Moto GP...

Moto GP du Mugello : Rossi au septième ciel



Septième victoire consécutive au Mugello, troisième victoire d'affilée cette saison, Rossi ne pouvait rêver mieux pour son GP moto national. En remportant la course devant Stoner et Pedrosa, il conforte son avance au championnat.


Devant 96 000 spectateurs acquis à sa cause (à en juger par le nombre de drapeaux jaunes et de numéros 46 brandis dans les tribunes), Valentino Rossi vient de réaliser le grand chelem. Non seulement, il remporte son GP à domicile en partant en pole position, mais il vient de prendre un sérieux ascendant psychologique au premier tiers de la saison.

Quatre tours pour s'installer en tête


Alors que ses choix en matière de pneumatiques ont été l'objet de plus d'une polémique dans le petit monde du MotoGP, parfois assimilés à un caprice de diva sur le déclin ayant laissé filer le titre suprême lors des deux dernières années, et ce d'autant que le début de la saison a révélé son équipier et rival resté en Michelin, Valentino Rossi vient de mettre les pendules à l'heure aujourd'hui en Italie. Il reste le pilote le plus dangereux du moment, quoiqu'en disent les observateurs. Le déroulement de la manche italienne en constitue une nouvelle preuve. Alors qu'il a été débordé au départ par Pedrosa, Stoner et Capirossi, Rossi n'a mis que quatre tours pour s'installer en tête sans en être délogé par la suite. Stoner passera Pedrosa à l'aspi dans la longue ligne droite des stands à l'approche du deuxième tour, et on aura ainsi le podium. La course en tête sera alors d'un suspense modéré, seule une petite faute de Stoner à l'approche du premier virage, dans le neuvième tour, le reléguera en troisième position derrière Pedrosa pendant trois tours, le temps qu'il récupère son bien. Rossi gérera son avance a la perfection, terminant la course avec deux secondes d'avance sur le Champion du Monde en titre, ayant réduit un peu son rythme dans les trois derniers tours. Dani Pedrosa terminera troisième ce qui, on le sait, n'est pas une gratification suffisante pour lui arracher un sourire sur le podium. Il se rattrapera certainement le week-end prochain pour son GP national à Barcelone.
"C'est un grand bonheur, comme d'habitude" a déclaré Valentino à l'arrivée, "de nombreux amis et membres de ma famille sont ici et je suis content d'avoir gagné avec ma Yamaha et mes Bridgestone. J'étais plus rapide que Stoner durant la plus grande partie de la course, mais il est revenu en force sur la fin et j'ai du forcer pour garder mon avantage". C'est aussi le carton plein pour l'Italie, dont l'hymne national a retenti à l'issue des trois courses.

Les rookies impressionnent


Le spectacle était derrière, donc. Lorenzo a fait une belle première partie de course : sixième au début derrière Hayden, il s'est rapidement offert le Champion 2006, une demi-seconde après que De Angelis ait fait preuve du même manque de respect. Hayden dégringolera au classement d'une manière régulière, se faisant même passer par la Ducati privée de Sylvain Guintoli en fin de course. Pas de chance pour le pilote Yamaha, cependant, puisqu'il va perdre l'avant lors d'un intérieur osé sur Dovizioso au septième tour. Hopkins s'était crashé dans le même tour, alors que de Puniet avait perdu l'avant de sa Honda au tour précédent et embarqué le pauvre Melandri dans l'histoire, qui n'avait pas besoin d'une calamité supplémentaire. Alex De Angelis a donc réalisé une très belle course en terminant en quatrième position, s'offrant l'expérimenté Capirossi au huitième tour.
Très belle course également pour James Toseland, qui a fait preuve d'une belle pugnacité en croisant le fer avec Colin Edwards et Andrea Dovizioso. Il termine sixième, après que Edwards lui ait imposé un intérieur autoritaire dans les derniers tours. De même, pour son retour en GP moto au guidon de la Honda RC212V expérimentale équipée du moteur à rappel de soupapes pneumatique, Tadayuki Okada termine en quatorzième position, devant la Kawasaki d'Anthony West.
Par Philippe Guillaume, photos constructeur
GP moto d'Italie au Mugello
Résultats de la course Moto GP (23 tours) :

1. Valentino Rossi (ITA, Yamaha), 42'31''153
2. Casey Stoner (AUS, Ducati), à 2''201
3. Dani Pedrosa (SPA, Honda), à 4''867
4. Alex de Angelis (RSM, Honda-Gresini), à 6''313
5. Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), à 12''530
6. James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), à 13''806
7. Loris Capirossi (ITA, Suzuki), à 14''447
8. Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), à 15''319
9. Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), à 15''327
10. Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), à 30''785
11. Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), à 39''621
12. Toni Elias (SPA, Ducati-Alice), à 50''021
13. Nicky Hayden (USA, Honda), à 50''440
14. Tadayuki Okada (JAP, Honda), à 58''849
15. Anthony West (AUS, Kawasaki), à 1'00''736

Positions au championnat du monde MotoGP 2008 :

1. Valentino Rossi, 122 pts
2. Dani Pedrosa, 110 pts
3. Jorge Lorenzo, 94 pts
4. Casey Stoner, 76 pts
5. Colin Edwards, 58 pts
6. Loris Capirossi, 51 pts
7. Andrea Dovizioso, 44 pts
8. James Toseland, 43 pts
9. Nicky Hayden, 40 pts
10. Shinya Nakano, 35 pts
11. Chris Vermeulen, 31 pts
12. John Hopkins, 26 pts
13. Alex de Angelis, 24 pts
14. Marco Melandri, 24 pts
15. Toni Elias, 24 pts
16. Randy de Puniet, 18 pts
17. Sylvain Guintoli, 12 pts
18. Anthony West, 6 pts
19. Tadayuki Okada, 2 pts

Guntoli content de sa perf'

Sylvain Guintoli, le pilote du team Alice, déclarait samedi soir : « Je veux, et je peux, obtenir demain mon meilleur résultat de ce début de saison. »

Voilà qui est fait. Le Français n'est bien évidemment pas totalement satisfait de sa onzième place, mais il considère ce résultat comme un nouveau départ pour les deux mois intenses qui se profilent à l'horizon, avec cinq courses en sept semaines.

Sa course a démarré dans la difficulté avec un accrochage qui lui a fait perdre quatre places dans le deuxième virage mais, le temps de trouver son rythme, Sylvain a retrouvé ses sensations du warm up pour finir à la porte du top dix.

L'histoire fut différente pour Toni Elias qui, après avoir entrevu de nets progrès en Chine, ne parvient pas à retrouver la confiance avec sa Ducati Desmosedici GP8. Douzième en Italie, l'Espagnol fera tout son possible pour faire mieux la semaine prochaine à Barcelone, devant son public.

Grâce aux neufs points conquis aujourd'hui, le team Alice passe devant Kawasaki au classement du championnat du monde par équipes pour s'emparer de la huitième place.

Sergio Verbena – Chef Mécanicien de Sylvain Guintoli
“Sylvain a fait des progrès avec sa Ducati tout au long du week-end. Ce matin, durant le warm up, il a été très régulier dans un rythme intéressant. Il a pris un bon départ mais a perdu des places en s'accrochant avec un autre pilote après quelques virages. Il a ensuite perdu quelques secondes avant de réussir à doubler Toni qui est un pilote très fort au freinage. Sans ce temps perdu en début de course, Sylvain aurait certainement pu se battre avec Chris Vermeulen pour rentrer dans le top dix. Nous ne pouvons nous satisfaire de ce résultat, mais il nous donne néanmoins de sérieux espoirs pour la suite de la saison.

Sylvain Guintoli – Pilote du team Alice (11e de la course – 17e du championnat MotoGP)
“Ce matin, grâce à l'excellent travail de toute l'équipe, nous avons réussi à trouver une bonne base de réglages pour la course. Je me sentais en confiance et mon départ l'a prouvé. J'ai réussi à doubler plusieurs pilotes dans le premier virage, mais dans la courbe suivante quelqu'un m'a touché et m'a fait perdre quatre places. J'ai alors pensé qu'il y avait un problème sur ma moto et il m'a fallu un moment pour me remettre dans le rythme. Comme la température de la piste était beaucoup plus chaude qu'aux essais, j'étais également parti avec un pneu arrière plus dur avec lequel j'étais assez prudent en début de course. J'ai ensuite récupéré plusieurs positions. J'ai réussi à doubler Toni, puis ensuite Nicky Hayden. Ce résultat n'est pas exceptionnel, mais il fait du bien au moral de l'équipe. C'est la première fois que je finis devant mon coéquipier, et je me sens davantage en confiance sur la moto. De la même manière, je ressens mieux les modifications que l'on apporte aux réglages. Tout cela est positif pour les courses à venir.”


