, di Rosa et Joan Olive. Malheureusement, le Français va perdre un peu de terrain dans la première partie de course. Raffaele di Rosa va prendre l'avantage au cinquième tour, imité par Joan Olive au tour suivant. Les quatre hommes de tête se font alors rejoindre par un second groupe de poursuivants. L'ordre change : Olive prend la tête au septième tour. Di Meglio recule un peu au classement ; on le verra en septième position au onzième tour.

Redding : Retenez bien ce nom !


L'offensive commence au 12ème tour. Scott Redding parvient à recoller au groupe de tête et s'empare de la 3ème place, derrière Talmacsi et di Rosa. Cela motive un peu di Meglio qui passe son coéquipier Olive. Scott Redding impressionne par ses dépassements chirurgicaux et sa capacité à résister à la pression. Mike di Meglio et Joan Olive vont cependant le passer à trois tours de la fin. Une fin de de course qui va être mouvementée : au 15ème tour, Gabor Talmacsi semble connaître des problèmes mécaniques ; Raffaele di Rosa s'empare alors de la tête de la course. Au 16ème tour, Mike di Meglio passe en tête, suivi par Olive. Les deux Derbi sont alors en tête de la course ; à ce même moment, di Rosa touche l'arrière de la moto d'Olive et chute. Dans la confusion, Gadea et Olive en profitent pour remonter au contact.
A deux tours de la fin, Sergio Gadea reprend le commandement et il ne le lâchera plus. Il sera suivi à l'arrivée par Joan Olive et Stefan Bradl qui sort un peu de nulle part et a fait une remontée fantastique dans les derniers tours. Mike di Meglio rate le podium de peu et Scott Redding, 5ème, a fait forte impression pour sa première course. Bradley Smith, malchanceux, termine 16ème. C'est toujours mieux que le team franco-chinois Loncin, dont les deux pilotes Cluzel et Masbou ont abandonné. Louis Rossi termine 25ème et dernier classé.
Par Philippe Guillaume
GP 250 de Losail : Résultats de la course (18 tours)


1. Sergio Gadea (ESP, Aprilia), 38'09"444
2. Joan Olive (ESP, Derbi), 38'10"376
3. Stefan Bradl (ALL, Aprilia), 38'11"104
4. Mike di Meglio (FR, Derbi), 38'11"215
5. Scott Redding (GB, Aprilia), 38'11"263
6. Danny Webb (GB, Aprilia), 38'17"133
7. Simone Corsi (ITA, Aprilia), 38'18"128
8. Pol Espargaro (ESP, Derbi), 38'18"137
9. Efren Vasquez (ESP, Aprilia), 38'18"498
10. Nicolas Terol (ESP, Aprilia), 38'20"346
11. Sandro Cortese (ALL, Aprilia), 38'20"389
12. Gabor Talmacsi (HUN, Aprilia) , 38'22"062
13. Stefano Bianco (ITA, Aprilia), 38'22"153
14. Andrea Iannone (ITA, Aprilia), 38'29"530
15. Michael Ranseder (AUT, Aprilia), 38'33"019
25. Louis Rossi (FR, Honda), 39'23"946

GP moto 125 de Jerez : Corsi et Terol signent le doublé

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La domination (quasi) habituelle du team MVA Aspar n'a pas eu lieu a domicile. A la place, c'est le team Aprilia Jack & Jones WRB qui signe le doublé, devant l'anglais Bradley Smith.






Hector Faubel étant monté en 250, on n'a pas assisté en 125 à la domination habituelle du team MVA d'Aspar Martinez, entre Sergio Gadea, vainqueur de la 1ère épreuve qatarie, et Gabor Talmacsi, Champion du Monde en titre. À la place, ce sont les Aprilia du team Jack & Jones WRB, managé par l'ancien pilote Sito Pons, qui réalise le doublé. Parti en seconde ligne, Simone Corsi a profité du rythme relativement paisible du début de course pour monter aux avant-postes avec son style agressif, suivi de son coéquipier, le jeune espagnol Nicolas Terol, qui signe à domicile son premier podium. Corsi décroche sa seconde victoire en GP, après s'être imposé au GP de Turquie l'an dernier. "C'était une course fantastique, mon coéquipier Nico ne m'a pas rendu la tâche facile, mais j'ai poussé autant que possible pour cette victoire".

Poleman pour la seconde fois consécutive, l'Anglais Bradley Smith devra attendre encore un peu avant de décrocher sa première victoire en GP. Il doit se contenter de la troisième place sur le podium, après un chassé-croisé parfois limite avec le pilote allemand Stefan Bradl ! "J'ai vraiment tout donné", a déclaré le jeune anglais, "mais Corsi et Terol étaient vraiment très rapides et n'ont pas commis la moindre erreur, et à la fin mes pneus étaient un peu fatigués dont je n'ai pas pu aller chercher la victoire". En lutte pour le podium, Sergio Gadea s'est crashé a mi-course. Avec l'abandon de Talmacsi sur problème mécanique, le team MVA repart de Jerez sans le moindre point. Outre la seconde place de Terol, les nombreux fans espagnols ont pu se satisfaire de la cinquième place de Pablo Nieto, qui insère sa KTM dans une horde d'Aprilia. Belle bataille également entre la dixième et la douzième place, avec quatre motos, dont trois KTM, en moins d'une seconde.
Côté français, on note la neuvième place de Mike di Meglio, ainsi que les progrès du team Loncin. En finissant 17ème et 21ème, Jules Cluzel et Alexis Masbou sont déjà moins à la rue que lors du premier GP. Louis Rossi est 24ème. Outre Sergio Gadea, Efren Vasquez, Joan Olive, Pol Espargaro et Danny Webb ont fini par terre.
Par Philippe Guillaume
GP moto 125 de Jerez : Résultats de la course (23 tours)


1. Simone Corsi (ITA, Aprilia), 41'46''100
2. Nicolas Terol (ESP, Aprilia), 41'49''306
3. Bradley Smith (GB, Aprilia), 41'51''086
4. Stefan Bradl (GER, Aprilia), 41'51''122
5. Pablo Nieto (ESP, KTM), 41'52''354
6. Steve Bonsey (USA, Aprilia), 42'02''633
7. Scott Redding (GB, Aprilia), 42'08''617
8. Dominique Aegerter (CH, Derbi), 42'09''102
9. Mike di Meglio (FR, Derbi), 42'10''028
10. Sandro Cortese (GER, Aprilia), 42'19''641
11. Raffaele di Rosa (ITA, KTM), 42'19''674
12. Esteve Rabat (ESP, KTM), 42'20''087
13. Tomoyoshi Koyama (JAP, KTM), 42'20''526
14. Pol Espargaro (ESP, Derbi), 42'26''138
15. Takaaki Nakagami (JAP, Aprilia), 42'30''615
17. Jules Cluzel (FR, Loncin), 42'35''785
21. Alexis Masbou (FR, Loncin), 42'50''832
24. Louis Rossi (FR, Honda), 43'35''825
GP moto 125 : Classement du Championnat du Monde 2008


1. Simone Corsi, 34 pts
2. Stefan Bradl, 29 pts
3. Nicolas Terol, 26 pts
4. Sergio Gadea, 25 pts
5. Joan Olive, 20 pts
6. Mike di Meglio, 20 pts
7. Scott Redding, 20 pts
8. Bradley Smith, 16 pts
9. Pablo Nieto, 11 pts
10. Sandro Cortese, 11 pts
11. Pol Espargaro, 10 pts
12. Danny Webb, 10 pts
13. Steve Bonsey, 10 pts
14. Dominique Aegerter, 8 pts
15. Efren Vasquez, 7 pts

La course des 250 semblait se résumer à un mano a mano entre Alvaro Bautista, parti de la pole position, et Marco Simoncelli qui immisce sa Gilera dans la roue de l'Aprilia dès le troisième tour. Derrière on trouve Mika Kallio, Thomas Luthi et Hector Barbera. Rarement l'expression "se faire sucer la roue" aura trouvé plus belle illustration qu'avec ces deux hommes là. Bautista et Simoncelli vont d'ailleurs rapidement creuser un écart sur le groupe de poursuivants composé de Mika Kallio, Thomas Luthi, Yuki Takahashi et Hiroshi Aoyama. Vainqueur de la première épreuve, Mattia Pasini pointe en dixième position au cinquième tour, sa position sur la grille de départ.