Toni Elias – Pilote du team Alice (12e de la course – 15e du championnat MotoGP)
“Je n'ai pas grand-chose à dire aujourd'hui. Je n'ai jamais vraiment été dans la course. Ce matin, à la fin du warm up, je pensais avoir trouvé une bonne solution technique, mais cela ne s'est pas confirmé en course. C'est un mauvais jour pour nous. Nous allons maintenant nous pencher sur mon problème et essayer d'améliorer la situation pour mon Grand Prix national, à Barcelone, la semaine prochaine.”

a frustration monte chez Kawasaki



Le Grand Prix d'Italie a réservé de nouvelles déceptions à l'équipe Kawasaki, ce week-end.

Après des essais libres largement perturbés par la pluie, les pilotes savaient que la course serait difficile.

Anthony West a, une nouvelle fois, souffert d'un manque d'adhérence du train arrière de sa Ninja ZX-RR. Affecté par ce problème depuis le début de la saison, l'Australien a compensé de son mieux pour accrocher le point de la quinzième place.

« J'ai l'impression de radoter parce que, à chaque fois que je descends de la moto, j'explique la même chose. C'est assez simple, l'arrière patine quand je mets les gaz en sortie de virages et la moto part de travers au lieu d'aller droit », confiait-il, désabusé. « C'est un problème réel, pas quelque chose qui ne se trouve que dans la tête d'Anthony West. Je compte maintenant sur l'équipe pour trouver une solution parce que je ne suis pas venu en MotoGP pour faire de la figuration… ce qui est jusqu'à présent le cas. Je ne sais pas, en revanche, si l'équipe pourra trouver une solution avant la prochaine course. »

West n'était pas le seul à être frustré, dimanche soir, au Mugello. Son équipier John Hopkins l'était tout autant après avoir été contraint à l'abandon, pour la deuxième fois consécutive, par un souci mécanique.

« Nous avions vu, en qualification, que nous n'avions pas le rythme alors nous avons décidé de faire de grosses modifications au warm-up.
Nous avons pris un pari qui a payé parce que les réglages de la moto étaient bien meilleurs en course », expliquait l'Anglo-américain. « Dans le septième tour, j'ai eu un problème avec le changement de vitesses à l'abord du premier virage. Je ne pouvais plus rétrograder. La chute était inévitable et je m'estime heureux de m'être relevé indemne. Je suis évidemment frustré parce que c'est la deuxième fois d'affilée que je suis éliminé par un problème mécanique. Cela ne doit plus se reproduire. »

Avec seulement trois points inscrits en deux Grand Prix, le team Kawasaki aura comme principal objectif, à Barcelone, d'amener ses deux pilotes à l'arrivée.

Avenir des GP moto 250 : Aprilia et KTM s'opposent à la Dorna

La Dorna veut remplacer les motos 250 2 temps de GP en 4 cylindres 4 temps de plus de 600 cm3. Aprilia et KTM proposent de rester à 500 cm3, mais avec des bicylindres !

Mais par quoi vont être remplacées les 250 cm3 à moteur 2T en Grand Prix de vitesse à partir de 2011 ? Pendant le week-end du Grand Prix de France Moto, Carmelo Ezpeleta confirmait la rumeur et annonçait que la catégorie pre-MotoGP serait constituée de 4 cylindres 4T de 640 cm3. Les deux acteurs européens du championnat ne sont pas d'accord avec une décision qu'ils estiment trop proche du Supersport et le font savoir.
Pour Aprilia, la cylindrée et la motorisation choisies ne pourront qu'entraîner une confusion avec le Supersport (4 cylindres de 600 cm3 quasi exclusivement). Pour le constructeur italien, la frontière doit être plus marquée entre les Grands Prix où évoluent de purs prototypes et le Supersport, qui doit rester proche des modèles de série. Sans parler des coûts qui, d'après Aprilia, ne manqueront pas de grimper. Favorable à l'abandon du 2T, Aprilia propose de rester sur des bicylindres 4T de 450 cm3 qui permettraient de conserver une moto légère et puissante ainsi que des coûts de développement raisonnables.
Très présent dans la discipline, l'Autrichien KTM milite lui aussi pour une cylindrée inférieure en se cantonnant au twin. Harald Bartol, directeur technique de KTM, a proposé à la Dorna son propre concept : un bicylindre 4T de 500 cm3 qui serait obligatoirement un prototype (et non un moteur dérivé de la grande série) limité en électronique. Selon lui, chaque constructeur devrait obligatoirement produire de 10 à 20 machines par an, la cylindrée serait fixée à 500 cm3 mais le choix des alésages et courses serait libre. KTM propose également l'interdiction de rappel pneumatique des soupapes, des pistons ovales ainsi que l'instauration d'un régime maxi. Afin de limiter les coûts, aucun système de contrôle de traction ne serait autorisé.
2 ou 4 cylindres ; 450, 500 ou 640 cm3... Rien n'est tranché !


La Dorna n'a toujours pas délibéré et rien n'est décidé. Toutefois, avec des constructeurs européens opposés à cette réforme alors qu'ils sont majoritaires dans la catégorie, on imagine mal la Dorna maintenir sa décision et risquer de transformer les GP 250 en championnat de marque.

Rossi ou Biaggi réplica...

Valentino Rossi (Yamaha) a menacé de quitter Yamaha pour Ducati si la M1 ne s'améliorait pas sensiblement en 2008. L'Italien, blessé à la main, n'a pu participer aux essais de Valence mardi et mercredi.

Au repos forcé en raison de sa cabriole à Valence, Valentino Rossi (Yamaha Factory) n'est pas du genre à tourner autour du pot. Privé de titre depuis deux ans, l'Italien semble agacé.

Le quintuple champion du monde serait-il mauvais perdant ? Le jeune homme de Tavullia expliquait régulièrement dans la presse italienne que le titre de Casey Stoner était principalement dû à la Ducati et aux pneus Bridgestone. Le champion du monde méritait sûrement mieux, et faisait remarquer qu'il ne "comprenait pas pourquoi Rossi disait ça". "Vale" est prêt à tout pour conquérir une 6e couronne mondiale. Sa troisième place au championnat du monde l'a définitivement convaincu de changer de manufacturier de pneus et d'opter pour les Bridgestone, malgré les réticences de Yamaha qui n'a jamais travaillé avec les Japonais.

"J'ai de bonnes relations avec Ducati"

Mais le champion italien va plus loin dans les colonnes de la Gazzetta Dello Sport. "Je vais déjà regarder si la Yamaha s'améliore au niveau de la puissance moteur, si cela s'améliore je pourrais attendre un an de plus. Si rien ne change, alors tant pis. J'ai de bonnes relations avec Ducati et j'aimerais collaborer avec eux car ils sont italiens", régissait-il. Un sacré coup de tonnerre pour Yamaha qui avait pourtant présenté ses excuses au champion italien après la course de Valence. Contractuellement pourtant cette éventualité parait impossible. Stoner est lié à Ducati jusqu'en 2010 et Marco Melandri vient de signer pour deux saisons soit jusqu'en 2009.

L'ambiance n'est pas au beau fixe entre Rossi et Yamaha. L'Italien reproche au deuxième constructeur mondial son manque de réactivité et d'inventivité face à ses rivaux. "Ducati a été intelligente et agressive, ils ont bien mieux travaillé. Nous sommes compétitifs face à Honda mais ils ont l'argent pour revenir dans un laps de temps restreint, voilà ce dont manque Yamaha", rétorquait Rossi. Mauvaise nouvelle pour Rossi, Yamaha ne brille pas par la vitesse de pointe de ses moteurs, qui rendent régulièrement 5 à 10 km/h (au minimum) à la concurrence. Pour le moment l'Italien doit patienter pour remonter sur sa moto, se ressentant toujours de sa cabriole à Valence. Ses premiers tours de roue avec la nouvelle M1 devraient lui en dire un peu plus sur son avenir chez Yamaha.

Moto GP d'Assen : Stoner en solitaire

Coup de théâtre dans le troisième virage : alors que c'est Dani Pedrosa qui a viré en tête devant Casey Stoner, Nicky Hayden, Shinya Nakano, Randy de Puniet, Valentino Rossi et Colin Edwards, Rossi perd le contrôle de sa moto et fauche l'infortuné Randy de Puniet, qui n'avait pas besoin d'un "dnf" supplémentaire à son palmarès. Dans le feu de l'action, Colin Edwards doit aller jardiner un peu pour éviter les motos au sol, il repartira en quatorzième position. Alex de Angelis s'offre lui aussi une sévère chute dans le premier tour. Rossi reprendra cependant la piste en quatorzième (avec les absences de Capirossi et Hopkins, blessés, le plateau est clairsemé) et dernière position, loin derrière les leaders. Casey Stoner passe en tête dans le premier tour et s'élance alors vers la victoire comme il l'a fait l'an dernier : en oubliant tout le monde. Dani Pedrosa ne pourra pas rester dans sa roue bien longtemps, et mènera sa course en solitaire.

C'est derrière que ça se passe...


La course en tête étant dénuée de tout suspense, avec Stoner, Pedrosa et Hayden réalisant chacun une course en solitaire, c'est derrière que ça se passe. Pendant de nombreux tours, une belle bataille pour la quatrième place va méler Andrea Dovizioso, Chris Vermeulen et Shinya Nakano. C'est finalement Dovizioso qui prendra l'avantage, mais ses passes d'armes avec Vermeulen ont été de toute beauté. On a assisté cependant à trois belles remontées : la "remontée d'or" est ainsi attribueé à Colin Edwards. Qualifié sixième, reparti quatorzième après la chute de Rossi, Colin Edwards n'avait pas une mission facile. Il n'a piloté avec constance et agressivité, passant James Toseland pour la septième place au neuvième tour, se retrouvant dans le sillage de Nakano au douzième tour, passant Vermeulen et Dovizioso dans les deux tours qui suivent. Colin Edwards se retrouve alors en quatrième position, mais à sept secondes derrière Nicky Hayden. Edwards ne lâche pas la pression et tournera dans des chronos de course similaires à ceux de Casey Stoner en tête. Un tel effort mérite d'être récompensé : Nicky Hayden connaît des soucis dans le dernier tour, littéralement cinquante mètres avant le drapeau à damiers, et Edwards le passe sur le fil pour se retrouver sur le podium. Sorte de revanche sur le final de 2006, où Edwards avait failli remporter son premier GP ici-même, mais avait terminé dans le bac à sable dans le dernier virage, laissant la victoire à Hayden.
"Remontée de bronze" à Rossi : reparti dernier, l'Italien a aussi fait preuve de détermination, sachant que tout point est bon à prendre. Il va ainsi regagner du terrain sur les "lents" du MotoGP, et réussir à passer Melandri (bon dernier de la course, si j'étais lui je commencerais à envoyer des CV un peu partout) et Elias. Rossi n'a pas eu à passer Anthony West, qui s'est mis au tas tout seul. "Remontée d'argent" à Jorge Lorenzo. Mal parti, n'ayant toujours pas récupéré à 100 % de sa condition physique, Jorge pointait aux alentours de la dixième place en début de course pour finir sixième, après un dépassement un peu musclé sur Chris Vermeulen. En terminant dixième, Sylvain Guintoli a désormais dépassé Randy de Puniet au championnat du monde. Avec le mauvais résultat de Rossi, c'est maintenant Pedrosa qui est en tête au championnat, tandis que Stoner remonte à vitesse grand "V". Encore deux courses comme cela et il redevient un candidat plus que sérieux pour le titre. Un scénario qui n'a rien de la science-fiction.

Par Philippe Guillaume


Dutch TT à Assen : résultats de la course Moto GP (26 tours)



1.Casey Stoner (AUS, Ducati), 42'12"337
2.Dani Pedrosa (ESP, Honda), à 11"310
3.Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), à 17"125
4.Nicky Hayden (USA, Honda), à 20"477
5.Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), à 27"346
6.Jorge Lorenzo (ESP, Yamaha), à 28"608
7.Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), à 32"330
8.Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), à 34"892
9.James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), à 38"566
10.Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), à 38"817
11.Valentino Rossi (ITA, Yamaha), à 46"025
12.Toni Elias (ESP, Ducati-Alice), à 48"213
13.Marco Melandri (ITA, Ducati), à à 59"594


Positions au championnat du monde Moto GP



1.Dani Pedrosa, 171 pts
2.Valentino Rossi, 167 pts
3.Casey Stoner, 142 pts
4.Jorge Lorenzo, 114 pts
5.Colin Edwards, 98 pts
6.Andrea Dovizisio, 79 pts
7.Nicky Hayden, 70 pts
8.James Toseland, 60 pts
9.Chris Vermeulen, 57 pts
10.Shinya Nakano, 57 pts
11.Loris Capirossi, 51 pts
12.Toni Elias, 33 pts
13.John Hopkins, 32 pts
14.Marco Melandri, 32 pts
15.Alex de Angelis, 25 pts
16.Sylvain Guintoli, 24 pts
17.Randy de Puniet, 22 pts
18.Anthony West, 16 pts
19.Ben Spies, 2 pts
20.Tadayuki Okada, 2 pts

GP moto 250 : Bautista impérial à Assen

La météo a aussi joué des siennes lors de la course des 250. Quelques gouttes de pluie sont en effet apparues vers le quatorzième tour, mais sans s'aggraver. La course n'a donc pas été interrompue. Et c'est une course qui, comme une tragédie antique revisitée, s'est déroulée en quatre actes.
Acte 1 : les premiers sur la ligne ratent leur départ. Bautista, Barbera et Simoncelli partent mal, et Simoncelli se fait même bousculer par Luthi dans le premier virage. Il se retrouve ainsi onzième, derrière Bautista.
Acte 2 : la révélation Thomas Luthi. Le Champion du Monde 125 a sa place en 250 mais n'a pas encore vraiment brillé. En une saison et demie, il n'a décroché qu'un podium pour l'instant. Coaché par une équipe qui a théorisé le pilotage moto (ce sont les types de la "California Superbike School"), Thomas Luthi a vu la lumière aujourd'hui. En tête dans le premier tour, il a ensuite creusé un écart sérieux sur le second, Alex Debon, et semblait s'envoler vers la victoire.
C'est sans compter sur l'Acte 3 : Alvaro Bautista, mal parti comme on le sait, va faire une remontée d'enfer. Il est déjà sixième au troisième tour, passe second deux tours plus tard en s'offrant Alex Debon et se retrouve ainsi à plus de deux secondes du leader. Bautista comple l'écart en six tours et prendra la tête de la course. Luthi ne se fera pas décrocher, et sera même de nouveau en tête pendant les quatre tours (quatorzième – dix-huitième) où la météo se fera menaçante, quelques gouttes de pluie tombant sur une section du circuit, mais la victoire revient à Bautista.
Acte 4 : Marco Simoncelli. Mal parti lui aussi, il parviendra à décrocher une place sur le podium à l'issue d'une course remarquable. Ses passes d'armes avec les deux KTM de Aoyama et Kallio resteront dans les mémoires. Le Finlandais est encore en tête du championnat, mais avec un point d'avance seulement.

Par Philippe Guillaume


Dutch TT à Assen : résultats de la course GP 250 (24 tours)


1.Alvaro Bautista (ESP, Aprilia), 40'54"117
2.Thomas Luthi (CH, Aprilia), à 4"597
3.Marco Simoncelli (ITA, Gilera), à 6"003
4.Alex Debon (ESP, Aprilia), à 9"034
5.Hector Barbera (ESP, Aprilia), à 9"079
6.Hiroshi Aoyama (JAP, KTM), à 11"515
7.Mika Kallio (FIN, KTM), à 12"874
8.Yuki Takahashi (JAP, Honda), à 13"622
9.Roberto Locatelli (ITA, Gilera), à 21"168
10.Julian Simon (ESP, KTM), à 28"789
11.Hector Faubel (ESP, Aprilia), à 37"607
12.Ratthapark Wilairot (THA, Honda), à 37"741
13.Fabrizio Lai (ITA, Gilera), à 38"729
14.Alex Baldolini (ITA, Aprilia), à 39"165
15.Lukas Pesek (CZ, Aprilia), à 43"037
Positions au championnat du monde GP 250


1.Mika Kallio, 140 pts
2.Marco Simoncelli, 139 pts
3.Alex Debon, 114 pts
4.Alvaro Bautista, 102 pts
5.Mattia Pasini, 98 pts
6.Hector Barbera, 93 pts
7.Hiroshi Aoyama, 90 pts
8.Yuki Takahashi, 78 pts
9.Thomas Luthi, 77 pts
10.Julian Simon, 57 pts
11.Roberto Locatelli, 46 pts
12.Aleix Espargaro, 46 pts
13.Hector Faubel, 39 pts
14.Ratthapark Wilairot, 34 pts
15.Karel Abraham, 25 pts

GP moto 125 d'Assen : Gabor Talmacsi renoue avec la victoire

S'il est difficile de gagner un titre mondial en moto, il est encore plus difficile de le conserver (demandez à Nicky Hayden, par exemple). Et cela est encore plus vrai en 125 que dans les autres disciplines. C'est dire si la victoire de Gabor Talmacsi sur le circuit d'Assen doit faire plaisir à l'intéressé, même s'il a bénéficié d'un petit coup de pouce du ciel. Il n'était pas monté sur la plus haute marche du podium depuis le GP de Malaisie, en fin d'année dernière.
C'est pourtant le jeune anglais Bradley Smith qui devait emporter ce GP. Il était énervé, Bradley ! Grâce à ses performances lors des essais hivernaux, et sa vitesse en essais sur les premiers GP de l'année, tout le monde a vu en lui, surtout les médias anglais, influents en ce domaine, le nouveau prodige de la moto. Las ! Le jeune Bradley mettait plus que de raison la cabane sur le chien en course et a raté complètement sa communication évènementielle en se faisant souffler sa course nationale par un Anglais encore plus pré-pubère que lui, Scott Redding. Damned !