Devant, donc, Simoncelli a pour horizon le Dunlop arrière de Bautista et se décide à passer à l'attaque au 16ème tour. Bautista reprend son bien et on voit bien que les deux hommes sont en mode "full attack". Dans le dernier virage à gauche, qui commande la ligne droite, ils nous offrent le grand spectacle, avec Bautista en wheeling sur l'angle à la réaccélération, Simoncelli en guidonnage à trois centimètres derrière. Chaud ! Bautista garde cependant l'avantage, malgré une série de manœuvres de Simoncelli sept tours plus tard. Entre temps, Thomas Luthi s'est offert un intérieur sur Mika Kallio, en souvenir de leurs années 125. Hélas, le suisse va se mettre au tas dans la foulée. On attendait donc le dernier tour avec une impatience non dissimulée, pour voir qui, de Bautista ou Simoncelli aurait l'avantage. Et une victoire Gilera, ça nous changerait aussi de la domination habituelle des Aprilia. Simoncelli, qui avait gagné ici en 125 en 2004, étudiait alors les possibilités de mouvement dans les derniers virages. Le suspens étant à son comble, Simoncelli touche l'arrière de l'Aprilia de Bautista et les deux hommes partent au tapis. Mika Kallio, qui était alors en 3ème place à neuf secondes derrière, se voit ainsi offrir la victoire, qui est sa troisième en 250. Une surprise ne venant jamais seule, on assiste aussi au retour de Mattia Pasini, qui était au milieu de nulle part pendant la majeure partie de la course, mais qui est remonté a la force du poignet droit et passe Takahashi sur la ligne d'arrivée. Malchanceux en 125 l'an dernier, l'Italien se retrouve ainsi en tête du championnat du monde, un peu par chance.
GP moto 250 de Jerez : Résultats de la course (26 tours)

1. Mika Kallio (FIN, KTM), 45'27''908
2. Mattia Pasini (ITA, Aprilia), 45'32''185
3. Yuki Takahashi (JAP, Honda), 45'32''195
4. Hiroshi Aoyama (JAP, KTM), 45'32''784
5. Hector Barbera (ESP, Aprilia), 45'33''876
6. Alex Debon (ESP, Aprilia), 45'41''581
7. Julian Simon (ESP, KTM), 45'44''280
8. Roberto Locatelli (ITA, Gilera), 45'50''479
9. Aleix Espargaro (ESP, Aprilia), 45'56''514
10. Lukas Pesek (CZ, Aprilia), 46'00''634
11. Alex Baldolini (ITA, Aprilia), 46'06''510
12. Ratthapark Willairot (THA, Honda), 46'11''279
13. Karel Abraham (CZ, Aprilia), 46'22''067
14. Manuel Hernandez (ESP, Aprilia), 46'49''846
15. Imre Toth (HUN, Aprilia), à 1 tour

GP moto 250 : Classement du Championnat du Monde 2008

1. Mattia Pasini, 45 pts
2. Mika Kallio, 41 pts
3. Hector Barbera, 31 pts
4. Yuki Takahashi, 27 pts
5. Alex Debon, 23 pts
6. Roberto Locatelli, 16 pts
7. Julian Simon, 14 pts
8. Aleix Espargaro, 14 pts
9. Hiroshi Aoyama, 13 pts
10. Karel Abraham, 12 pts
11. Alvaro Bautista, 10 pts
12. Ratthapark Willairot, 7 pts
13. Lukas Pesek, 6 pts
14. Hector Faubel, 6 pts
15. Alex Baldolini, 4 pts

Ah, l'Espagne ! Le roi Juan Carlos, lui-même motard, vient saluer deux de ses compatriotes qui occupent les deux premières places sur la grille de départ du GP national. Une scène difficile à transposer en France, comme on le sait. Lorenzo a fait sensation lors des essais en étant le premier pilote à signer deux poles consécutives pour ses débuts, en MotoGP comme en GP 250. Dani Pedrosa et Colin Edwards complétaient la 1ère ligne, Hayden, Rossi et de Puniet étant en 2nde ligne. À une inhabituelle 7ème place, Casey Stoner avouait avoir eu du mal avec son train avant ; un problème encore plus durement ressenti par son coéquipier Marco Melandri, dernier sur la grille de départ avec la machine championne du monde. Oui, ça fait mal. Pedrosa donc, réalise le holeshot et conduira sa Honda jusqu'à la victoire dans être menacé. En battant le record du tour dès le 2ème tour, il montrait clairement qu'il serait difficile de lui substituer ce trophée à domicile. Il prend par la même occasion la tête du Championnat du Monde.

Lorenzo contre Rossi, le duel attendu


Si Pedrosa n'a pas été menacé, Rossi et Lorenzo se sont chargés d'apporter un peu de suspense : oh, pas beaucoup, Rossi passant Lorenzo au 4ème tour, ce dernier ne lui rendant pas la monnaie de sa pièce. Il se fera même une petite frayeur avec un wheeling violent en sortie de courbe qui va le désarçonner. Néanmoins, avec deux poles et deux podiums en deux courses, Lorenzo n'a pas raté son entrée dans la catégorie reine. "Ma pole position au Quatar était déjà comme un rêve", a déclaré Lorenzo, "donc remettre ça pour le deuxième GP devant mes fans, j'ai du mal à y croire" ; handicapé par un souci électronique lors de son meilleur tour en qualifications, Valentino Rossi a réussi à gérer un départ de la seconde ligne. Valentino en est cependant à sa 6ème course sans victoire, ce qui est la plus longue période creuse depuis ses débuts en catégorie reine en 2000. Rossi a même cru que la course était terminée un tour avant le baisser du drapeau à damier, passant devant les stands en ralentissant, mais les gesticulations de son équipe l'ont remis dans le rythme, sans qu'il ne perde de place.
Côté Yamaha, Colin Edwards est parti de la première ligne mais a chuté en début de course après avoir réalisé une de ces rares et mythiques figures randymamolesques en qualifs, en ayant perdu l'avant puis en se rattrapant avec le genou et le coude. James Toseland continue d'impressionner avec une nouvelle 6ème place, livrant en fin de course une belle bataille qui lui fera prendre l'avantage sur Andrea Dovizioso. Affaibli par une bronchite, Toseland n'avait pu faire mieux que huitième en qualifications.

Stoner jardine


Contre performance très étonnante pour Stoner. On l'a vu dans les stands après la course, l'air abattu et ne voulant pas retirer son casque devant les caméras, Adriana ayant disparu du champ. Dès les séances de qualifications, Stoner se plaignait d'un train avant qui élargissait et ne procurait aucun feeling. En dépit de tours "clairs", il n'a pu signer mieux que le 7ème temps sur la grille de départ. Même analyse par Marco Melandri, qui s'est retrouvé par terre en qualifs, en ayant perdu l'avant sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait, et sans avoir roulé trop vite à ce moment-là, dit-il. Résultat, il s'est élancé de la dernière position. "Ça devrait aller un peu mieux en course demain", avait déclaré Casey le samedi soir, "même si je ne sais pas trop comment me situer par rapport à la concurrence". Malheureusement, cela n'a pas été le cas. Stoner a réalisé un bon départ, se retrouvant en 3ème place dès le second tour. On se disait alors que le duel avec Lorenzo et Pedrosa allait être palpitant. Mais un tour plus tard, Stoner fait une erreur et se retrouve dans le bac à graviers. Il reprend la piste en quinzième position, remonte petit à petit, fait un dépassement de bravoure en s'offrant à la fois Vermeulen et Nakano, mais, rebelote, repart dans les graviers après une petite touchette avec Nakano. Il finira 11ème. "Ce n'était pas mon jour", a déclaré le Champion du Monde, "ce n'était pas mon week-end non plus. On n'a jamais trouvé les bons réglages et normalement le freinage est l'un des points forts de notre moto, mais là on n'avait pas de feeling sur l'avant donc j'ai du élargir deux fois et sortir dans les graviers, à ma grande surprise car je pilotais exactement comme j'en ai l'habitude".