Bradley Smith en mission

Et de ça, Bradley, il en avait un peu marre. Du coup, ce GP, c'était pour lui. Qualifié en première ligne juste derrière Simone Corsi, Bradley Smith réalise le holeshot et va creuser instantanément un écart conséquent. Joan Olive hérite de la seconde place, et le groupe de chasse est un peu plus loin derrière. Néanmoins, Joan Olive va se faire rattraper au septième tour et Nicolas Terol prendra la seconde place. Derrière, c'est pas la joie pour Mike di Meglio : sa Derbi n'est apparemment pas en mesure de suivre le rythme et le Français n'a pas seulement pris un mauvais départ (il est onzième dans le premier tour), mais va en plus se faire décrocher. Dans sa malchance, il peut compter sur une erreur de Simone Corsi, après un bon départ : au cinquième tour, on assiste à une course dans la course, puisque les deux leaders du championnat sont roue dans roue. Corsi est ainsi seizième, juste derrière di Meglio. Mais la Derbi n'est décidemment pas en forme et ne pourra pas tenir la cadence. Trois tours plus tard, Corsi sera remonté à la dixième place, tandis que di Meglio stagne... Mais le coup de théâtre arrive au neuvième tour ! Alors que Bradley Smith semblait intouchable, la météo en a décidé autrement et envoie quelques gouttes de pluie dans un coin du circuit. Smith perd l'avant à haute vitesse, suivi en cela par d'autres pilotes 125 comme Vasquez. Il reste théoriquement treize tours à courir, mais il faut respecter les plannings, alors...

Et c'est reparti pour cinq tours...

Comme au Mans, les mêmes causes ont les mêmes effets, sauf qu'à Assen l'averse a été plus que passagère et les pilotes repartiront sur le sec. Et la seconde course, réduite à cinq tours, se résumera à une bataille d'une intensité rare comme seules les courses de 125 en ont le secret. Et ce coup du sort a été favorable à Gabor Talmacsi, qui s'est imposé sur une meute de huit pilotes se tenant en moins d'une seconde, ainsi qu'à Mike di Meglio. En terminant septième, une position qui était hors de sa portée dans la première course, le Français parvient à garder son leadership au championnat.

Par Philippe Guillaume

GP moto 125 d'Assen : résultats de la course (5 tours)


1.Gabor Talmacsi (HON, Aprilia), 9'04"520
2.Joan Olive (ESP, Derbi), à 0"128
3.Simone Corsi (ITA, Aprilia), à 0"255
4.Sandro Cortese (ALL,, Aprilia), à 0'340
5.Bradley Smith (GB, Aprilia), à 0'425
6.Esteve Rabat (ESP, KTM), à 0"568
7.Mike di Meglio (FR, Derbi), à 0"846
8.Andrea Iannone (ITA, Aprilia), à 0"928
9.Nicolas Terol (ESP, Aprilia), à 1"438
10.Raffaele di Rosa (ITA, KTM), à 2"554
11.Stefano Bianco (ITA, Aprilia), à 2"829
12.Stefan Bradl (ALL,, Aprilia), à 3"021
13.Tomoyoshi Koyama (JAP, KTM), à 3"201
14.Michael Ranseder (AUT, Aprilia), à 3"600
15.Hugo van der Berg (NL, Aprilia), à 4"547
18. Jules Cluzel (FR, Loncin), à 10"548
23. Alexis Masbou (FR, Loncin), à 13"716
24. Louis Rossi (FR, Honda), à 13"728


GP moto 125 : Positions au championnat du monde


1.Mike di Meglio, 141 pts
2.Simone Corsi, 125 pts
3.Joan Olive, 94 pts
4.Gabor Talmacsi, 93 pts
5.Nicolas Terol, 82 pts
6.Stefan Bradl, 81 pts
7.Pol Espargaro, 75 pts
8.Bradley Smith, 66 pts
9.Sergio Gadea, 62 pts
10.Sandro Cortese, 58 pts
11.Scott Redding, 57 pts
12.Andrea Iannone,55 pts
13.Steve Bonsey, 39 pts
14.Raffaele di Rosa, 30 pts
15.Marc Marquez, 26 pts
29. Alexis Masbou, 1 pt

source: moto station

Moto GP : Un échange Hayden - Dovizioso en 2009 ?

Alors que d'insistantes rumeurs annoncent l'arrivée de Nicky Hayden chez Ducati pour 2009, Gianluca Montiro - responsable du team JiR Scot Honda - voudrait bien que l'Américain se retrouve au guidon de sa moto. Les performances du rookie Andrea Dovizioso ont de quoi impressionner : il est devant Nicky Hayden au Championnat du Monde, avec 9 points de mieux que son rival alors qu'il ne dispose pas d'une machine officielle. Il ne fait aucun doute que le HRC ne laissera pas le jeune prodige lui échapper bien longtemps. En échange, Montiron compte proposer au HRC de laisser partir Dovi en échange de Hayden, si possible sur une 3ème machine "officielle" estampillée JiR Scot.
"Ce team a été créé pour travailler avec une jeune pilote pendant 3 ou 4 ans, en l'occurrence avec Andrea. Je suis en pourparlers avec Honda et une 3ème moto officielle pourrait être une option envisageable. Ça me permettrait de garder Andrea et Honda pourrait avoir Andrea sur une moto d'usine sans lui demander de quitter mon team" déclare Montiron. On se rappelle que Honda est coutumier du fait. En 2004, le HRC avait fourni à Sete Gibernau une moto "officielle" après une saison 2003 passée chez Honda Gresini qui avait mené le Catalan à la 2nde place mondiale.
"Et si c'est impossible, j'aimerais avoir Hayden comme pilote en échange". Entre les souhaits de Montiron et ce que décidera le HRC, il reste à savoir ce que Nicky Hayden souhaite réellement faire en 2009. Hayden peut-il espérer garder sa place au sein du HRC ? Le souhaite-t-il seulement ? Rien n'est moins sûr.

Gibernau en course pour 2009 ?

"Tout est possible, pour le moment personne ne m'a proposé tout ce dont j'ai besoin pour revenir." Alors que Sete Gibernau avait dit que son retour sur une Moto GP Ducati serait limité à quelques essais, les rumeurs l'ont rapidement annoncé en remplaçant de Marco Melandri. Sete Gibernau vient donc de confirmer qu'il avait reçu des offres de la part d'autres teams, sans toutefois citer de noms ou de chiffres.



"Si je reviens, mon objectif ne serait pas de gagner"


"Il y a plusieurs options sur la table, venant de teams différents, cependant, comme je l'ai dit auparavant, je vis au jour le jour. Revenir dans la compétition à temps plein me demanderait un gros effort et beaucoup de sacrifices, et je ne peux pas négliger ça même si c'était fantastique de piloter à nouveau." Interrogé sur un éventuel remplacement de Marco Melandri, Gibernau s'est contenté de déclarer : "Je ne vais remplacer personne. S'il y a une place libre, alors on pourrait y penser, mais étant donnée la situation délicate dans laquelle se trouve Marco actuellement, nous devons faire preuve de respect en traitant ce sujet."
Gibernau ne souhaite donc pas remplacer Melandri au pied levé. Et même s'il acceptait de faire son retour sur les grilles du Moto GP, il reste modeste sur ses ambitions, malgré ses excellents chronos lors des tests du Mugello. "Evidemment c'est tentant, mais il faut aussi considérer les pilotes actuels. Je ne sais pas si j'aurais le niveau, et je dois en rester conscient. Si je revenais dans la compétition, peut-être que mes objectifs n'iraient pas jusqu'à gagner des courses." Alors, verra-t-on Sete Gibernau en course en 2009, que ce soit au guidon d'une Ducati ou dans un autre team ?