C'est derrière que ça se passe


La course en tête étant passablement monotone, le spectacle se passait derrière. Outre les sorties de piste de Stoner, et son incroyable remontée, il faut noter la belle performance de Loris Capirossi, 5ème, celle de James Toseland, 6ème en passant Dovizioso dans le dernier virage. "On doit pouvoir faire mieux que cinquième", a déclaré le vétéran du MotoGP, "mais pour le moment ce n'est pas si mal. Je me suis fait Toseland et Dovizioso d'un coup dans le dernier virage, et ça me plait !". Loris Capirossi signe ainsi le meilleur résultat de Suzuki à Jerez en MotoGP.
Un beau GP, donc. Et devant 131 563 spectateurs, le roi Juan Carlos a ainsi remis des coupes sur le podium à deux de ses compatriotes, demandant à Pedrosa et Lorenzo, ennemis jurés, de se serrer la main. Il y a des choses qu'on ne refuse pas à un roi. Pour info, le GP de France c'est dans un mois et demi.
Moto GP de Jerez : Résultats de la course (27 tours)


1. Dani Pedrosa (ESP, Honda), 45'35''121
2. Valentino Rossi (ITA, Yamaha), 45'38''004
3. Jorge Lorenzo (ESP, Yamaha), 45'39''460
4. Nicky Hayden (USA, Honda), 45'45''263
5. Loris Capirossi (ITA, Suzuki), 46'02''645
6. James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), 46'02''929
7. John Hopkins (USA, Kawasaki), 46'03''417
8. Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), 46'03''570
9. Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), 46'07''690
10. Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), 46'10''212
11. Casey Stoner (AUS, Ducati), 46'17''344
12. Marco Melandri (ITA, Ducati), 46'19''619
13. Anthony West (AUS, Kawasaki), 46'20''928
14. Alex de Angelis (RSM, Honda-Gresini), 46'20''992
15. Toni Elias (ESP, Ducati-Alice), 46'44''679
16. Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), 46'49''563
Moto GP : Classement du Championnat du Monde 2008


1. Dani Pedrosa, 41 pts
2. Jorge Lorenzo, 36 pts
3. Valentino Rossi, 31 pts
4. Casey Stoner, 30 pts
5. Andrea Dovizioso, 21 pts
6. James Toseland, 20 pts
7. Nicky Hayden, 19 pts
8. Loris Capirossi, 19 pts
9. John Hopkins, 18 pts
10. Shinya Nakano, 10 pts
11. Marco Melandri, 9 pts
12. Colin Edwards, 9 pts
13. Randy de Puniet, 7 pts
14. Chris Vermeulen, 6 pts
15. Anthony West, 3 pts

GP moto 125 d'Estoril : Corsi remet ça

Et de deux pour Simone Corsi ! Et deux podiums d'affilée aussi pour le team Jack & John WRB, puisque Nicolas Terol prend la troisième place. Le GP du Portugal s'est résumé à une course à quatre, Nicolas Terol prenant la tête dans les premiers virages devant son coéquipier Corsi, Joan Olive et sa Derbi, et le jeune anglais Bradley Smith. Derrière, Gabor Talmacsi se tenait à une cinquième place en solitaire tandis que pour la sixième place, ça n'amusait pas le terrain entre Danny Webb, Steve Bonsey, Stefan Bradl et Mike di Meglio. Terol, Olive et Corsi se sont partagés la course en tête avant que Corsi ne décide d'y rester, au seizième tour, quatre tour après que Bradley Smith ait quitté la bataille suite à un high-side. Dans le second groupe de poursuivants, Mike di Meglio a fait forte impression en passant successivement Webb et Bradl à quatre tours de la fin. Mais vous connaissez les courses 125, où rien n'est jamais acquis jusqu'au drapeau à damiers, et Mike se fait passer sur le fil et termine en septième place.
Par Philippe Guillaume
GP moto 125 d'Estoril : Résultats de la course (23 tours)


1.Simone Corsi (ITA, Aprilia), 40'56''168
2.Joan Olive (SPA, Derbi), 40'56''467
3.Nicolas Terol (SPA, Aprilia), 41'02''523
4.Steve Bonsey (USA, Aprilia), 41'11''141
5.Danny Webb (GB, Aprilia), 41'11''700
6.Gabor Talmacsi (HUN, Aprilia), 41'12''036
7.Mike di Meglio (FR, Derbi), 41'12''043
8.Stefan Bradl (GER, Aprilia), 41'14''055
9.Sergio Gadea (SPA, Aprilia), 41'14''091
10.Sandro Cortese (GER, Aprilia), 41'18''781
11.Andrea Iannone (ITA, Aprilia), 41'23''658
12.Dominique Aegerter (CH, Derbi), 41'23''712
13.Pol Espargaro (SPA, Derbi), 41'24''538
14.Michael Ranseder (AUT, Aprilia), 41'24''585
15.Efren Vasquez (SPA, Aprilia), 41'28''881


GP moto 250 d'Estoril : Positions au Championnat du Monde


1.Simone Corsi, 59 pts
2.Nicolas Terol, 42 pts
3.Joan Olive, 40 pts
4.Stefan Bradl, 37 pts
5.Sergio Gadea, 32 pts
6.Mike di Meglio, 29 pts
7.Steve Bonsey, 23 pts
8.Danny Webb, 21 pts
9.Scott Redding, 20 pts
10.Sandro Cortese, 17 pts
11.Bradley Smith, 16 pts
12.Gabor Talmacsi, 14 pts
13.Pol Espargaro, 13 pts
14.Dominique Aegerter, 12 pts
15.Pablo Nieto, 11 pts

GP moto 250 d'Estoril : Bautista prend sa revanche

On le sait maintenant : c'est un souci mécanique, probablement un début de serrage, qui est à l'origine de la chute des deux leaders lors du précédent GP. Victime d'une soudaine perte de puissance, Alvaro Bautista a ralenti pendant une micro-seconde ; Marco Simoncelli le suivant comme son ombre, la chute était inévitable. Ceci dit, on sait maintenant que l'élégance en piste n'est pas la spécialité première de Marco Simoncelli, après sa manoeuvre pour le moins osée pour que Kallio ne lui ravisse pas la seconde place sur le fil.
Bautista d'un bout à l'autre


Poleman, Simoncelli vire en tête au premier virage, mais Bautista est déjà parti en mission. L'Epagnol pointe alors troisième, mais il va ne faire qu'une bouchée de Kallio et Simoncelli. Il va ensuite battre record du tour sur record du tour, creuser un écart constant sur Simoncelli et décrocher la victoire. Bautista avait déjà une demi-seconde d'avance sur Simoncelli au troisième tour ; une seconde et demie au sixième ; huit secondes au quinzième ; neuf secondes au dix-neuvième ; il gagnera avec une avance très confortable de sept secondes. Simoncelli était contraint d'assurer sa seconde place en solitaire... ou presque.

Grosse baston derrière


Les perspectives de victoire s'étant dissipées rapidement, un groupe de quatre poursuivants se disputait la troisième place : Mattia Pasini, Mika Kallio, Yuki Takahashi et Hiroshi Aoyama. La bataille entre Kallio et Pasini, musclée mais courtoise, va durer du cinquième au onzième tour, moment où le Finlandais va s'échapper, après plusieurs dépassements sur le rookie italien. Pasini va ensuite devoir se battre avec les deux japonais Takahashi et Aoyama, et va s'accrocher avec le pilote KTM au vingtième tour, et finira par terre. Il remonte sur sa moto pour réaliser que dans l'un des plus gros freinages du circuit, son bracelet droit et la commande de frein avant sont endommagées. Pasini va littéralement s'exploser de manière spectaculaire, une chute dont il se relèvera indemne. Pendant ce temps, deux pilotes font leur remontée. Thomas Luthi revient de la sixième place, tandis que Mika Kallio se rapproche de Simoncelli. Le Suisse tirera profit de la situation à son avantage par des dépassements incisifs sur Takahashi et Aoyama, mais le Finlandais buttera sur le carénage de Simoncelli, après que celui-ci l'eût empêché de le dépasser à l'aspiration sur la ligne d'arrivée. Pour se consoler, Mika Kallio prend la tête du championnat du monde.
Par Philippe Guillaume
GP moto 250 d'Estoril : Résultats de la course (26 tours)


1.Alvaro Bautista (SPA, Aprilia), 44'34''257
2.Marco Simoncelli (ITA, Gilera), 44'41''307
3.Mika Kallio (FIN, KTM), 44'41''320
4.Thomas Luthi (CH, Aprilia), 44'47'255
5.Hiroshi Aoyama (JAP, KTM), 44'48''923
6.Yuki Takahashi (JAP, Honda), 44'52''755
7.Julian Simon (SPA, KTM), 45'01''069
8.Hector Barbera (SPA, Aprilia) 45'02''269
9.Hector Faubel (SPA, Aprilia), 45'02''545
10.Lukas Pesek (CZ, Aprilia), 45'11''223
11.Aleix Espargaro (SPA, Aprilia), 45'12''553
12.Alex Baldolini (ITA, Aprilia), 45'26''327
13.Ratthapark Willairot (THA, Honda), 45'47''560
14.Federico Sandi (ITA, Aprilia), 45'51''849
15.Eugene Laverty (IRL, Aprilia), 45'55''620


GP moto 250 d'Estoril : Positions au Championnat du Monde


1.Mika Kallio, 57 pts
2.Mattia Pasini, 45 pts
3.Hector Barbera, 39 pts
4.Yuki Takahashi, 37 pts
5.Alvaro Bautista, 35 pts
6.Hiroshi Aoyama, 24 pts
7.Alex Debon, 23 pts
8.Julian Simon, 23 pts
9.Marco Simoncelli, 20 pts
10.Aleix Espargaro, 19 pts
11.Roberto Locatelli, 16 pts
12.Thomas Luthi, 14 pts
13.Hector Faubel, 13 pts
14.Karel Abraham, 12 pts
15.Lukas Pesek, 12 pts

Moto GP d'Estoril : La leçon de Lorenzo

Finie l'époque où les pilotes de GP étaient aussi potes dans la vie. Sur le podium du circuit d'Estoril, Pedrosa, Rossi et Lorenzo n'ont pas échangé un mot, un regard, une bise, une poignée de main ou une accolade. Même s'il ne faut pas glamouriser la relation qu'ont les pilotes entre eux, la compétition n'empêche pas le respect. Certes, on assistait aujourd'hui à une double rivalité nationale (la presse espagnole pose Pedrosa et Lorenzo en ennemis jurés, tout comme la presse italienne s'est fait les choux gras de la rivalité Biaggi / Rossi), et boule-de-gommesque, Rossi ayant du mal à justifier de ne pas fournir de résultats après le pataquès qu'il a fait sur le manque de compétitivité des Michelin. Ajoutez à cela un conflit de générations entre Lorenzo et Rossi, avec Pedrosa au milieu qui désespère d'avoir un jour son heure de gloire, même s'il n'est pas sûr que ça lui décroche un sourire. Bref ça faisait la face sur le podium, mais pas devant la télé car le spectacle a été de toute beauté.

Deux premiers tours de 125


Le MotoGP avait l'air de GP 125 lors des deux premiers tours, et pour être honnête cela faisait longtemps que l'on n'avait pas vu de début de course aussi intense. Après un cafouillage sur la grille de départ, Capirossi ayant squatté la place de Stoner, les pilotes s'élancent. Pedrosa vire en tête, mais Rossi le passe aussitôt. Lorenzo passe immédiatement à l'attaque et l'entrée dans la ligne droite des stands se fait avec Rossi, qui pose ses deux roues dans l'herbe pour affirmer son autorité. Derrière les deux pilotes Yamaha roulent deux Honda, l'officielle de Pedrosa et la privée de Dovizioso. Suit John Hopkins, qui apporte une inhabituelle touche de vert en prime time. La météo se fait menaçante et dès le deuxième tour les commissaires de piste agitent les drapeaux blancs, signe que les pilotes peuvent rentrer aux stands changer de machine s'ils le souhaitent. Mais l'averse annoncée ne viendra pas et tout le monde restera en slicks. Rossi va mener pendant la première moitié de la course. Derrière, on assiste à une bataille entre Pedrosa et Lorenzo. La Honda tente sa chance dans la ligne droite à plusieurs reprises mais la Yamaha n'est pas déficitaire en puissance et Lorenzo a l'air redoutable sur les freins. Pedrosa trouvera l'ouverture au dixième tour, mais Lorenzo reprendra son bien un tour plus tard. Devant, Rossi n'arrive pas à prendre ses distances. Pour les Ducati, c'est alors la catastrophe : Stoner pointe en onzième position, il s'est fait dépasser par de Puniet, Vermeulen et Toseland.

Lorenzo passe à l'attaque


Coup de théâtre au douzième tour : Lorenzo attaque Rossi sur les freins, dans un trou de souris à l'entrée de la chicane. Signant plusieurs fois de suite le record du tour, il va creuser un petit écart, d'autant que Pedrosa va aussi passer Rossi deux tours plus tard. Dovizioso va se mettre au tas en essayant de suivre les hommes de tête ; Hayden, alors sixième, l'imitera au même endroit un tour plus tard. On en parle peu, de Dovizioso, parce qu'il n'a pas signé de victoire ou de pole, mais ses débuts en MotoGP sont au moins aussi remarquables que ceux de Lorenzo. Le jeune Italien commet peu d'erreurs, pilote "propre" et nul doute qu'il finisse par briller vraiment bientôt. En attendant, Lorenzo a été implacable en tête de la course, il a su aller chercher la victoire par des dépassements incisifs et n'a pas commis la moindre erreur devant les 41 480 spectateurs. Rossi a petit à petit perdu du terrain et termine à douze secondes, blâmant ses pneus en conférence de presse. Lorenzo n'avait jamais gagné au Portugal en 125 ni en 250. Il rejoint Pedrosa en tête du championnat du monde.

Stoner limite les dégats


A mi-course, c'est la débâcle pour les Ducati. Largué, ne pouvant pas lutter avec des machines en théorie inférieures, la Ducati se traîne en queue de peloton. Néanmoins, le choix de gommes dures semble payer vers la mi-course. Soudainement, Casey Stoner semble capable de changer de rythme et va remonter tous les pilotes qui lui avaient fait la leçon lors de la première moitié de course. Il finira par décrocher la sixième place finale, ce qui lui laisse la quatrième place au championnat. La fin de course a été animée par la bataille franco-française entre de Puniet et Toseland, la Honda prenant l'avantage mais Randy a malheureusement fini dans le bac à sable un tour plus tard. "J'espérais que ça irait mieux, mais on galère toujours un peu", a déclaré le Champion du Monde en titre. "C'était tellement facile pour nous l'année dernière que l'on pourrait être frustré de ce qui nous arrive maintenant, mais le mieux est de rester calme et de croire en notre potentiel, parce que j'ai un grand team et une grande équipe derrière moi". La voix de la sagesse...

Moto GP d'Estoril : Résultats de la course (28 tours)


1.Jorge Lorenzo (SPA, Yamaha), 45'53''089
2.Dani Pedrosa (SPA, Honda), 45'54''906
3.Valentino Rossi (ITA, Yamaha), 46'05''812
4.Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), 46'10''312
5.John Hopkins (USA, Kawasaki), 46'16''841
6.Casey Stoner (AUS, Ducati), 46'19''777
7.James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), 46'25''720
8.Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), 46'29''471
9.Loris Capirossi (ITA, Suzuki), 46'31''357
10.Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), 46'32''565
11.Alex de Angelis (RSM, Honda-Gresini), 46'54''595
12.Toni Elias (SPA, Ducati-Alice), 46'56''956
13.Marco Melandri (ITA, Ducati), 47'02''614
14.Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), 47'02''723
15.Randy de Puniet (FR, Honda-LCR), 47'04''631
16.Anthony West (AUS, Kawasaki), 47'16''718


Moto GP d'Estoril : Positions au Championnat du Monde


1.Jorge Lorenzo, 61 pts
2.Dani Pedrosa, 61 pts
3.Valentino Rossi, 47 pts
4.Casey Stoner, 40 pts
5.James Toseland, 29 pts
6.Loris Capirossi, 26 pts
7.John Hopkins, 24 pts
8.Colin Edwards, 22 pts
9.Andrea Dovizioso, 21 pts
10.Nicky Hayden, 19 pts
11.Shinya Nakano, 16 pts
12.Chris Vermeulen, 14 pts
13.Marco Melandri, 12 pts
14.Randy de Puniet, 8 pts
15.Toni Elias, 7 pts

Photos du week end à Estoril

Moto GP : Qui de Bayliss ou Biaggi sera pilote d'essai pour Ducati ?

On entend souvent que la valeur n'attendrait pas le nombre des années. Pour mettre au point sa Desmosedici GP8, c'est vers des pilotes expérimentés que Ducati se tourne. Les nominés sont Troy Bayliss mais surtout Max Biaggi, qui ferait alors son retour en Moto GP.