PHOTOS D'ASSEN (source moto-live.com)

PHOTOS DE DONINGTON

MotoGP à Laguna Seca : Rossi remporte la guerre des nerfs

On ne le voit pas souvent craquer en course, mais c'est arrivé dans le dernier virage du vingt-troisième tour. "Je fais de la compétition depuis tant d'années, mais certains des dépassements étaient vraiment chauds pour moi", a déclaré Casey Stoner à l'arrivée, sous-entendant ainsi que Rossi avait tutoyé la limite du fair-play. Il est vrai que la course a été réduite d'emblée à un affrontement entre les deux hommes, tant le rythme infernal qu'ils ont imposé n'a pu être suivi par personne. Si Stoner prend la tête au premier virage, suivi par Rossi, Hayden, Toseland et Dovizioso, le premier tour est marqué par la chute brutale de Jorge Lorenzo, éjecté de sa moto après un violent high-side.


Contrastant avec ses déclarations d'avant course, selon lesquelles la seule façon de vaincre Casey Stoner était de le buter avec un flingue ou de partir avec trente secondes d'avance, Valentino Rossi a été intraitable lors de ce GP. L'Italien prend ainsi la tête au second tour, avec Stoner dans sa roue, et Nicky Hayden en troisième position commence déjà à perdre du terrain. Le quatrième tour sera de toute beauté, l'un de ces moments rares et intenses du MotoGP, avec Stoner qui prend l'avantage dans la cassure rapide de la ligne droite des stands, suivi par trois changements de leaders avec Rossi dans les trois virages qui suivent, le tout avec des trajectoires peu orthodoxes. Le passage du fameux "corkscrew" voit Rossi à l'agonie de l'autre côté des vibreurs, manquant de harponner Stoner en rentrant sur la piste. Bref, il faut se calmer un peu. Stoner va ainsi rester dans la roue de la Yamaha, attendant son heure, probablement. Derrière, Chris Vermeulen est passé en troisième position au huitième tour, mais l'écart avec les leaders est déjà important.


Stoner craque


Au treizième tour, Casey Stoner revient à la charge en passant Rossi dans la cassure de la ligne droite des stands, un endroit qui demande du gros coeur. Il sort cependant un peu large dans le virage suivant et Rossi reprend la tête de la course. Stoner perd un peu de terrain : il est ainsi à 0,9 secondes de la Yamaha, mais il ne lui faudra qu'un tour pour humer de nouveau l'échappement de la M1. Pendant dix tours, les deux hommes se suivront comme deux ombres, mais Stoner craque en se loupant au freinage du dernier virage au vingt-troisième tour. Sortant dans les graviers, il y plante l'avant de sa moto et chute. Il repartira en piste pour finir second.
On note que Nicky Hayden n'a pas pu résister aux assauts d'Andrea Dovizioso qui termine quatrième pour sa première course sur ce circuit. Randy de Puniet termine en sixième position. Belle performance des deux cartes sauvages : Ben Spies termine en huitième position sur la Suzuki, et Jamie Hacking onzième sur la Kawasaki. Ce serait presque drôle si ce n'était pas si prévisible : Marco Melandri et Anthony West ont tous deux fait un tout droit et terminent en fond de classement.
Valentino Rossi creuse ainsi un petit écart supplémentaire au championnat, et remporte sa trente-troisième victoire pour Yamaha en GP, égalant ainsi le nombre de victoires qu'il avait offert à Honda.

GP des USA à Laguna Seca

Résultats de la course (32 tours)


1. Valentino Rossi (ITA, Yamaha), 44'04"311
2. Casey Stoner (AUS, Ducati), à 13"001
3. Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), à 26"609
4. Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), à 34"901
5. Nicky Hayden (USA, Honda), à 35"663
6. Randy de Puniet (FR, Honda-LCR), à 37"668
7. Toni Elias (SPA, Ducati-Alice), à 41"629
8. Ben Spies (USA, Suzuki), à 41"927
9. James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), à 43"019
10. Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), à 44"391
11. Jamie Hacking (USA, Kawasaki), à 46"258
12. Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), à 55"273
13. Alex de Angelis (RSM, Honda-Gresini), à 55"521
14. Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), à 1'02"380
15. Loris Capirossi (ITA, Suzuki), à 1'08"207
16. Marco Melandri (ITA, Ducati), à 1'10"962
17. Anthony West (AUS, Kawasaki), à 1 tour


Positions au Championnat du Monde


1. Valentino Rossi, 212 pts
2. Casey Stoner, 187 pts
3. Dani Pedrosa, 171 pts
4. Jorge Lorenzo, 114 pts
5. Andrea Dovizioso, 103 pts
6. Colin Edwards, 100 pts
7. Chris Vermeulen, 89 pts
8. Nicky Hayden, 84 pts
9. James Toseland, 72 pts
10. Shinya Nakano, 70 pts
11. Loris Capirossi, 61 pts
12. Toni Elias, 46 pts
13. Alex de Angelis, 41 pts
14. Randy de Puniet, 40 pts
15. Sylvain Guintoli, 38 pts
16. John Hopkins, 32 pts
17. Marco Melandri, 32 pts
18. Anthony West, 22 pts
19. Ben Spies, 10 pts
20. Jamie Hacking, 5 pts
21. Tadayuki Okada, 2 pts


source: moto station

GP Moto 125 de Misano : Talmacsi l'emporte, di Meglio craque

Bel anniversaire pour la marque Aprilia : sa première victoire en GP remonte à 1987, avec Loris Reggiani en 250 cc, sur ce même circuit de Misano. Vingt-et-un ans plus tard, Gabor Talmacsi signe la 300ème victoire en GP, toutes catégories confondues, sur ce même circuit. Pour le Champion du Monde en titre, on pourrait presque parler de course tranquille : si c'est le jeune Anglais Bradley Smith qui virait en tête au premier virage, le vétéran Hongrois s'emparait du commandement un virage plus tard. Les deux hommes vont réaliser la course en tête et creuser rapidement l'écart sur le reste du plateau. Pendant la première moitié de la course, Smith sera dans la roue de Talmacsi et prendra même la tête au douzième tour, bénéficiant à ce moment d'une petite erreur du Hongrois. Mais ce dernier fera parler son expérience deux tours plus tard en repassant en tête, et gagnera avec plus de deux secondes d'avance sur le jeune Anglais qui réalise une belle course, mais peine toujours à décrocher cette victoire qui lui semblait promise dès le début de saison.



Di Meglio craque au quatorzième tour


Les deux hommes de tête étaient intouchables, creusant inexorablement un écart impossible à rattraper par le groupe de chasse (4 secondes au sixième tour, 7 secondes au huitième, 9 secondes à l'arrivée), le spectacle était donc derrière. Et quel spectacle !
Qualifié sixième, Mike di Meglio a réalisé un mauvais départ, pointant en treizième place dans les premiers virages. Le Français réalise cependant, comme à son habitude, une belle et rapide remontée : au quatrième tour, il est déjà sixième et rejoint donc le groupe de chasse, composé de Stefan Bradl et des deux équipiers du team Jack & Jones WRB, Nicolas Terol et Simone Corsi. Au cinquième tour, Mike di Meglio passe Simone Corsi, son poursuivant direct au championnat, bien qu'il soit déjà à 44 points derrière. Ce sera le début d'une féroce hostilité qui durera neuf tours. Les changements de position sont très nombreux entre les deux hommes, et Simone Corsi se distingue, à répétition, par des manoeuvres très agressives, à la limite de la régularité. Mike di Meglio perd des places à de nombreuses reprises, obligé de modifier ses trajectoires après des freinages improbables de la part de l'Italien, mais parvient finalement à prendre la tête de ce groupe de chasse, ce qui lui garantit alors une place sur le podium. Mais, le coup de théâtre arrive donc au quatorzième tour : passant sur une bosse dans un changement d'angle, Mike di Meglio perd le contrôle de sa moto et finit dans les graviers. "Je suis très déçu", a déclaré le pilote français, "je roulais au maximum car je voulais me débarrasser de Corsi qui faisait n'importe quoi. Je m'excuse auprès de mon team, qui a travaillé dur pour me faire une bonne moto, mais ça n'a pas payé à l'arrivée".