La Ducati GP8 est en panne... de pilote essayeur. Vittoriano Guareschi blessé, le team officiel de Moto GP a bien du mal à faire évoluer sa moto pour conserver son titre de Champion du Monde 2007. Celui qui a été contacté par Livio Suppo, team manager, est un habitué des paddocks puisqu'il s'agit de Max Biaggi. Après sa disgrâce en catégorie reine ses péripéties hivernales en Superbike, le pilote romain s'est déclaré prêt à aider Ducati : "Ça ne sera pas trop difficile de me familiariser avec une machine de Grand Prix. Je ne crois pas qu'elle soit bien différente de celles que j'utilisais quand j'étais en Moto GP." Dans le team officiel, Marco Melandri a toutes les peines du monde à se familiariser avec la moto tandis que Casey Stoner n'est rentré dans le Top 5 que lors du Grand Prix de Losail, il est donc urgent pour Ducati de redresser la barre pour ne pas sombrer dans les profondeurs du classement.
Max Biaggi comme pigiste pour développer la moto qui devra repasser devant Lorenzo mais surtout Rossi, voilà qui peut faire sourire. Mais alors que les "rookies" de la catégorie rivalisent d'insolence en se permettant de faire les freins aux anciens, c'est à des pilotes d'exérience que Ducati fait appel pour trouver comment gagner, puisque Troy Bayliss, déjà victorieux pour Ducati en Moto GP, a également été contacté.



SOURCE MOTO STATION

Le camp Bridgestone s'attendait à souffrir, le week-end dernier, au Portugal.

Le circuit d'Estoril a souvent posé problème au manufacturier japonais, par le passé, et l'édition 2008 n'a pas dérogé à la règle ; même si Valentino Rossi a bien sauvé les meubles en montant sur la troisième marche du podium.

Tohru Ubukata tire le bilan de cette troisième manche de la saison.

Avez-vous été déçus par les résultats du Portugal ?
« Nos résultats ont été meilleurs que ce que nous pensions, sur un circuit qui ne nous a pas vraiment réussi ces dernières années. Nous ne sommes cependant pas satisfaits du niveau de performance de nos pneus, particulièrement par rapport à celui de nos adversaires, et nous allons devoir redoubler d'efforts. Valentino, John et Casey ont fait du bon boulot, dimanche, pour sauver de gros points. »


Comment vos pneus pluie se sont-ils comportés en essais ?
« Nous avons utilisé deux spécifications différentes, en essais et pendant le warm-up. Les résultats ont été très satisfaisants et les pilotes ont réussi à signer de bons chronos dans ces conditions mitigées.

Nous avons commencé par les ‘pluie' avant de passer aux ‘intermédiaires'. Comme l'année dernière, nous avons développé des pneus ‘pluie' capables de fonctionner sur une fenêtre assez large parce que nous préférons éviter d'avoir recours au retaillés. »

Avez-vous fait des progrès durant les essais post-GP ?
« Tous nos pilotes sont restés et nous remercions les équipes de leurs efforts. Ils ont testé différents produits et bouclé de nombreux tours, ce qui sera important pour la suite de notre développement. Nous avons principalement testé de nouveaux pneus arrière, pour les qualifications et la course, travaillant sur de nouveaux composés et constructions. Ces nouvelles spécifications visent à fournir un meilleur niveau d'adhérence et nous prévoyons d'en introduire certaines en Chine. »


source: moto live

Bilan team TECH3




Suite à la quatrième place de Colin Edwards à Estoril, le chef mécanicien de Tech 3 Yamaha Gary Reinders pense que le pilote texan peut davantage tirer profit de son nouveau moteur à système de distribution pneumatique et être plus compétitif, dans les courses à venir.

Se rattrapant après son abandon à Jerez, Edwards a terminé quatrième la course du Grand Prix bwin.com du Portugal, partant de la cinquième position sur la grille et profitant du nouveau moteur 800cc équipant son prototype M1, à la plus grande satisfaction de Reinders.

« Colin et nous avons énormément travaillé cette année », a déclaré le chef mécanicien de Tech 3. « Nous nous attendions à être dans le top cinq comme à Jerez, où nous avons fait une petite erreur, mais nous sommes passés à autre chose et nous allons faire mieux lors des prochaines courses. »

Sur les avancées réalisées par le team grâce au nouveau moteur Yamaha, Reinders a continué, « Ce sera très utile pour la Chine parce que c´est un circuit très rapide. Ce nouveau moteur nous donnera un avantage certain dans des courses comme la Chine ou Le Mans. »

S´exprimant après les essais de lundi qui suivaient la course, Edwards s´est montré de bonne humeur alors qu´il venait d´éviter le pire sur la piste, avant de terminer sixième du classement.

« Je n´aurais peut-être pas du boire cette dernière bière hier soir ! », a plaisanté Edwards.

« Je me suis senti bien dès le départ puis, dans le troisième tour, je me suis fait une belle frayeur, la moto est partie en travers et a failli m´éjecter. »

“Je suis cependant resté en selle. J´ai brisé la bulle et détruit l´avant de la moto, sans même tomber ! Je me suis aussi pris un cale-pieds dans le tibia, alors ça m´a bien réveillé. »

Revenant sur son début de saison et anticipant la quatrième épreuve, Edwards a conclu, “Nous ne sommes qu´à la troisième course, nous avons encore beaucoup de temps, mais au moins nous sommes sur la bonne voie avant d´aller en Chine, où nous voudrons continuer d´améliorer la machine. Je pense que ce team peut faire de grandes choses, ce sera une bonne saison pour Tech 3 et pour Michelin. »

source: moto live

Moto GP de Shanghai : Rossi se libère en Chine

Après un GP 125 sous la pluie et un GP 250 sur piste séchante, le Moto GP bénéficiait d'une éclaircie et s'élançait sur piste sèche. Tout le monde partait en slicks, donc. Colin Edwards partait en pole position pour la troisième fois de sa carrière, après le GP d'Allemagne et celui de France l'an dernier, en devançant sur la première ligne les deux frères ennemis Valentino Rossi et Casey Stoner. Malheureusement, l'espoir a été de courte durée pour le pilote texan. Alors que Casey Stoner aborde le premier virage en tête, Edwards lui fait l'intérieur aussitôt. Rossi est alors troisième, suivi par Pedrosa, Lorenzo, Capirossi, Hayden, Melandri et James Toseland. Le second tour est pour le moins animé : Stoner tente une manœuvre dans le premier virage, mais doit élargir un peu par excès de précipitation, Edwards et Pedrosa en profitent pour passer le Champion du Monde en titre. Rossi attaque aussitôt et prend alors la troisième position. Colin Edwards doit céder sur les attaques de Pedrosa ; il se fait aussi dépasser par son ancien coéquipier dans la longue ligne droite, mais Rossi élargit au freinage et Edwards reprend son bien. Au cinquième tour, Pedrosa et Rossi ont un peu creusé l'écart, et le septuple Champion du Monde passe la Honda au freinage au bout de la ligne droite. Longue de 1 200 m, la grande ligne droite de Shanghai, perpendiculaire aux stands, en piègera plus d'un, quand il s'agit de bien viser pour passer de 330 à 70 km/h et de sixième en première ! Edwards, d'ailleurs, sera le premier à en faire les frais et perdra le contact avec le groupe de tête.

Melandri se réveille, Lorenzo plus fort que la douleur


Complètement "aux fraises" depuis les essais hivernaux, Marco Melandri a enfin réussi à se débarrasser des démons planqués dans le carénage de la Desmosedici GP8. Auteur d'un bon départ, l'Italien va remonter les places petit à petit pour finir cinquième. Une belle position, d'autant plus que son coéquipier ne le devance pas énormément. Auteur d'une course en solitaire qui le mène sur la troisième marche du podium, Casey Stoner marque des points après les deux mauvais résultats ibériques, mais termine à seize secondes de la victoire... Marco Melandri, en revanche, peut avoir le sourire. Auteur d'un dépassement absolument fantastique sur Andrea Dovizioso, quand les deux hommes seront côte à côte pendant le très long premier virage à droite à l'entrée du septième tour, Melandri tiendra sa position jusqu'au quatorzième tour lorsqu'il se fera passer par Lorenzo. Le jeune Espagnol est plus fort que la douleur : auteur d'un impressionnant high-side lors de la séance d'essais libres du vendredi matin, Jorge Lorenzo avait malgré tout signé le quatrième temps des essais et prenait le départ de la course avec de sérieux hématomes aux jambes, ainsi qu'un os cassé dans la cheville gauche. Entre le dixième et le quatorzième tour, Lorenzo va successivement passer Hayden, Edwards, Dovizioso et Melandri !

Rossi gagne son pari


Alors que le week-end a été plutôt désastreux pour les Suzuki (Vermeulen rentre aux stands au sixième tour, alors qu'au même moment Capirossi se rate au freinage au bout de la longue ligne droite et doit ainsi concéder quelques points) et les Kawasaki (Anthony West est dernier, et John Hopkins décroche les deux points de la quatorzième place sur Alex de Angelis et Sylvain Guintoli dans les tout derniers tours ; pas trop glop pour son centième départ en GP...), Rossi remporte son pari. Vainqueur en 2005, l'Italien remporte un nouveau GP de Chine, mais cette fois-ci avec les pneus Bridgestone. À partir du sixième tour, la course s'est résumée à une poursuite de Dani Pedrosa sur Valentino Rossi. L'Espagnol est resté dans la roue de l'Italien, maintenant un écart inférieur à une demi-seconde. Mais à partir du dix-septième tour, Valentino Rossi profite de la longévité des Bridgestone et va signer une série de meilleurs tours en course, jusqu'à battre le record du tour ! Pedrosa finira à près de quatre secondes mais occupe toujours la tête du Championnat du Monde, restant le seul à parvenir à chaque fois sur le podium. À défaut de liesse populaire (avec 21 379 spectateurs, le GP moto de Chine est moins populaire que la Grande Fête du Pied de Cochon de Sainte-Ménéhould, dans la Marne), c'est donc la délivrance pour Rossi, qui déclare : "Je suis très, très content, car cela faisait longtemps que je n'avais pas gagné". Sa dernière victoire remonte en effet à Estoril, en septembre 2007 : "Je savais que l'on avait du potentiel et je me sentais bien depuis vendredi. C'est la première fois que je peux garder un bon rythme en course après 15 tours". De bon augure pour les courses à venir.
Par Philippe Guillaume
Moto GP de Shanghai : Les résultats de la course (22 tours)


1. Valentino Rossi (ITA, Yamaha), 44'08''061
2. Dani Pedrosa (ESP, Honda), à 3''890
3. Casey Stoner (AUS, Ducati), à 15''928
4. Jorge Lorenzo (ESP, Yamaha), à 22''994
5. Marco Melandri (ITA, Ducati), à 26''957
6. Nicky Hayden (USA, Honda), à 28''369
7. Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), à 29''780
8. Toni Elias (ESP, Ducati-Alice), à 30''225
9. Loris Capirossi (ITA, Suzuki), à 31''440
10. Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), à 35''696
11. Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), à 36''246
12. James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), à 43''191
13. Randy de Puniet (FR, Honda-LCR), à 43''442
14. John Hopkins (USA, Kawasaki), à 45''855
15. Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), à 46''330
16. Alex de Angelis (RSM, Honda-Gresini), à 50''593
17. Anthony West (AUS, Kawasaki), à 1'05''593
MotoGP : Positions au Championnat du Monde 2008


1. Dani Pedrosa, 81 pts
2. Jorge Lorenzo, 74 pts
3. Valentino Rossi, 72 pts
4. Casey Stoner, 56 pts
5. Loris Capirossi, 33 pts
6. James Toseland, 33 pts
7. Colin Edwards, 31 pts
8. Nicky Hayden, 29 pts
9. Andrea Dovizioso, 26 pts
10. John Hopkins, 26 pts
11. Marco Melandri, 23 pts
12. Shinya Nakano, 22 pts
13. Toni Elias, 22 pts
14. Chris Vermeulen, 14 pts
15. Randy de Puniet, 11 pts
16. Alex de Angelis, 7 pts
17. Sylvain Guintoli, 4 pts
18. Anthony West, 3 pts


source: moto station

GP moto 125 du Mans : Di Meglio, héroïque !

Dix pilotes à la queue leu leu se tenant en moins de deux secondes, voilà le spectacle auquel on a assisté lors du début de ce GP de France Moto au Mans. Une course 125 comme on les aime, avec des freinages à trois de front, des changements de leader à chaque virage et des aspis "gros coeur" à l'entrée de la courbe Dunlop. Ce spectacle, ce sont Sergio Gadea, Stefan Bradl, Gabor Talmacsi, Nicolas Terol et Joan Olive qui nous l'ont offert, se partageant la tête de la course à de nombreuses reprises.
Deuxième sur la grille de départ, le prodige anglais Bradley Smith ratait de nouveau son départ et pointait en dix-septième position dans les premiers tours. Il nous a cependant offert une belle remontée, recollant avec le groupe de tête dès le huitième tour, signant à ce moment-là le meilleur tour en course.
Le leader du championnat Simone Corsi était lui aussi dans le groupe de tête, tout comme le pilote français Mike di Meglio, qui oscillait entre la cinquième et la huitième place en fonction des tours. Au quatorzième des vingt-quatre tours à couvrir, quelques gouttes de pluie commencent à tomber alors que Joan Olive venait de prendre la tête sur sa Derbi. La pluie s'intensifie, les pilotes baissent de rythme et le drapeau rouge est sorti au quinzième tour. Comme 75 % de la distance de la course n'a pas été couverte, la direction décide de faire rouler une seconde manche de cinq tours, que les pilotes disputeront en pneus pluie.

GP Moto 125, 2ème !


Et c'est reparti pour cinq tours de folie ! En pole, Joan Olive rate son départ, Rabat vire en tête dans Dunlop mais se cartonne aussitôt. Nicolas Terol puis Gabor Talmacsi vont alors prendre la tête de la course ; le Champion du Monde en titre commence à creuser un petit écart mais perd l'avant dans le dernier virage du deuxième tour. Bradley Smith est alors en tête, mais Mike di Meglio, en troisième position à ce moment-là, avait déjà décidé que ce GP serait le sien et celui de Derbi... Il va ainsi prendre la tête de la course, sans flancher sur la piste humide, et s'offre une belle victoire à domicile, devant Smith et Terol. "J'ai eu un peu de mal à sur le sec, mais une fois sous la pluie, ma moto fonctionnait à merveille et c'est le paradis d'entendre la Marseillaise ici " déclarait un Mike très ému à l'arrivée, et qui a été salué par Olivier Jacque dès son retour dans les stands. De son côté, Bradley relativisait : "J'ai tiré profit de cette deuxième opportunité, je n'ai pas voulu faire la même erreur et je suis très content d'être sur le podium". Lors de ce grand jour pour la France (une phrase à prononcer debout, avec des trémolos dans la voix), Alexis Masbou a également marqué son premier point en GP.
Par Philippe Guillaume
GP de France Moto au Mans
Résultats de la course GP moto 125 :


(15 tours + 5 sous la pluie)

1. Mike di Meglio (FR, Derbi), 10'08''574
2. Bradley Smith (GB, Aprilia), à 0'800
3. Nicolas Terol (SPA, Aprilia), à 3''077
4. Pol Espargaro (SPA, Derbi), à 10''407
5. Andrea Iannone (ITA, Aprilia), à 11''697
6. Stefan Bradl (GER, Aprilia), à 11''881
7. Lorenzo Zanetti (ITA, KTM), à 16''372
8. Joan Olive (SPA, Derbi), à 16''545
9. Raffaele di Rosa (ITA, KTM), à 19''163
10. Randy Krummenacher (CH, KTM), à 22''391
11. Sandro Cortese (GER, Aprilia), à 22''847
12. Pere Tutusaus (SPA, Aprilia), à 23''195
13. Simone Corsi (ITA, Aprilia), à 23''553
14. Gabor Talmacsi (HUN, Aprilia), à 23''695
15. Alexis Masbou (FR, Loncin), à 24'240
Positions au championnat du monde GP moto 125 :


1. Mike di Meglio, 77 pts
2. Nicolas Terol, 66 pts
3. Simone Corsi, 62 pts
4. Joan Olive, 58 pts
5. Stefan Bradl, 58 pts
6. Andrae Iannone, 43 pts
7. Pol Espargaro, 39 pts
8. Bradley Smith, 36 pts
9. Sergio Gadea, 32 pts
10. Gabor Talmacsi, 32 pts
11. Steve Bonsey, 25 pts
12. Sandro Cortese, 22 pts
13. Danny Webb, 21 pts
14. Scott Redding, 20 pts
15. Raffaele di Rosa, 19 pts




source: moto station

GP moto 250 du Mans : Debon, intraitable

Sur la grille de départ, le choix des pneus était comme un coup de poker ce dimanche au Mans. La course des 125 avait été interrompue à cause de la pluie, la piste était séchante pour le départ des 250 mais le ciel restait menaçant. En partant en slicks, Alex Debon a fait le bon choix. Le pilote espagnol, auteur de la pole position, a pris le commandement dès le second tour devant Hector Barbera pour ne plus être rejoint par la suite.
Derrière, on comptait deux groupes de poursuivants. D'abord, Yuki Takahaski et Julian Simon et, un peu derrière, Simoncelli, Pasini et le revenant Manuel Poggiali. Dans les deux cas de figure, les luttes étaient intenses.
Au vingt-et-unième des vingt-six tours que compte la course, les deux groupes de poursuivants se sont regroupés. Pasini prend l'avantage, mais Marco Simoncelli le double dans le dernier double-droit du dernier tour. En terminant cinquième, Mika Kallio conserve la tête du championnat du monde.