Corsi sur le podium

Di Meglio à terre, Simone Corsi se retrouve donc en troisième place. Mais s'est sans compter sur la détermination de Joan Olive, qui remonte très fort sur sa Derbi. Qualifié dixième, en seizième place lors des premiers tours, l'Espagnol se retrouve en quatrième position à sept tours de la fin, et le passe dans la foulée. Néanmoins, Corsi attaque à deux virages du drapeau à damiers, et, pour la seconde fois de la course, pousse une Derbi à la faute. Olive termine dans le sable, dans le dernier virage, pour finalement passer l'arrivée en douzième place. Le Français Jules Cluzel, pour sa part, échoue juste à la limite des points, en seizième position, tandis que, issu de la Red Bull Academy, l'Allemand Jonas Folger marque le point de la quinzième place pour son premier GP. Mike di Meglio garde donc 28 points d'avance, alors qu'il reste cinq GP à courir.
Par Gabriel Lecouvreur


GP de San Marin à Misano
Résultats de la course GP 125 (23 tours)

1.Gabor Talmacsi (HUN, Aprilia), 40'03"679
2.Bradley Smith (GB, Aprilia), à 5"402
3.Simone Corsi (ITA, Aprilia), à 14"388
4.Marc Marquez (SPA, KTM), à 17"058
5.Nicolas Terol (SPA, Aprilia), à 17"321
6.Andrea Iannone (ITA, Aprilia), à 17"482
7.Sandro Cortese (GER, Aprilia), à 17"485
8.Dominique Aegerter (CH, Derbi), à 18"657
9.Esteve Rabat (SPA, KTM), à 19"148
10.Sergio Gadea (SPA, Aprilia), à 34"650
11.Efren Vasquez (SPA, Aprilia), à 34"855
12.Joan Olive (SPA, Aprilia), à 39"394
13.Michael Ranseder (AUT, Aprilia), à 47"304
14.Danny Webb (GB, Aprilia), à 53"241
15.Jonas Folger (GER, KTM), à 53"349
16.Jules Cluzel (FR, Loncin), à 1'01"903
23. Louis Rossi (FR, Honda), à 1'35"247


Positions au championnat du monde GP 125


1.Mike di Meglio, 186 pts
2.Simone Corsi, 158 pts
3.Gabor Talmacsi, 147 pts
4.Stefan Bradl, 126 pts
5.Joan Olive, 114 pts
6.Nicolas Terol, 113 pts
7.Bradley Smith, 109 pts
8.Sandro Cortese, 86 pts
9.Pol Espargaro, 83 pts
10.Andrea Iannone, 77 pts
11.Sergio Gadea, 72 pts
12.Scott Redding, 70 pts
13.Marc Marquez, 46 pts
14.Steve Bonsey, 39 pts
15.Esteve Rabat, 34 pts
32. Alexis Masbou, 1 pt

GP Moto 250 de Misano : Victoire pour Bautista

Quelle mouche avait piqué les pilotes du GP 250 ? On ne le saura jamais, mais la course de Misano a été certainement l'une des plus belles de la saison.
Acte 1 : Barbera en pole, c'est cependant Yuki Takahashi qui boucle les premiers virages en tête, avant de se faire passer par Hector Barbera et Marco Simoncelli .
Acte 2 : bon plan pour Simoncelli : au quatrième tour, quelques-uns de ses principaux concurrents pour le titre vont au tapis. C'est le cas de d'Alex Debon qui se fait un high-side, embarquant Hector Faubel ne pouvant pas éviter sa moto sur la piste. Quelques secondes plus tard, banane d'or au team KTM : Mika Kallio percute son équipier Hiroshi Aoyama ; c'était pas trop la grosse ambiance dans le team.
Acte 3 : si besoin était, ça donne un coup de motivation supplémentaire à Simoncelli, qui passe en tête, mais Barbera ne lâche pas le morceau et les deux hommes se touchent au huitième tour, sortant tous les deux brièvement de la piste ; Yuki Takahashi se retrouve ainsi en tête, mais Barbera va reprendre son bien, pour commettre aussitôt une nouvelle petite erreur, et laisser Mattia Pasini, sorti de nulle part, prendre la tête.



Acte 4 : Pasini ne sera en tête que deux tours : sur une attaque franche (tendance super-franche, l'attaque !) de Barbera, l'Italien va au tapis et sera vu rouge de rage encore une heure après. Il a d'ailleurs déposé une plainte, qui a probablement peu de chances d'aboutir.
Acte 5 : Barbera et Simoncelli continuent de jouer au chat et à la souris, à grands coups de dépassements osés, de trajectoires qui ne figurent dans aucun guide de pilotage et de carénages qui se touchent.
Acte 6 : un quatrième homme se joint à la course en tête, Alvaro Bautista. Les spectateurs retiennent leur souffle.
Acte 7 : au dix-huitième tour, à huit tours de l'arrivée, donc, Alvaro Bautista passe en tête. Une belle performance, sachant qu'il est remonté de sa onzième place sur la grille de départ, après des qualifications difficiles. Les explications musclées continuent de plus belle entre Barbera et Simoncelli, et on a dépassé désormais les limites de la courtoisie puisque les freinages se font façon "block-pass".
Acte 8 : coup de théatre à trois tours de la fin : Marco Simoncelli chute, probablement sous la pression, et perd sa place sur le podium. Il parvient cependant à repartir. Belle course de Roberto Locatelli, le vétéran (34 ans !), tandis que le pilote Thai Ratthapark Wilairot réalise sa plus belle course de la saison avec une huitième place finale sur une Honda en bout de développement, juste derrière Thomas Luthi.


GP de San Marin à Misano
Résultats de la course GP 250 (26 tours)


1.Alvaro Bautista (SPA, Aprilia), 43'15"831
2.Yuki Takahashi (JAP, Honda), à 2"088
3.Hector Barbera (SPA, Aprilia), à 3"752
4.Roberto Locatelli (ITA, Gilera), à 7"472
5.Julian Simon (SPA, KTM), à 10"862
6.Marco Simoncelli (ITA, Gilera), 21"180
7.Thomas Luthi (CH, Aprilia), à 29"440
8.Ratthapark Wilairot (THA, Honda), 33"882
9.Lukas Pesek (CZ, Aprilia), à 35"051
10.Karel Abraham (CZ, Aprilia), à 45"405
11.Fabrizio Lai (ITA, Gilera), à 47"260
12.Federico Sandi (ITA, Aprilia), à 1'10"664
13.Manuel Hernandez (SPA, Aprilia), à 1'10"882
14.Toni Wirsing (GER, Honda), à 1'33"332
15.Simone Grotzkyj (ITA, Gilera), à 1 tour


Positions au championnat du monde GP 250


1.Marco Simoncelli, 190 pts
2.Mika Kallio, 164 pts
3.Alvaro Bautista, 163 pts
4.Hector Barbera, 142 pts
5.Alex Debon, 139 pts
6.Mattia Pasini, 117 pts
7.Yuki Takahashi, 115 pts
8.Hiroshi Aoyama, 101 pts
9.Thomas Luthi, 95 pts
10.Julian Simon, 83 pts
11.Roberto Locatelli, 72 pts
12.Aleix Espargaro, 55 pts
13.Hector Faubel, 49 pts
14.Ratthapark Wilairot, 47 pts
15.Karel Abraham, 31 pts

Moto GP de Misano : Rossi au paradis

C'est Noël pour Valentino Rossi : au huitième tour, alors que Casey Stoner menait avec trois secondes d'avance, un écart qui restait constant depuis cinq tours déjà, le Champion du Monde en titre va à la faute, comme il y a deux semaines à Brno, comme il y a un mois à Laguna Seca ! Rossi se retrouve donc avec le champ libre et part décrocher une nouvelle victoire, la troisième d'affilée cette saison, en tenant à distance son équipier Jorge Lorenzo.
Mais cette victoire n'en est pas une comme les autres pour Rossi, même si l'avance au championnat s'établit désormais à 75 points, ce qui lui ouvre déjà une petite porte pour le titre 2008, alors qu'il reste cinq courses à disputer. Cette victoire, donc, est beaucoup plus symbolique pour Valentino Rossi. Jugez plutôt : elle lui permet d'égaler le record de Giacomo Agostini de 68 victoires en catégorie reine ; elle est la 700ème victoire d'un Italien en GP, toutes catégories confondues (à ce classement, les Français en ont décroché 65 !), elle est aussi sa première victoire sur le circuit de Misano, à deux pas de son village natal de Tavulia. Etait-ce prémonitoire : Rossi inaugurait ici une nouvelle déco de casque, sur le thème la "course à la maison". Son AGV était peint d'une petite maison, donc, avec toit de tuiles rouges, fenêtres ouvertes et linge séchant dans le jardin. Belle inspiration...


Le retour des Michelin


Rossi a donc désormais gagné sur tous les circuits au programme du championnat du monde, à l'exception d'Indianapolis, un nouveau circuit que découvriront les pilotes lors de la prochaine manche dans quinze jours. Avec 75 points d'avance, la voie vers un sixième titre dans la catégorie reine semble aussi tracée. Tout n'était pas si simple, pourtant.