GP de France Moto au Mans
Résultats de la course GP moto 250 (26 tours) :


1. Alex Debon (SPA, Aprilia), 47'27''406
2. Marco Simoncelli (ITA, Gilera), à 4''816
3. Mattia Pasini (ITA, Aprilia), à 4''998
4. Yuki Takahashi (JAP, Honda), à 5''770
5. Mika Kallio (FIN, KTM), à 6''197
6. Manuel Poggiali (ITA, Gilera), à 6''474
7. Hiroshi Aoyama (JAP, KTM), à 14''909
8. Julian Simon (SPA, KTM), à 17''526
9. Aleix Espargaro (SPA, Aprilia), à 32''925
10. Hector Faubel (SPA, Aprilia), à 36''719
11. Thomas Luthi (CH, Aprilia), à 48''968
12. Hector Barbera (SPA, Aprilia), à 56''837
13. Roberto Locatelli (ITA, Gilera), à 57''827
14. Alvaro Bautista (SPA, Aprilia), à 1'05''407
15. Ratthapark Wilairot (THA, Honda), à 1'24''336


Positions au championnat du monde GP moto 250 :


1. Mika Kallio, 93 pts
2. Mattia Pasini, 77 pts
3. Alex Debon, 59 pts
4. Yuki Takahashi, 59 pts
5. Marco Simoncelli, 53 pts
6. Hiroshi Aoyama, 53 pts
7. Hector Barbera, 53 pts
8. Alvaro Bautista, 41 pts
9. Aleix Espargaro, 33 pts
10. Julian Simon, 31 pts
11. Hector Faubel, 25 pts
12. Roberto Locatelli, 24 pts
13. Thomas Luthi, 19 pts
14. Ratthapark Wilairot, 19 pts
15. Manuel Poggiali, 12 pts

source: moto station

Moto GP du Mans : Rossi, le magnifique !

Sacré week-end pour Valentino Rossi ! Le pilote italien retrouve le sourire après deux saisons difficiles et toutes les supputations autour de son changement de manufacturier. En décrochant une seconde victoire consécutive (avec des pneus Bridgestone), ce qui ne lui était pas arrivé depuis le doublé Barcelone - Mugello en 2006, il prend aussi la tête du championnat 2008 et égale le record de victoire d'Angel Nieto, avec 90 au compteur désormais. Chapeau bas !
Avec son sens légendaire du spectacle, Rossi a bouclé le tour d'honneur en passager, Nieto pilotant alors sa M1. Rossi mène devant deux autres Yamaha sur le podium, celles de Lorenzo et d'Edwards. A noter que la seconde place de Lorenzo n'en est que plus remarquable, compte tenu de ses blessures (il se déplace en fauteuil roulant quand il n'est pas sur sa moto) et de son départ médiocre. Jorge Lorenzo a aussi battu Max Biaggi en devenant le pilote entrant en catégorie reine ayant enregistré le plus de points en cinq courses.

Berezina pour les Ducati


Casey Stoner a fait illusion pendant huit tours, alors que derrière Melandri a complètement raté son départ. L'Australien mène dès le premier virage devant Dani Pedrosa, Colin Edwards, Nicky Hayden, James Toseland et Valentino Rossi. Lorenzo a raté son départ et pointe alors en dixième position. Si Stoner arrive à rester devant Pedrosa lors des premiers tours, Rossi attaque déjà sa remontée en passant Hayden au deuxième tour, Edwards au quatrième, ainsi que Pedrosa. Dans les deux tours suivants, Rossi réussira à "se faire" Stoner, les quelques dépassements entre les deux hommes étant de toute beauté.
Derrière, Edwards se fait menaçant sur Stoner et Lorenzo nous livre une remontée fantastique, s'offrant Vermeulen au quatorzième tour. Un tour plus tard, les commissaires agitent le drapeau blanc : on note quelques gouttes de pluie et les pilotes sont autorisés à rentrer aux stands pour changer de pneus. C'est d'ailleurs ce que fera Melandri trois tours plus tard, sans succès cependant puisque l'averse annoncée s'avère moins méchante que ce que l'on attendait. Il terminera avant-dernier, à un tour.
Au vingtième tour, Stoner laisse brusquement passer Edwards et Lorenzo qui étaient dans sa roue : l'Australien est victime de problèmes mécaniques et doit rentrer aux stands. Il repartira sur une autre moto, pour terminer dernier, à deux tours. L'écart commence donc à se creuser un peu au championnat avec les trois hommes de tête.

Pedrosa viré du podium par les Yamaha


Alors en seconde position, Dani Pedrosa ne pourra pas lutter contre les deux pilotes Yamaha qui sont bien décidés à assurer le triplé. Jorge Lorenzo passera la Honda au vingtième tour, imité par Colin Edwards un tour plus tard. Dés lors, Pedrosa ne sera pas en mesure de revenir les inquiéter et les positions seront figées jusqu'à l'arrivée.
Derrière, on assiste à une belle bataille entre Shinya Nakano et Randy de Puniet, le Français s'imposant finalement pour finir neuvième. Sylvain Guintoli termine son GP national en treizième position.
James Toseland et John Hopkins ne terminent pas le GP de France. Le pilote anglais est allé au tapis en début de course ; l'Américain a été victime d'un incident mécanique rare, quand sa chaîne de transmission secondaire a cassé.
Par Philippe Guillaume
Moto GP du mans : Les résultats de la course (28 tours) :


1. Valentino Rossi (ITA, Yamaha), 44'30"799
2. Jorge Lorenzo (ESP, Yamaha), à 4"997
3. Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), à 6"805
4. Dani Pedrosa (ESP, Honda), à 10"157
5. Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), à 21"762
6. Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), à 22"395
7. Loris Capirossi (ITA, Suzuki), à 27"806
8. Nicky Hayden (USA, Honda), à 27"995
9. Randy de Puniet (FR, Honda-LCR), à 29"344
10. Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), à 30"822
11. Toni Elias (SPA, Ducati-Alice), à 35"154
12. Alex de Angelis (RSM, Honda-Gresini), à 36"216
13. Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), à 52"038
14. Anthony West (AUS, Kawasaki), à 1'29"307
15. Marco Melandri (ITA, Ducati), à 1 tour
16. Casey Stoner (AUS, Ducati), à 2 tours


Positions au Championnat du Monde MotoGP :


1. Valentino Rossi, 97 pts
2. Jorge Lorenzo, 94 pts
3. Dani Pedrosa, 94 pts
4. Casey Stoner, 56 pts
5. Colin Edwards, 47 pts
6. Loris Capirossi, 42 pts
7. Nicky Hayden, 37 pts
8. Andrea Dovizioso, 36 pts
9. James Toseland, 33 pts
10. Shinya Nakano, 28 pts
11. John Hopkins, 26 pts
12. Chris Vermeulen, 25 pts
13. Marco Melandri, 24 pts
14. Toni Elias, 20 pts
15. Randy de Puniet, 18 pts
16. Alex de Angelis, 11 pts
17. Sylvain Guintoli, 7 pts
18. Anthony West, 5 pts

source: moto station

photos du gp de france

GP moto 125 du Mugello : Corsi, vainqueur à domicile

Ah le charme incomparable des courses 125 ! La Dorna reconnaît que les 250 font deux fois moins d'audience que le Moto GP, et que les 125 peinent à rassembler le quart des spectateurs. Pourtant, ce sont elles qui offrent le spectacle ultime, les courses les plus disputées, tout comme, d'ailleurs, ce sont les machines les plus exigeantes à piloter vite... Conseil : dans une vie de motard, tentez de faire quelques tours de circuit avec une vieille Honda RS 125, juste pour voir. C'est le genre d'expérience qui marque à jamais.

Six pilotes en huit dixièmes de seconde !


Donc, Simone Corsi a remporté son GP à domicile, très bien pour lui, d'autant qu'il rejoint Mike di Meglio en tête du championnat du monde. Mais la course des 125 s'est résumée à un paquet de douze pilotes se tenant en une seconde, avec autant de prétendants pour la plus haute marche du podium. Les vues d'hélicoptère montrant ces types freinant de front en bout de ligne droite, dans un festival de trajectoires expérimentales, pour ensuite retrouver leur formation comme un troupeau d'hirondelles a quelque chose de véritablement artistique.
Combien de leaders lors de cette épreuve ? Pas moins de six ! Mettant en scène Talmacsi au début, la course a ensuite été conduite par Mike di Meglio, Stefan Bradl, Nicolas Terol, Simone Corsi et Bradley Smith, pourtant mal parti comme à son habitude mais auteur d'une très belle remontée. Dans ce groupe, on peut dire sans forfanterie ni chauvinisme que l'homme fort a été sans conteste le Français Mike di Meglio. C'est lui qui a bouclé le plus grand nombre de tours en tête, réalisant parfois plusieurs boucles d'affilée sans se faire doubler. Mais la remontée de Bradley Smith dans l'avant-dernier tour lui a fait perdre un peu de terrain et le jeu de l'aspi dans la dernière ligne droite a consacré Simone Corsi, devant Gabor Talmacsi et Pol Espargaro. Mike di Meglio termine quatrième. Les six premiers pilotes se tiennent en huit dixièmes de seconde. Si Marco Simoncelli avait été là, ça aurait fait un beau strike.
Par Philippe Guillaume, photos constructeur
GP moto d'Italie au Mugello
Résultats de la course GP 125 (20 tours) :


1. Simone Corsi (ITA, Aprilia), 39''59''020
2. Gabor Talmacsi (HUN, Aprilia), à 0''019
3. Pol Espargaro (SPA, Derbi), à 0''036
4. Mike di Meglio (FR, Derbi), à 0''135
5. Bradley Smith (GB, Aprilia), à 0''178
6. Sergio Gadea (SPA, Aprilia), à 0''490
7. Nicolas Terol (SPA, Aprilia), à 0''832
8. Sandro Cortese (GER, Aprilia), à 3''865
9. Joan Olive (SPA, Derbi), à 3''928
10. Stefan Bradl (GER, Aprilia), à 5''439
11. Steve Bonsey (USA, Aprilia), à 10''244
12. Andrea Iannone (ITA, Aprilia), à 10''447
13. Raffaele di Rosa (ITA, Aprilia), à 18''366
14. Scott Redding (GB, Aprilia), à 23''201
15. Michael Ranseder (AUT, Aprilia), à 24''440
23. Jules Cluzel (FR, Loncin), à 50''040
27. Alexis Masbou (FR, Loncin), à 1'06''566
32. Louis Rossi (FR, Honda), à 1'36''451


Positions au championnat du monde GP moto 125 2008 :


1. Simone Corsi, 87 pts
2. Mike di Meglio, 87 pts
3. Nicolas Terol, 75 pts
4. Joan Olive, 65 pts
5. Stefan Bradl, 64 pts
6. Pol Espargaro, 55 pts
7. Gabor Talmacsi, 52 pts
8. Andrea Iannone, 47 pts
9. Bradley Smith, 47 pts
10. Sergio Gadea, 42 pts
11. Steve Bonsey, 30 pts
12. Sandro Cortese, 30 pts
13. Scott Redding, 22 pts
14. Raffaele di Rosa, 22 pts
15. Danny Webb, 21 pts
27. Alexis Masbou, 1 pt

source: moto station

GP moto 250 du Mugello : Simoncelli, la victoire sans la gloire

Comme l'aurait dit Pierre Desproges, ou bien Marco Simoncelli est un imbécile, ou bien Marco Simoncelli est un naïf demeuré, ou bien Marco Simoncelli est un fou dangereux. Mais le gars Marco a un problème, c'est sûr. Il y a deux mois, au Portugal, Marco Simoncelli avait failli envoyer dans le mur Mika Kallio sur sa KTM ; aujourd'hui en Italie, il vient d'amocher Hector Barbera avec le même scénario. Or, à ce niveau de compétition, un pilote doit savoir qu'un type suivant à moins d'une demi-seconde va tenter le jeu de l'aspiration à l'entrée d'une longue ligne droite, a fortiori quand il s'agit du dernier tour. En se décalant d'une manière aussi brutale qu'imprévisible alors qu'il avait Hector Barbera dans sa roue arrière, Marco a envoyé le pilote espagnol dans le mur de la ligne droite des stands à près de 200 km/h. La fin doit-elle justifier tous les moyens ? Pas sûr... Marco Simoncelli a d'autant moins d'excuses qu'il a hérité de la tête de la course au septième tour, après que le leader Alvaro Bautista se soit sorti en perdant l'avant dans une rapide courbe à gauche. À ce moment, Hector Barbera était quasiment une seconde derrière, mais va faire la jointure en trois tours. Dans les onze tours suivants, vous narrer les passes d'armes entre les deux hommes serait assez fastidieux. Car on assisté à plusieurs changements de leaders par tour, et l'on est obligé de reconnaître que les deux hommes s'y connaissent dans la guerre des nerfs. Sauf que Simoncelli aborde la longue ligne droite en tête, dans le dernier tour. La victoire est en vue, elle est là devant, à cinq cent mètres, mais Barbera va tenter de le passer à l'aspi, comme le font tous les pilotes de la terre, des gamins en minibike lors des courses de clubs sur le parking de l'Intermarché de Guéret aux pilotes qui disputent le championnat du monde. La suite, vous la connaissez. "Je suis le plus heureux du monde", a déclaré Simoncelli à l'arrivée, "Hector avait un moteur plus puissant que le mien et j'ai essayé de ne pas lui laisser prendre l'aspi... ".

Luthi et Debon sur le podium


Si la lutte en tête a été intense, ça n'a pas chômé derrière non plus, même si la course des 250 ne s'est pas déroulée en paquet comme celle des 125. Une lutte pour la quatrième place en début de course a opposé Thomas Luthi, Lukas Pesek, Yuki Takahashi et Alex Debon. Pesek et Takahashi iront au tapis, respectivement au quinzième et au dix-septième tour ; Thomas Luthi et Alex Debon hériteront du podium à la faveur des chutes de Bautista et Barbera. Auteur d'un début de course médiocre, pointant dixième au premier tour et treizième au sixième tour, Mika Kallio se réveillera ensuite pour finir en quatrième position après une belle bataille avec son coéquipier Hiroshi Aoyama. Le Finlandais garde la tête du championnat du monde. Belle course également du pilote thai Ratthapark Wilairot, qui termine en dixième position.
Par Philippe Guillaume, photos constructeur
GP moto d'Italie au Mugello
Résultats de la course GP moto 250 (21 tours) :


1. Marco Simoncelli (ITA, Gilera), 40'19''910
2. Alex Debon (SPA, Aprilia), à 0''499
3. Thomas Luthi (CH, Aprilia), à 0''712
4. Mika Kallio (FIN, KTM), à 7''403
5. Mattia Pasini (ITA, Aprilia), à 12''542
6. Roberto Locatelli (ITA, Gilera), à 12''790
7. Karel Abraham (CZ, Aprilia), à 16''114
8. Hiroshi Aoyama (JAP, KTM), à 17''316
9. Aleix Espargaro (SPA, Aprilia), à 19''642
10. Ratthapark Wilairot (THA, Honda), à 19''704
11. Julian Simon (SPA, KTM), à 19''751
12. Aldo Baldolini (ITA, Aprilia), à 47''360
13. Eugene Laverty (IRL, Aprilia), à 47''422
14. Fabrizio Lai (ITA, Aprilia), à 1'13''423
15. Imre Toth (HUN, Aprilia), à 1'25''891


Positions au championnat du monde GP moto 250 2008 :


1. Mika Kallio, 106 pts
2. Mattia Pasini, 88 pts
3. Alex Debon, 79 pts
4. Marco Simoncelli, 78 pts
5. Hiroshi Aoyama, 61 pts
6. Yuki Takahashi, 59 pts
7. Hector Barbera, 53 pts
8. Alvaro Bautista, 41 pts
9. Aleix Espargaro, 40 pts
10. Julian Simon, 36 pts
11. Thomas Luthi, 35 pts
12. Roberto Locatelli, 34 pts
13. Ratthapark Wilairot, 25 pts
14. Hector Faubel, 25 pts
15. Karel Abraham, 21 pts


source: moto station