Casey Stoner avait en effet dominé toutes les séances d'essais, et avait décroché une pole position impressionnante, avec une demi-seconde d'avance sur les deux Yamaha officielles. L'Australien avait aussi réalisé un excellent départ, creusant rapidement l'écart, tandis que Randy de Puniet ne tirait pas les bénéfices de sa belle quatrième place en qualifications en se crashant dans le dernier virage du premier tour. Rossi, lui, après une petite frayeur dans les premiers virages due à des pneus pas encore en température, a subtilisé la seconde place à Pedrosa dans le second tour. Le pilote Honda ne pourra pas résister bien longtemps à ses deux compatriotes, Jorge Lorenzo et Toni Elias, et finira quatrième alors que son coéquipier Nicky Hayden avait déclaré forfait. Mention spéciale à Toni Elias, non seulement pour son style généreux (c'est rien de le dire !), son second podium en deux courses, et sa pugnacité face à la Honda officielle. Petite consolation pour Dani Pedrosa : il menace désormais Stoner au championnat, en étant à deux points derrière.
La chute de Stoner au huitième des vingt-huit tours n'allait pas changer l'ordre des poursuivants. Un ordre qui permet d'ailleurs d'assister au retour en force des Michelin, avec la seconde place de Lorenzo, la quatrième de Pedrosa et la sixième de Toseland. Le dernier tiers de la course nous permettra d'asssiter à une belle bataille entre quatre machines : les deux Suzuki de Vermeulen et Capirossi, la Yamaha-Tech 3 de Toseland et la Honda-JiR de Dovizioso. Vermeulen tirera le mieux son épingle du jeu, tandis que la sixième place de Toseland est tout à fait honorable, et que pour son 277ème Grand Prix, Loris Capirossi a fait preuve d'une combativité de rookie !
Par Gabriel Lecouvreur

GP de San Marin à Misano
Résultats de la course MotoGP (28 tours)


1.Valentino Rossi (ITA, Yamaha), 44'41"484
2.Jorge Lorenzo (SPA, Yamaha), à 3"163
3.Toni Elias (SPA, Ducati-Alice), à 11"705
4.Dani Pedrosa (SPA, Honda), à 17"470
5.Chris Vermeulen (AUS, Suzuki), à 23"409
6.James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), à 26"208
7.Loris Capirossi (ITA, Suzuki), à 26"824
8.Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), à 27"591
9.Marco Melandri (ITA, Ducati), à 33"169
10.Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), à 36"529
11.Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), à 42"081
12.Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), à 43"808
13.Anthony West (AUS, Kawasaki), à 54"874
14.John Hopkins (USA, Kawasaki), à 55"154


Positions au championnat du monde MotoGP


1.Valentino Rossi, 262 pts
2.Casey Stoner, 187 pts
3.Dani Pedrosa, 185 pts
4.Jorge Lorenzo, 140 pts
5.Andrea Dovizioso, 118 pts
6.Chris Vermeulen, 110 pts
7.Colin Edwards, 108 pts
8.Shinya Nakano, 87 pts
9.Loris Capirossi, 86 pts
10.James Toseland, 85 pts
11.Nicky Hayden, 84 pts
12.Toni Elias, 82 pts
13.Alex de Angelis, 49 pts
14.Marco Melandri, 48 pts
15.Sylvain Guintoli, 47 pts
16.Randy de Puniet, 40 pts
17.John Hopkins, 39 pts
18.Anthony West, 36 pts
19.Ben Spies, 10 pts
20.Jamie Hacking, 5 pts
21.Tadayuki Okada, 2 pts

Dani Pedrosa finira la saison 2008 sans Michelin

Ceci depuis quelques Grand Prix récents, alors que le début de l'année lui avait été très favorable.

Honda et Michelin estiment que l'adhésion du pilote doit être au maximum pour exploiter au mieux les possibilités tactiques des pneumatiques.

Dans ces conditions Michelin et Honda ont décidé de ne plus équiper de pneus Dani Pedrosa pour la fin de saison 2008.

Dani Pedrosa a commenté cette décision en déclarant : «Je remercie Michelin et Honda de leur compréhension mutuelle qui tient pleinement compte de mes demandes personnelles. J'ai pleinement conscience d'avoir eu des propos négatifs excessifs envers les pneumatiques Michelin alors que Michelin m'a permis de faire un début de saison exceptionnel»

Par ailleurs Honda et Michelin ont confirmé leur souhait de voir le multi-marque en pneumatiques, confirmé en 2009, Michelin équipera un des deux pilotes du Repsol Honda Team pour le reste de la saison 2008.

Seconde victoire pour Bradl

Trois. Ils étaient trois à pouvoir remporter ce GP du Japon. Magie des courses 125, où les trajectoires ne sont jamais définitives, où les freinages n'obéissent pas aux lois habituelles de la physique, où l'intox est la règle du jeu et les nerfs en titane livrés avec la combine en cuir. Ce matin à Motegi, le roublard Gabor Talmacsi, l'aspirant au titre Mike di Meglio et le jeune loup aux dents longues Stefan Bradl en ont décousu jusqu'au drapeau à damier.
Avec cette seconde place, Mike di Meglio engrange vingt points, lui permettant à nouveau de creuser l'écart sur son concurrent direct au championnat, l'Italien Simone Corsi qui termine sixième de cette course. Contrairement aux autres catégories, tout se jouera cependant dans le dernier, voire l'avant-dernier GP. "Stefan allait vraiment vite et j'ai fait une petite erreur dans l'avant dernier tour", a déclaré Mike di Meglio à l'arrivée, "mais je prends des bons points pour le championnat et maintenant je peux être un peu moins tendu sur la moto et me faire plaisir dans les prochaines courses".
Le jeune Allemand Stefan Bradl monte en puissance d'une manière impressionnante dans cette deuxième partie de saison. Il est d'ailleurs troisième au championnat, à neuf points de Simone Corsi, et l'Italien devrait plus penser à protéger ses arrières qu'au titre suprême. A 17 ans, Stefan est monté quatre fois sur le podium lors des cinq dernières courses et vient de décrocher sa seconde victoire cette saison. Toujours blessé au poignet, Gabor Talmacsi monte également sur le podium, ce qui est une véritable performance au vu de sa condition physique. Il est quatrième au championnat, à deux points de Bradl. Cela laisse augurer d'une fin de saison disputée.
À noter qu'Alexis Masbou entre dans les points pour la seconde fois de la saison avec sa Loncin.



GP du Japon à Motegi
Résultats de la course GP 125 (21 tours)


1.Stefan Bradl (GER, Aprilia), 39'57"228
2.Mike di Meglio (FR, Derbi), à 0"151
3.Gabor Talmacsi (HUN, Aprilia), à 0"281
4.Joan Olive (SPA, Derbi), à 5"945
5.Nicolas Terol (SPA, Aprilia), à 6"072
6.Sandro Cortese (GER, Aprilia), à 6"135
7.Simone Corsi (ITA, Aprilia), à 6"455
8.Scott Redding (GB, Aprilia), à 25"393
9.Sergio Gadea (SPA, Aprilia), à 25"537
10.Danny Webb (GB, Aprilia), à 26"192
11.Tomoyoshi Koyama (JAP, KTM), à 27"307
12.Raffaele di Rosa (ITA, KTM), à 39"536
13.Takaaki Nakagami (JAP, Aprilia), à 43"745
14.Efren Vasquez (SPA, Aprilia), à 51"629
15.Alexis Masbou (FR, Loncin), à 51"899
26. Cyril Carillo (FR, Honda), à 1'29"130


Positions au championnat du monde GP 125


1.Mike di Meglio, 212 pts
2.Simone Corsi, 176 pts
3.Stefan Bradl, 167 pts
4.Gabor Talmacsi, 165 pts
5.Nicolas Terol, 149 pts
6.Joan Olive, 131 pts
7.Bradley Smith, 117 pts
8.Sandro Cortese, 107 pts
9.Pol Espargaro, 103 pts
10.Scott Redding, 91 pts
11.Sergio Gadea, 79 pts
12.Andrea Iannone, 76 pts
13.Marc Marquez, 56 pts
14.Steve Bonsey, 46 pts
15.Dominique Aegerter, 37 pts
29. Alexis Masbou, 2 pts

Quatrième victoire pour Simoncelli

Nouvelle pole, et nouvelle victoire pour Simoncelli. Certes, celle-ci a été difficile à décrocher, face à l'Aprilia d'Alvaro Bautista, son rival direct au championnat. Après un départ en tête, Simoncelli a du résister aux assauts de Julian Simon puis Alvaro Bautista, qui ont signé tous les deux des temps de course remarquables pour revenir au contact du leader. Battant le record du tour à de multiples reprises, Bautista termine à trois dixièmes de la Gilera, mais des manœuvres un peu confuses lors du dépassements d'attardés (le débutant Daniel Arcas et le wild card Takumi Endoh) auraient pu décider d'une toute autre issue finale. Alex Debon termine sur le podium, les locaux Yuki Takahashi et Hiroshi Aoyama se contentant respectivement d'une sixième et neuvième place finale.
Avec 48 points d'avance à trois courses de la fin du championnat, Marco Simoncelli se rapproche du titre, mais on en a eu encore la confirmation aujourd'hui : Alvaro Bautista donnera tout, jusqu'au bout.




GP du Japon à Motegi
Résultats de la course GP 250 (22 tours)


1.Marco Simoncelli (ITA, Gilera), 43'09"385
2.Alvaro Bautista (SPA, Aprilia), à 0"348
3.Alex Debon (SPA, Aprilia), à 8"414
4.Julian Simon (SPA, KTM), à 9"151
5.Mika Kallio (FIN, KTM), à 17"041
6.Yuki Takahashi (JAP, Honda), à 19"632
7.Aleix Espargaro (SPA, Aprilia), à 19"892
8.Mattia Pasini (ITA, Aprilia), à 20"442
9.Hiroshi Aoyama (JAP, KTM), à 22"303
10.Roberto Locatelli (ITA, Gilera), à 22"387
11.Hector Faubel (SPA, Aprilia), à 32"851
12.Lukas Pesek (CZ, Aprilia), à 48"621
13.Ratthapark Wilairot (THA, Honda), à 48"803
14.Shoya Tomizawa (JAP, Honda), à 49"572
15.Fabrizio Lai (ITA, Gilera), à 58"045


Positions au championnat du monde GP 250


1.Marco Simoncelli, 215 pts
2.Alvaro Bautista, 183 pts
3.Mika Kallio, 175 pts
4.Alex Debon, 155 pts
5.Hector Barbera, 142 pts
6.Mattia Pasini, 125 pts
7.Yuki Takahashi, 125 pts
8.Hiroshi Aoyama, 108 pts
9.Julian Simon, 96 pts
10.Thomas Luthi, 95 pts
11.Roberto Locatelli, 78 pts
12.Aleix Espargaro, 64 pts
13.Hector Faubel, 54 pts
14.Ratthapark Wilairot, 50 pts
15.Lukas Pesek, 35 pts

Victoire et titre pour Rossi !

"Excusez pour le retard", affichait le t-shirt spécialement dessiné par Aldo Drudi pour célébrer le huitième titre mondial, dont six dans la catégorie reine, de Valentino Rossi. Il est vrai qu'après deux années de disette, avec le sacre de Nicky Hayden en 2007 et celui de Casey Stoner, cette nouvelle consécration fait figure de délivrance.
"C'est un sentiment encore plus fort que le premier titre avec Yamaha en 2004", a déclaré Rossi à l'arrivée de ce GP du Japon, qu'il a remporté après s'être imposé sur Dani Pedrosa et Casey Stoner. Un titre qui récompense une saison où Rossi a du convaincre du bien fondé de son passage chez Bridgestone, affronter un coéquipier éclatant de rapidité dès les premières courses, pour se blesser ensuite, et faire face au regain de forme de Casey Stoner à la mi-saison. Après 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005, Valentino Rossi est le nouveau champion 2008 de MotoGP.


Nouvelle démonstration


Car, s'il lui suffisait de terminer quelques places derrière Stoner pour être titré, Rossi a été une fois de plus flamboyant en s'imposant sur ses adversaires sans discussion possible. Parti en cinquième place, il a doublé Lorenzo dès le début de course, fait dans la foulée un intérieur chirurgical sur Hayden, passé Pedrosa à la faveur d'une manœuvre un peu confuse de Stoner, et pris l'avantage sur le Champion 2007 à la mi-course, pour décrocher sa première victoire sur une machine 4-T à Motegi. Une progression nette et sans bavure, pour obtenir ce nouveau titre de la plus belle façon qui soit. Derrière, les positions ont été rapidement figées, avec Edwards et Nakano dans la roue de Capirossi, mais sans jamais trouver l'ouverture, tandis que Jorge Lorenzo est remonté très fort en fin de course sur Dani Pedrosa, et a tenté un impossible dépassement dans le dernier tour, qui ne s'est soldé que par une touchette des deux motos. Pedrosa termine ainsi sur le podium.
Les deux pilotes français terminent dans les points, tandis que Melandri, West, de Angelis et Elias sont allé jardiner un peu dans les bacs à sable pendant la course. Le wild-card Suzuki Kosuke Akiyoshi a chuté dans le premier tour.
Jovial à son habitude, Rossi a précisé que ce titre serait célébré comme il se doit, mais dès demain lundi il sera de nouveau en piste pour tester la version 2009 de la M1.



GP du Japon à Motegi
Résultats de la course (24 tours)


1.Valentino Rossi (ITA, Yamaha), 43'09"599
2.Casey Stoner (AUS, Ducati), à 1"943
3.Dani Pedrosa (SPA, Honda), à 4"866
4.Jorge Lorenzo (SPA, Yamaha), à 6"165
5.Nicky Hayden (USA, Honda), à 24"593
6.Loris Capirossi (ITA, Suzuki), à 25"685
7.Colin Edwards (USA, Yamaha-Tech 3), à 25"918
8.Shinya Nakano (JAP, Honda-Gresini), à 26"003
9.Andrea Dovizioso (ITA, Honda-JiR), à 26"219
10.John Hopkins (USA, Kawasaki), à 37"131
11.James Toseland (GB, Yamaha-Tech 3), à 37"574
12.Randy de Puniet (FR, Honda-LCR), à 38"020
13.Marco Melandri (ITA, Ducati), à 39"768
14.Sylvain Guintoli (FR, Ducati-Alice), à 45"846
15.Anthony West (AUS, Kawasaki), à 55"748
16.Toni Elias (SPA, Ducati-Alice), à 59"320
17.Alex de Angelis (RSM, Honda-Gresini), à 1'12"398


Positions au championnat du monde MotoGP


1.Valentino Rossi, 312 pts
2.Casey Stoner, 220 pts
3.Dani Pedrosa, 209 pts
4.Jorge Lorenzo, 169 pts
5.Andrea Dovizioso, 136 pts
6.Colin Edwards, 118 pts
7.Chris Vermeulen, 117 pts
8.Nicky Hayden, 115 pts
9.Loris Capirossi, 96 pts
10.Shinya Nakano, 95 pts
11.James Toseland, 90 pts
12.Toni Elias, 86 pts
13.Sylvain Guintoli, 58 pts
14.Alex de Angelis, 55 pts
15.Marco Melandri, 51 pts
16.John Hopkins, 47 pts
17.Randy de Puniet, 47 pts
18.Anthony West, 42 pts
19.Ben Spies, 20 pts
20.Jamie Hacking, 5 pts
21.Tadayuki Okada, 2 pts

Un seul manufacturier en 2009

Pour «des raisons de sécurité et de coûts», il n'y aura plus qu'un seul manufacturier de pneumatiques en MotoGP en 2009, a annoncé la Doma, société organisatrice du Championnat, dimanche à Motegi. Un appel d'offres va être lancé, les candidats ont jusqu'au 3 octobre pour y répondre, et le choix sera annoncé le 18 octobre.

Dovizioso signe au HRC


Transfuge de la catégorie 250, Dovizioso a impressionné par ses résultats et sa combativité lors de sa première année dans la catégorie reine. Disposant d'une machine privée moins compétitive que les Honda de Hayden et Pedrosa, il s'est régulièrement illustré aux avant-postes. Pour preuve, Dovizioso est actuellement 5ème au classement général, devant bien des pilotes de teams officiels. Avec Jorge Lorenzo, il est - avant le GP du Japon à Motegi - le seul pilote Michelin à figurer dans les 5 meilleurs, si on fait abstraction d'un Dani Pedrosa qui a changé de crémerie en cours d'année.


Un guidon au HRC et un rôle de développeur


En plus du guidon officiel, Andrea Dovizioso récupère un poste important puisqu'il sera chargé, avec Pedrosa, de développer la RC212V. "Ce sera différent de ce que j'ai connu jusqu'alors. Je n'ai encore jamais développé de moto. Malgré tout, avec les résultats obtenus cette année, je pense qu'une meilleure moto ne pourra que m'aider à me battre pour le podium" déclare le jeune Italien. Âgé de 22 ans, Dovizioso avoue "vivre un véritable rêve après 7 ans de travail avec Honda".
Loin du rêve, son team actuel JiR Scot a par ailleurs annoncé la fin de sa collaboration avec Honda dès 2009 sans donner plus d'indications sur le devenir de la structure. Gianluca Montiron, son directeur, s'est contenté de déclarer : "Les teams privés ne peuvent pas remporter de course de nos jours, et mon objectif est de répéter les succès précédents, alors je pense qu'il vaut mieux que nous partions plutôt que de simplement faire acte de présence sur la grille." Le HRC aurait-il préféré faire signer Dovizioso après un an d'observation plutôt que fournir à Jir Scot une moto plus compétitive. Il est vrai qu'après une saison 2008 en demi-teinte pour le géant japonais, ce transfert tombe à point nommé.